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Utilisateur:POIGNANT Germain/Lolmède (Soulomès)

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Bref historique[modifier | modifier le code]

La métairie de Lolmède était une dépendance de la commanderie des templiers de Soulomès.[1]

Il est très difficile de trouver des documents qui permettent de préciser l'histoire du lieu jusq'au XVIème siècle.

Vue des latrines de la façade nord (l'ouverture ogivale est un ajout moderne respectant le style).

Cette métairie est citée dans un procès-verbal de visite de la commanderie de Soulomès en 1544: "la borde del Holmeda[2]" (borde=métairie Holmeda=ormeraie, lieu planté d'ormes). Peu avant la fin de l'Ordre de Malte et les démolitions causées par la Révolution, la demeure de Lolmède a été rachetée par de nouveaux propriétaires: un acte de vente signé par Maître Dufour est concultable aux arcihves départementales d'Avignon. La date 1787, effacée par l'érosion, est inscrite sur le linteau au-dessus de la porte d'entrée. Les travaux auraient alors consisté en la démolition de tour d'escalier en vis, pour la construction d'un escalier droit, la suppression des fenêtres à meneaux au profit de la mise en place de fenêtres à linteaux cintrés au goût du jour, etc... De l'époque médiévale de l'édifice subsistent les latrines (face nord de la maison), ainsi que des traces d'ouvertures murées datant de l'ancien escalier à vis, et qui déboucheraient aujourd'hui en hauteur en surplomb des marches de l'escalier droit. Les fondations de la tour d'escalier subsistent dans le sol devant l'entrée de la maison[3]. Le procès-verbal fait état d'un édifice vaste, à plusieurs étages, à galerie, avec des dépendances dont une boulangerie ("bolongaria"), une immense grange, une tour.[2]

Les cadastres "napoléoniens" du début du XIXème siècle révèlent l'emplacement de l'ancienne grange, qui était située un peu en amont, au sud, de la demeure. Il n'en reste rien de visible aujourd'hui.

Avant la période des Templiers, une présence romaine est probable, avec la découverte fortuite de trois monnaies romaines d'époques différentes à proximité de la demeure et du puits carré: un as de Nîmes, un denier de la Républqiue romaine et un centenionalis de Constantin.[4]

Derniers propriétaires[modifier | modifier le code]

Autour de 1870: Jean-Baptiste Lalo (qui sera maire de Soulomès de 1871 à 1915)- travaux: construction d'une immense grange de style bavarois dont la modernité laissera longtemps une trace dans la tradition orale dans la population rurale des environs. Les incendies puis l'abandon firent cependant peu à peu tomber l'édifice en ruines. Une clé de voûte mentionnant ses maîtres d'œuvre sera retrouvée par les propriétaires du XXème siècle dans les ruines (LALO ALEYRAC VAYSSIERES)[4]. D'anciennes photographies sur plaque de verre révèlent cependant une grange flambant neuve mais une maison de maître peu entretenue (toiture en selle…)[5].

Avant 1988: Jean-Pierre Dannaud (conseiller d'état)- travaux: mise hors d'eau (moitié de la toiture refaite), restauration d'une dépendance (petite maison), mais l'ancien four à pain tombe plus vite en ruines à la suite du prélèvement de lauzes.

1988 à 2007 Guy Arnouil, (polytechnicien) puis famille Arnouil-Poignant par l'intermédiaire d'une SCI - travaux: débroussaillage, moitié de la toiture et sa charpente refaites, ajout de sobres lucarnes côté nord, huisseries entièrement refaites, latrines restaurées (pierres manquantes rajoutées), murs jointoyés, buis sauvages poussant contre la maison taillés afin de les incorporer à un projet de jardins. Les terres envieonnantes sont confiées à des agricultures locaux qui les fauchent ou les mettent en pâture aux brebis, sans intrants ni pesticides bien sûr.

2007 à 2015: M. Schied (ébéniste), qui a notamment recréé lui-même des planchers dans le grand salon, en style XVIIème siècle, en plaçant son atelier dans une dépendance, un colombier.[6]

Il a aussi - avec son épouse- créé une nouvelle ouverture sur la façade nord -comportant peu d'ouvertures- dans un style médiévale (ouverture ogivale) mais qui n'est pas d'origine, et des lucarnes côté sud.

Vue de la façade principale de Lolmède, avec ses fenêtres cintrées placées au XVIIIème siècle sur des ouvertures plus anciennes, et ses lucarnes, un ajout des années 2010.



  1. Jacques Juillet, Commanderies du Haut-Quercy sur le chemin de Rocamadour, Saint-Yrieix-la-Perche, Fabregue, , 171 p.
  2. a et b archives départementales du Lot: consultation par l'auteur de cette page dans les années 1990
  3. l'auteur de cette page, en tant que membre de la SCI propriétaire, a pu constater lui-même ces fondations qui ont été laissées en place une fois la terre de jardin placée
  4. a et b découvertes par la famille Arnouil-Poignant dans les années 1989-1999
  5. Prêt de M. Nespoulos, photographe à Cahors, dans les années 1990
  6. visite de la demeure en 2012 par l'auteur de cette page