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Edouard Joseph JANSELME
Biographie
Naissance

Marseille
Décès
(à 64 ans)
Mèze
Surnom
Mignon
Activité
Entrepreneur, confiseur forain
Autres informations
Parti politique
Mouvement Libertaire

Edouard Joseph JANSELME, dit Mignon est un entrepreneur et un industriel forain plus particulièrement connu pour avoir créé la marque de confiserie foraine "Berlingots Mignon". Également engagé politiquement au sein du mouvement libertaire, il profitait de son activité itinérante pour distribuer de nombreux journaux et textes militants sur les foires du sud de la France[1]. Si l'histoire a surtout retenu Edouard, il convient également d'associer à ses différentes entreprises professionnelles et militantes, son épouse Josephine Baptistine Mousson.

Biographie[modifier | modifier le code]

Edouard Joseph Janselme est né le 30 avril 1845 à Marseille et est décédé le 17 décembre 1909 à Mèze dans l'Hérault (Occitanie). Il est le fils de Jacques, Joseph Janselme et de Thérèse Euphrosine, Elisabeth Cristol.

Il se marie le 24 mai 1866 avec Joséphine, Baptistine Mousson avec qui il aura 6 enfants : Claude Léon (1867) ; Sydonie Adolphine (1869) ; Antonius Socrate (1873) ; Julia, Cornélie (1875) ; Maximilien Edouard (1879) et Rose Maximilienne (1882). Son épouse Joséphine décède le 15 janvier 1898 à Sète (Cette), à l'âge de 49 ans. Ses obsèques auront lieu le lendemain avec un large public, dont les nombreux artisans forains présents. [2]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Edouard Joseph Janselme est issu d'une famille d'ouvriers et d'artisans Marseillais. Sa mère exerçait le métier de repasseuse. Son père, ferblantier, décède le 22 août 1851 à l'âge de 33 ans. Edouard Joseph n'est alors âgé que de 6 ans.

Entrepreneur et commerçant[modifier | modifier le code]

Avant de connaître le succès comme industriel forain, Edouard Joseph Janselme et son épouse auront créé plusieurs entreprises, dans des secteurs aussi différents que le commerce de lingerie, le commerce de chaussures ou encore la fabrication d'allumettes qui au milieu du 19ème siècle est une jeune industrie florissante où se côtoient petites entreprises familiales et grandes manufactures.[3]

La guerre guerre franco-allemande de 1870 et les mesures économiques qui suivront, visant à renflouer les caisses de l'état, donneront un coup d'arrêt brutal à l’essor de cette nouvelle industrie et à l'entreprise d'Edouard Joseph. En 1874, suite à la création d'un monopole d'état sur la fabrication et le commerce d'allumettes (loi Goulard du 2 août 1872 qui entrera en application le 12 octobre 1874), la fabrique d'allumettes, d'Edouard Joseph Janselme, sera mise en expropriation, comme environ 900 autres petites et grandes entreprises. [4][5]

Après d'autres tentatives de reconversion (fabrication et commerce de chaussures, transport hippomobile) Edouard Joseph Janselme se lance dans la fabrication de berlingots et de nougats que sa femme Joséphine, vend, installée sur un simple étal à Marseille.

L'aventure des confiseries "Berlingots Mignon"[modifier | modifier le code]

Carte postale ancienne Berlingots Mignon

Jacques Garnier, collectionneur et auteur connu de plusieurs livres sur le monde du cirque, relate en 1968 l'histoire de la marque "Berlingots Mignon" dans un livre qu'il consacre au monde forain. Il titre : "Un petit PALC donne naissance à de GRANDES CONFISERIES : LES BERLINGOTS MIGNON". Si le titre qu'il choisit, rend bien compte de l'ascension et de la renommée de la marque "Berlingots Mignon", la description qu'il fait de la genèse de cette histoire sera plus proche du roman historique que du livre d'histoire. [6] Il décrit Edouard Joseph en 1872, à la tête d'une fabrique "prospère", vivant "joyeusement, menant, une existence bourgeoise et luxueuse" et pouvant "rouler calèche sur la Canebière" ! Si l'existence d'une fabrique d'allumettes ne fait pas de doute, en 1872, Edouard a seulement 27 ans. Il se déclarait encore 3 ans plus tôt, comme marchand de lingeries. Il est marié avec 2 jeunes enfants. C'est pourtant cette version très romancée qui sera régulièrement reprise par la suite. "Vers 1890, Maximilien, un producteur d’allumettes ruiné par la disparition du monopole, se mit à fabriquer des berlingots vendus par sa femme sur un étal de fortune. Était-ce la beauté de la vendeuse, surnommée la Mignonne, ou le goût délicieux de ses sucreries qui firent le succès de la boutique ? La confiserie, devenue foraine, fut si appréciée que le mari de la Mignonne en déposa la marque sous le nom de Berlingot Mignon"[7].

