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Utilisateur:RVGHF/Brouillon

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La Revue vaudoise de généalogie et d’histoire des familles (RVGHF) est une revue historique suisse de langue française spécialisée dans les approches pluridisciplinaires de la famille, la parenté, les réseaux et l’individu. Centrée sur le canton de Vaud, elle est également ouverte à des contributions extérieures.

Elle est éditée chaque année par le Cercle vaudois de généalogie (fondé en 1987)[1]. Prioritairement destinées aux membres du Cercle, ses pages sont aussi largement ouvertes aux contributeurs externes[2].

Historique de la publication[modifier | modifier le code]

La RVGHF est née durant l’année du 25e anniversaire du Cercle en 2012[3], sur l’initiative d’un membre proposée à l’assemblée générale le 4 décembre 2010 à Echallens en vue du jubilé[4], puis acceptée et ratifiée à Morges le 3 décembre 2011[5].

Dès 2012, la RVGHF a donc succédé au Bulletin généalogique vaudois qui a paru de 1988 à 2011[6] sous la direction successive de Robert Pictet (1987-1997), Pierre-Yves Favez (1993-1994), Gilbert Marion (1998-2011), et Guy Le Comte (2009-2011).

Posture scientifique[modifier | modifier le code]

La RVGHF observe que la famille est au fondement de la production sociale, et la généalogie son cadre structurant. Au travers de ses contributions, la RVGHF illustre la force exploratoire de la généalogie comme un moyen technique et un outil d’analyse permettant d’éclairer une multiplicité de disciplines des sciences humaines[7]. Plateforme d’échange et de discussion sur la recherche en histoire de la famille, de la parenté, des réseaux et de l’individu sur le territoire vaudois principalement, elle est aussi ouverte, à titre comparatif, à des terrains voisins ou plus éloignés dans sa rubrique « Nos invités ».

La RVGHF se veut scientifique dans son propos tout en restant accessible aux non-spécialistes, et cherche à s’adresser au plus grand nombre de lecteurs. Les articles sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.

Comité de rédaction[modifier | modifier le code]

Un comité spécifique composé uniquement de membres du Cercle vaudois de généalogie, formés et expérimentés dans le domaine de l’histoire de la famille, est chargé de sa publication :

Loïc Rochat, rédacteur en chef
Jasmina Cornut, co-rédactrice
Pierre-Yves Favez, co-rédacteur
Simon Lagger, co-rédacteur

Diffusion[modifier | modifier le code]

La diffusion en Suisse et en Europe francophone est assurée par la maison d’édition Alphil à Neuchâtel[8]. Tous les membres du Cercle vaudois de généalogie sont de facto abonnés à la RVGHF. De nombreuses institutions et associations partenaires reçoivent un exemplaire d’échange, ainsi que plusieurs tiers abonnés.

Il est possible d’acquérir la RVGHF via les sites internet du Cercle[9] et de la maison Alphil[10], ainsi que par le biais de la libraire en ligne www.amazon.fr[11].

Sommaires[modifier | modifier le code]

Année 2012, n°25 (le premier n° de la RVGHF)[modifier | modifier le code]

Couverture de la RVGHF 2012

Lagger, Simon, La relation éducative à distance entre des parents et leurs fils à la fin du XVIIIe siècle, pp. 9-34.
Simon Lagger présente le fruit de ses recherches menées dans les archives privées de la famille de Mestral. Il s’est principalement attardé sur les écrits personnels produits à la fin du XVIIIe siècle par Charles-Albert de Mestral, soucieux de l’éducation de ses fils en partance pour l’Angleterre, ainsi que sur les deux ans de correspondance épistolaire qui ont suivi. Les documents examinés ont permis de mieux percevoir certains aspects de la relation éducative entre des parents et leurs enfants durant leur voyage d’étude au sein d’une classe sociale et d’un cadre définis.

Borboën, Lydie, Contrats de mariage et testaments des femmes de la famille de Blonay, au XVe siècle, pp. 35-48.
Lydie Borboën porte son attention sur les testaments des femmes de la famille de Blonay (XIIIe-XVIe siècles) et en explicite les us et coutumes tout en mettant en évidence leurs particularités. Elle présente ensuite le cas de Marie-Egyptiaque de Diesbach qui rédige son testament non pas en latin mais en français (1548) et constitue un exemple intéressant de balancement entre austérité protestante nouvelle et tradition catholique ancestrale.

