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Utilisateur:Philophalos/Brouillon

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L'identification de l'Etoile de Bethléem à une comète remonte aux premiers temps de l'ère chrétienne, avec l'un des "pères de l'Eglise", Origène (Contre Celse). Elle est relayée dans l'art et popularisée par le peintre Giotto, qui représente une comète dans son Adoration des Mages (à Padoue, dans la Chapelle des Scrovegni), après avoir observé sans doute le passage de la Comète de Halley en 1301. Certains auteurs ont voulu la reprendre et l'asseoir (au début du XXème siècle surtout) sur des bases scientifiques sachant, depuis les travaux d'Edmund Halley dont elle porte le nom depuis lors, que cette comète, revenant tous les 76 ans, est passée au voisinage de la Terre en l'an 12 av. J.-C., ce qui implique tout de même un décalage de douze ans avec la date "théorique" de la naissance de Jésus et de huit ans avec l'estimation la plus courante d'une date réelle (en -4). Il y eut bien une comète en l'an 0, la comète de Encke, mais c'était en novembre. En raison notamment de ces problèmes de conformité des dates, il paraît difficile de croire à une hypothèse dont le succès s'est établi et de la mention se perpétue surtout "par défaut", en l'absence, donc, d'une explication satisfaisante et sûre du mystérieux phénomène stellaire relaté dans l'Evangile". Marc D'Angelo s'efforce de la démentir sur la base d'un raisonnement de type analogique[1]. Selon lui, les trajectoires cométaires, fortement elliptiques, sont incompatibles avec le principe christique, d'essence solaire et apparenté au cercle (ou mieux encore au "cercle pointé", symbole du Soleil dans l'écriture hiéroglyphique des Egyptiens), ce qui disqualifie, à ses yeux, la Comète de Halley aussi bien que toute autre comète. Sur le plan d'un rapport plus strictement astronomique entre le récit biblique et les faits célestes, le trajet de l'Etoile que suivent les Mages peut-il être celui d'une comète ? Matthieu dit : "L'astre, qu'ils avaient vu à son lever, les précédait jusqu'à ce qu'il vînt s'arrêter au-dessus de l'endroit où était l'enfant" (Matthieu, II, 1-12) Pour A. Meessen, l' "arrêt" marqué au-dessus de Béthléem "n’est pas farfelu, mais résulte d’un effet visuel qui est aujourd’hui bien connu. Des corps lointains semblent se déplacer par rapport au paysage dans le même sens que l’observateur. N’allant pas plus loin que Bethléem, l’étoile parût s’arrêter pour eux." http://www.meessen.net/AMeessen/Bethleem.pdf

Références[modifier | modifier le code]

  1. Marc D'Angelo, L'Etoile de Bethléem et la comète de Halley, éditions Baudelaire, 2009.