En réalité, c'est seulement après s'être essayé, à d'autres métiers, qu' Edouard Joseph Janselme se lance dans la fabrication de berlingots et de nougats que sa femme Joséphine, vend, installée sur un simple étal à Marseille. Son grand-père paternel, Jean Baptiste Joseph Janselme, boulanger, puis ouvrier raffineur de sucre, qu'il n'a pourtant pas connu, n'est sans doute pas étranger à cette nouvelle tentative de s'établir comme artisan confiseur.

L'affaire des époux Janselme prend progressivement de l'importance et de simple banquiste, il s'installe bientôt forain avec comme activité principale la fabrication et la commercialisation de confiseries. Comme le rappelle Hugues Le Roux dans son ouvrage de 1889, illustré par Jules Garnier, "Les jeux du cirque et la vie foraine" : "...il faut sur toute chose distinguer le forain du banquiste, et dans la banque, la grande banque et la petite. Le forain, c’est le marchand, le teneur de jeux. forain, le pétrisseur de guimauves qui, au milieu d’un cercle de marmots ébaubis, enroule les anneaux serpentins de sa pâte à une barre mobile, chargée de sonnettes ; forain, le marchand de beignets ; forain, le riche commissionnaire des fabriques de Reims et de Dijon qui colporte à travers le monde les bonnes marques de pain d’épice ..."[8]

1886 Cyclorama - Schlacht von Gettysburg
Vue de coupe de l'imposant cyclorama de Gettysblurg en 1886

Au fil des unions des enfants des époux Janselme, les foires du sud de la France voient l'installation régulière de nouveaux établissements de confiserie "Berlingots Mignon".

A l'aube du 20eme siècle, l'entreprise familiale des époux Janselme jouit d'une grande notoriété sur les foires du sud de la France et tout particulièrement dans la région nîmoise où la famille s'est installée.

L'entreprise familiale installe aussi d'autres établissements forains, associés ou pas à la confiserie : loteries, musées, ... avec en particulier un Panorama ou Cyclorama: un dispositif scénique immersif, très populaire au 19ème siècle, qui plongeait les visiteurs au sein de reconstitutions de batailles célèbres, de paysages exotiques ou de villes antiques. Ces dispositifs qui faisaient appel à de grandes peintures circulaires, ainsi qu'à des effets de lumière et de perspective, étaient installés à l'intérieur de bâtiments démontables et itinérants dans le cas des forains, mais aussi dans de plus vastes bâtiments permanents et dédiés à ce spectacle pour les plus imposants.

C'est d'ailleurs comme "Directrice de panorama et de confiserie" que le journal l'industriel forain annonce le décès de Mme Janselme dite Mignon dans son édition de janvier 1898[9][10][11][12][2].

Plus tard, en 1906, Jeanne Mertel, épouse d'un des fils d'Edouard Joseph Janselme et Joséphine Mousson : Maximilien Janselme, déposera officiellement au greffe du tribunal de Montpellier la marque de confiserie "Berlingots Mignon". Les décennies qui suivront verront fleurir sur les différentes foires de France de nombreuses boutiques de confiserie, aux enseignes "Berlingots Mignon", "Maison Mignon", "Confiserie Mignon", ... exploitées par les descendants d'Edouard Joseph Janselme et de Joséphine Baptistine Mousson.[13]

Ancienne Confiserie Mignon
Ancienne Confiserie Mignon

Définitivement associés à l'univers de la fête foraine, la marque de confiserie "Berlingots Mignon" et ses enseignes emblématiques, seront largement évoquées par les journalistes, auteurs et autres conteurs pour décrire, souvent avec nostalgie, l'ambiance, les couleurs et les odeurs des fêtes foraines d'antan et ce quelque soit l'époque.