Johner, Aline, Sexualité et familles dans la paroisse de Montreux aux XVIIIe et XIXe siècles, pp. 49-76.
Aline Johner analyse les registres paroissiaux et les consistoires à la recherche de cas de conceptions prénuptiales. Elle se demande dans quelle mesure la sexualité hors mariage a pu être une habitude familiale. En étudiant la généalogie de trois familles de la paroisse de Montreux, elle observe que dans un contexte socioculturel semblable, certaines familles se montrent plus ouvertes que d’autres à cette pratique. Les exemples présentés permettent tout d’abord de souligner l’existence de modèles matrimoniaux différents et leur évolution. Il apparaît ensuite que dans le Pays de Vaud, une certaine tolérance vis-à-vis des relations sexuelles préconjugales semble être liée à des cultures ou à des habitudes familiales.

Thonney, Grégory, Une structure familiale en transition: les Guiguer au château de Prangins (1771-1786), pp. 77-88.
Grégory Thonney, grâce aux nombreux documents relatifs à la famille Guiguer et au château de Prangins à la fin du XVIIIe siècle, montre les liens entre la composition d’une famille et la structure de son habitat. Il met en lumière le rapport aux enfants, le lien entre mari et femme et la distinction entre maîtres des lieux et domestiques en observant l’utilisation de l’espace d’habitation.

Favez, Pierre-Yves, Quelques notes sur une famille huguenote réfugiée à Vevey: les Seignoret, pp. 89-93.
Pierre-Yves Favez reprend le parcours de la famille huguenote Seignoret de Lyon à Vevey en passant par Lausanne et Londres, une famille de marchands drapiers qui fit fortune dans le négoce et porta le qualificatif d’écuyer (esquire) en Angleterre, nouant d’excellentes alliances matrimoniales – la dernière avec la famille patricienne bernoise d’Erlach – avant de s’éteindre. C’est le témoignage exemplaire de la réussite d’une famille aisée qui parvient à maintenir et à améliorer son rang dans la société grâce à son industrie.

Année 2013, n°26, "mélanges"[modifier | modifier le code]

Couverture de la RVGHF 2013.

Réal, Sarah, Les mariages des princes et princesses de Savoie au XVe siècle.
Ce sont les modalités amenant à la conclusion d’un mariage au sein de l’aristocratie qui attirent l’attention de Sarah Réal. Elle s’intéresse aux étapes successives menant à la conclusion finale des mariages de la descendance des deux premiers ducs de Savoie, Amédée VIII et Louis Ier, au XVe siècle. L’intérêt de son étude est de présenter, à travers quelques exemples, une synthèse inédite de ces mariages. Leur réalisation laisse entrevoir un système complexe servant les ambitions politiques du duché. L’étude des contrats de mariage, ainsi que d’autres documents, met en lumière les différentes caractéristiques de ces alliances comparées entre elles, comme l’analyse des dots qui permet d’évaluer la « valeur » financière des princesses. Son étude livre également une approche spécifique, en mettant l’accent sur l’âge des protagonistes aux différentes étapes préalables du mariage. Le lecteur appréciera l’illustration de cet article principalement due à l’héraldiste français Arnaud Bunel dont la contribution permet non-seulement d’illustrer le propos mais également d’identifier et symboliser les alliances.

Delacrétaz, Yves, Samuel Delacrétaz et ses descendants: l’aventure industrielle d’un pharmacien morgien.
Yves Delacrétaz s’interroge sur l’émergence et la disparition d’entreprises de l’industrie chimique du milieu du XIXe siècle en France. Il illustre son étude par la destinée de l’entrepreneur vaudois Samuel Delacrétaz, initialement pharmacien à Morges, pionnier oublié de la fabrication de produits chimiques et fondateur de manufactures. Malgré l’absence totale d’archives privées, l’auteur dessine un portrait saisissant d’une histoire familiale face aux grandes mutations économiques et modifications permanentes des techniques de production du siècle de l’industrialisation.

Andreani, Tiziana, De Londres à Vevey : Michel-Vincent Brandoin à la quête d’un statut d’artiste à la fin du XVIIIe siècle.
Dans le registre biographique, Tiziana Andreani s’intéresse au statut d'artiste dans le Pays de Vaud à la fin du XVIIIe siècle en prenant le cas particulier de Michel-Vincent Brandoin qui n'apparaît que ponctuellement dans l'historiographie suisse et régionale. En analysant la renommée qu'a connue le dessinateur veveysan au travers de sources d'archives et de témoignages, elle retrace la construction d'une image d'artiste dans une conjoncture alors largement défavorable aux beaux-arts. Son étude soulève notamment de nouvelles hypothèses autour de la figure de Brandoin – issu d’une famille de réfugiés huguenots – de ses relations et collaborations dans le milieu artisanal de Vevey.

Favez, Pierre-Yves, La famille de Rumine et ses armoiries à Lausanne.
L’identification des armoiries figurant sur des couteaux proposés au Musée historique de Lausanne, inconnues des publications helvétiques, a conduit Pierre-Yves Favez à se pencher sur l’histoire de la famille russe de Rumine qui a marqué de son empreinte la ville de Lausanne au XIXe siècle, où elle n’a pourtant séjourné qu’une trentaine d’année : outre ses largesses philanthropiques, le legs de son dernier membre, Gabriel, a permis la construction du Palais de Rumine. Les armoiries ont pu être identifiées grâce à un dessin de 1858 figurant en tête du registre intitulé Chronique de l’Eglantine, du nom de la maison de maître édifiée en 1847, conservé aux Archives cantonales vaudoises.

Cornut, Jasmina, Un « esprit de famille » aux frontières étendues: les Courten aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Jasmina Cornut, analyse les interactions intra-parentales d’une famille de l’élite valaisanne – les de Courten – entre la fin du XVIIe et le début du XIXe siècle. Elle observe les relations entre le cercle nucléaire familial et sa parenté sur quatre générations à travers trois prismes principaux : les stratégies matrimoniales, la parenté spirituelle et les solidarités parentales professionnelles. Son étude tend à démontrer qu’à la fin de l’époque moderne, les relations entre l’individu et sa parenté proche et étendue ne se tarissent pas. Au contraire, celles-ci restent denses, voire même s’intensifient dans les trois champs d’étude analysés.

Di Dio, Tatiana, La sexualité illicite dans un village alpin à l'époque moderne : des réseaux familiaux de solidarité ?
A la suite d’Aline Johner qui avait abordé les liens entre sexualité et famille (RVGHF 2012, pp. 49-76) dans la région de Montreux, Tatiana Di Dio poursuit ce questionnement en expliquant l'évolution des comportements sexuels comme simple conséquence d'autres changements sociaux. Elle se demande quelle est la liberté de l'individu face aux pratiques sexuelles, existerait-il un réseau de soutien à la sexualité illégitime dans certaines familles ? Telles sont les questions centrales de sa recherche réalisée sur un village tessinois à l'époque moderne. Inspirée par la micro-histoire, cette approche particulière tente d'étudier les liens possibles entre sexualité et transformations sociales, en plaçant cette première au centre de l'évolution historique, au même niveau que d'autres phénomènes sociaux, politiques, culturels ou encore économiques.

Simona, Michela, René Bauermeister ou le parcours d’un artiste solitaire dans la généalogie des médias
Michela Simona nous propose le portrait de cet homme « anti-généalogique » distant et fuyant les siens, ne parvenant toutefois pas à se défaire de l’influence de son origine familiale sur son œuvre. S’il n’a certes pas eu d’enfant, demeure-t-il toutefois sans descendants ?

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Consultez le site du Cercle vaudois de généalogie: http://www.ancetres.ch
  2. Consulter le site du Cercle vaudois de généalogie : http://www.ancetres.ch
  3. Schürch, Madeleine, « Les chasseurs d’ancêtres dépoussièrent leur revue », in 24 heures, p. 22 ; Laurent, Jocelyn, « L’histoire sous l’angle familial », in La Côte, p. 11 ; Haenni, Aude, « Bulletin dépoussiéré », in Journal de Morges, p. 3.
  4. Le Comte, Guy, « Rapport présidentiel », in Bulletin généalogique vaudois, 2011, p. 8.
  5. Favez, Pierre-Yves, « Rapport présidentiel », in Revue vaudoise de généalogie et d’histoire des familles, 2012, p. 96.
  6. Reymond, Jean-François, « Généalogie « sel » de l’histoire », in Journal de Morges, 3 mai 2013, p. 12.
  7. Simon, Philippe, « Quand on veut étudier une société, il faut s’intéresser à sa cellule de base : la famille. Questions à Loïc Rochat », in Le Temps, p. 8.
  8. Consulter le site de la maison Alphil à Neuchâtel : http://www.alphil.ch
  9. http://www.ancetres.ch
  10. http://www.alphil.ch
  11. http//www.amazon.fr