  • "Je ne sais si la dynastie des Mignon exerce encore son activité savoureuse : que n’aurais-je donné pour savoir, comme les demoiselles Mignon aux bras blancs, nouer et dénouer les longues coulées de sucre à berlingots, pareilles à des écheveaux vermeils !".[14]
  • "C'était le beau temps pour la foire, on s'y amusait à bon compte, s'en bourse délier même. On s'emplissait la bouche de berlingots Mignon gagnés au tourniquet ".[15]
  • "Beaucoup ont encore le souvenir des berlingots Mignon fabriqués sur place. Nous regardions cette merveilleuse pâte de sucre mixée à chaud, puis travaillée, roulée, allongée à la main, coupée aux ciseaux et vendue en gros berlingots fixés au bout d'un bâtonnet ou en longs «sucre d'orge ». La pâte était parfumée de couleur verte, rouge, blanche. Chacun de nous se délectait avec cette sucrerie encore chaude et tout alentour ce mélange de parfums était la caractéristique de cette foire foraine."[16]
  • "Impresario et découvreur de vedettes. M. Mignon vend des berlingots. L'essentiel c'est de bien rattraper la pâte de sucre lorsqu'on la envoyée sur le crochet de pétrissage. Plus encore que les secrets de fabrication des berlingots le coup de main "héréditaire" fait la réputation d'une maison". [13]
  • "Il y avait l'immense camion blanc des berlingots Mignon dont tout un panneau était orné de glaces biseautées. Ces propriétaires étaient des amis non pas de mémé mais de marainotte. Ils m'offraient à leur tour des berlingots de toutes les couleurs, verts, jaunes, rouges, légèrement acidulés, vraiment délicieux, ou alors des pralines : je les trouvais encore meilleures que les berlingots que pourtant j’adorais. Et puis il y avait ces pommes toutes rouges, enrobées de sucre, dont j'étais aussi tellement gourmand ! Je suçais le bâton à la fin, pour me consoler d’avoir fini, mais ça ne valait tout de même pas les berlingots, les pralines ni même la barbe à papa".[17].
  • "Ce nouvel ouvrage a le goût du plastique d’une gourde d’enfant dans le jardin public, l’odeur musclée du chlore de la piscine d’été, le collant d’un berlingot de la confiserie Mignon à la fête foraine".[18]
Bar - Boutique Mignon - musée de la fête foraine
Bar - Boutique Mignon - musée de la fête foraine

Edouard Janselme et son épouse Joséphine, à partir d'une modeste banque installée en pleine rue auront créé une entreprise familiale dont les enseignes "Mignon" rayonnent encore sur les fêtes foraines de l'hexagone, preuve de l'empreinte durable, laissée par ce couple d'entrepreneurs du 19eme siècle. On peut également découvrir au musée des arts forains, quartier de Bercy, à Paris, un ancien stand de ventes de gauffres et autres confiseries à l'enseigne "Mignon". De même au musée de la fête foraine, près de Lille, le bar est composé des décors d'une ancienne confiserie Mignon, réalisés par le célèbre artiste belge d'art forain Devos.


Aux origines de la marque Berlingots Mignon[modifier | modifier le code]

Mignon - supplément illustré du petit journal
Mignon - supplément illustré du petit journal - 1894

Loin de l'idée que "Mignon" serait le surnom d'Edouard Joseph car son épouse Joséphine aurait été Mignone, "Mignon" est très certainement une référence à l'opéra éponyme, créé en 1866 par Ambroise Thomas. Bien que tombé dans l'oubli, cet opéra, qui a comme personnage central, Mignon, une très jeune bohémienne, eut un énorme succès pendant de très nombreuses années. En 1894, il devient le premier opéra à connaître mille représentations du vivant de son compositeur. A la fin du 19ème siècle, le personnage de "Mignon" était une véritable icône populaire. Déjà en 1866, un auteur dramatique et également confiseur, Pierre-Paul-Désiré Siraudin, commercialisa des bonbons au nom de l'opéra : les bonbons "Mignon". D'autres marques associeront également à leur produit le nom de cet opéra. L'entreprise Liebig l'utilisera aussi pour mettre en valeur son produit dans sa célèbre série de petites images publicitaires (chromos), ... Entrepreneur avisé, Edouard Joseph Janselme aura, lui aussi, très certainement, voulu capter l'engouement durable du public pour cet opéra en créant la marque "Berlingots Mignon".

Cette rencontre avec les arts du spectacle ne sera pas unique dans l'histoire de la marque "Berlingots Mignon". En 1894, le personnage du "Marchand de berlingots Mignon" sera introduit dans "Nîmes pittoresque", une revue en 3 actes et 5 tableaux d'Abel Marcillac et Hippolyte Tartanac, qui sera donnée au théâtre d'été de Nîmes. En 1906, dans le cadre de la préparation de l'opéra Faust de Charles Gounod, la presse rapportera que la "Maison Mignon" fournira au théâtre de Nîmes, un important stock de cornets de papiers multicolores pour simuler les fleurs du jardin de Marguerite.[19][20] [21] . Dans les années 1930s, un des petit-fils d'Edouard Joseph Janselme, Socrate Joseph Trotobas mènera, lui, une double carrière d'artiste de Music-hall (avec comme nom de scène "Francis T)" et de confiseur forain (sous l'enseigne "Berlingots Mignon").

Militant engagé[modifier | modifier le code]

Si Edouard Joseph Janselme était entrepreneur, il était également très engagé politiquement au sein du mouvement libertaire et profitait de son activité foraine pour distribuer de nombreux journaux et textes de propagande sur toutes les foires du sud de la France.

Il sera responsable du groupe anarchiste de Nîmes jusqu'en 1886. Cet engagement lui vaudra son inscription par les autorités dans la liste des militants anarchistes, ainsi que plusieurs perquisitions. Il décidera de ralentir son activité militante, après le décès de son épouse, qui sera inhumée en janvier 1898, avec le drapeau de la Libre Pensée.

Lui et son épouse étaient aussi membres de l'union syndicale des industriels forains, l'organe de défense de la profession foraine.

Cette pensée politique libertaire se traduira aussi dans les prénoms donnés à plusieurs de leurs enfants et descendants, avec des "Socrate", ou encore "Marat", "Spartacus" et "Liberté Chérie".

Une fiche biographique est consacrée à "JANSELME Édouard [dit Mignon])" dans le dictionnaire des anarchistes de la collection "Le Maitron" ensemble de dictionnaires du mouvement ouvrier, dirigés par l'historien Jean Maitron et son successeur, l'historien Claude Pennetier [22]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Rolf Dupuy, Daniel Vidal, « JANSELME Édouard [dit Mignon] », dans Dictionnaire des anarchistes, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. a et b « L'Industriel forain : ancien Voyageur forain : organe de l'Union syndicale des industriels forains, rubrique "Nécrologie" p. 2 » [PDF], sur Gallica, (consulté le )
  3. Pierre-Emmanuel Danan, Une histoire de l'allumette, la révolution du feu instanstané, Aix-en-Provence, , 192 p. (ISBN 978-2-918582-09-0)
  4. « Indicateur marseillais : guide du commerce : annuaire du département des Bouches-du-Rhône pour l'année... / publié par Pierre Blanc », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Chronique locale », Le petit Marseillais,‎ , p. 2 (lire en ligne [PDF])
  6. Jacques Garnier, Forains d'hier et d'aujourd'hui, un siècle d'histoire des forains, des fêtes et de la vie foraine, Orléans, l'auteur, 9, rue Jules-Lemaître, (lire en ligne), p. 358
  7. Ouvrage collectif, Il était une fois la fête foraine ... de 1850 à 1950, exposition parc et grande halle de la Villette, Paris, Editions de la Réunion des Musées Nationaux, (ISBN 2 7118 3267 8), p. 59
  8. Hugues Le Roux, illustration Jules Garnier, Les jeux du cirque et la vie foraine, Librairie Plon, (lire en ligne), p. 30
  9. Germain (1853-1921) Auteur du texte Bapst, Essai sur l'histoire des panoramas et de dioramas / par Germain Bapst ; illustrations... de M. Edouard Detaille, (lire en ligne)
  10. « Petite histoire des panoramas, ou la fascination de l'illusion - ASL Montpellier », sur www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr (consulté le )
  11. « L'Industriel forain : ancien Voyageur forain : organe de l'Union syndicale des industriels forains », sur Gallica, (consulté le )
  12. « L'Industriel forain : ancien Voyageur forain : organe de l'Union syndicale des industriels forains », sur Gallica, (consulté le )
  13. a et b Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, « "V magazine" - N. 134 - 27/04/1947 "Impresario et découvreur de vedettes. M. Mignon vend des berlingots" - p. 6 » [PDF] (consulté le )
  14. Robert BURNAND, La vie quotidienne en France de 1870 A 1900, Paris, Hachette, , 306 p. (ISBN 9782706226045), Chapitre 3, p. 51
  15. André NEGIS, « Réflexion sur la foire », Le petit Provençal,‎ , p. 3 (lire en ligne [PDF])
  16. Jeanne Deval, Ces années passées - ROMANS - BOURG-DE-PÉAGE - 1900-1939, Deval, , 303 p. (lire en ligne)
  17. Pierre Perret, Le café du Pont - Parfums d'enfance, Robert Laffont, , p. 188 - 189
  18. Jean-Philippe Savignoni, Mon vieux Rodez et autres frissons des choses enfuies, , 77 p. (EAN 9791069962804)
  19. « Almanach des spectacles : continuant l'ancien Almanach des spectacles publié de 1752 à 1815 » [PDF], sur Gallica, (consulté le )
  20. « Théâtre d'été », Le Furet Nîmois,‎ , p. 1 (lire en ligne [PDF])
  21. « Nîmes-journal : (Furet nîmois et Nîmois réunis) : satirique, mondain, théâtral et financier », sur Gallica, (consulté le )
  22. Rolf Dupuy, Daniel Vidal, « JANSELME Édouard [dit Mignon] », dans Dictionnaire des anarchistes, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • Francis T : chanteur-parodiste, organisateur- animateur de spectacles et impresario d'artistes débutants.

Liens externes[modifier | modifier le code]