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François Cartier
Description de l'image François Cartier Archiviste Québec (Canada).jpg.
Naissance (55 ans)
Montréal, Québec, Canada
Profession
Formation

François Cartier est né le 14 novembre 1968 à Montréal au Québec, Canada est un archiviste canadien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le 14 novembre 1968 à Montréal, François Cartier est le fils de Denis Cartier et de Michèle Cartier (née Morency)[1]. Au fil de ses études à l’Université de Montréal, il obtient son baccalauréat avec majeure en histoire en 1993 ainsi que sa maîtrise en histoire en 1995[1]. Après ses études, François Cartier est archiviste contractuel de 1996 à 1999 au Musée Régional de Vaudreuil-Soulanges[1]. Durant l’année 2000, il décroche son premier poste permanent en tant qu’archiviste au Centre d’histoire La Presqu’île[1]. En novembre 2002, il devient archiviste au Musée McCord à Montréal où il entreprend de nombreux projets jusqu’à son départ en 2011[1].

En 2004, François Cartier termine ses études en archivistique à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI) de l’Université de Montréal[1]. À compter de 2005, il devient chargé de cours à l’EBSI ainsi qu’à l’Université du Québec à Montréal[1]. Durant les années 2000, François Cartier s’implique dans le milieu archivistique québécois en participant au Comité de la revue Archives publiée par l’Association des archivistes du Québec (AAQ) et en devenant président du Regroupement des services d’archives privées agréés du Québec (RSAPAQ)[1]. Depuis 2014, il assume les fonctions d’archiviste et de chef d’équipe du Service des archives et de la gestion documentaire à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS)[1].

Contribution intellectuelle[modifier | modifier le code]

En matière d’archivistique, François Cartier s’intéresse à plusieurs sujets notamment aux possibilités d’établir des rapprochements interdisciplinaires entre l’archivistique, la muséologie et la bibliothéconomie[2]. À ce sujet, il publie un article en 2005 où il analyse le maillage entre l’univers de l’archivistique et de la muséologie au Musée McCord[3]. Selon Cartier, le processus d’acquisition est une preuve tangible du travail interdisciplinaire au Musée McCord puisqu’il implique la participation de tous les professionnels du musée dont, le gestionnaire de collection, le conservateur et l’archiviste[4]. Cartier précise également qu’au sein de l’institution muséale, chaque discipline collabore sur les projets d’acquisition tout en remplissant les exigences qui lui sont propres. Par exemple, lorsqu’un fonds d’archives est intégré dans la collection du musée, il est assigné à la fois d’un numéro d’accession « muséologique » et d’un numéro « archivistique »[4]. Selon Cartier, ce croisement entre la muséologie et l’archivistique se reflète aussi dans le choix des acquisitions d’une institution muséale comme le McCord puisque le critère le plus important demeure que « les objets acquis par un musée auront souvent une influence sur le type de documents que l’on considérera acquérir, et vice-versa »[14][4].

Dans un autre ordre d’idée, François Cartier a rédigé trois bilans d’expérience dans la revue Archives publiée par l’AAQ, soit deux sur le Musée McCord et un sur l’INRS. En ce qui a trait au Musée McCord, le premier article explique la mise en place d’un plan de sauvetage destiné à sélectionner des archives et des artefacts provenant du restaurant familial Bens Delicatessen, une institution montréalaise dont la démolition de l’immeuble était imminente en 2007[5]. La deuxième publication s’intéresse à l’organisation d’une journée d’étude visant à certifier l’authenticité du journal manuscrit du général Wolfe, une archive maîtresse de la collection du Musée McCord, mais qui n’était pas unique puisque Bibliothèques et Archives Canada (BAC) et le Collège militaire royal de Kingston en possédaient un exemplaire[6]. Cartier explique également les étapes qui ont mené à l’organisation d’une table ronde dont l’objectif était de partager les résultats de l’étude. Dans le cas de l’article sur l’INRS, François Cartier présente le processus de traitement des archives personnelles d’Armand-Frappier ainsi que la création de projets de diffusion en lien avec ce fonds d’archives nouvellement traité[7]. Les trois bilans d’expérience de Cartier partagent plusieurs idées communes en matière de gestion de projets, soit la nécessité d’établir un plan d’action, de sélectionner rigoureusement les ressources humaines, de développer des partenariats et de chercher des sources de financement[5],[6],[7]. En ce qui a trait spécifiquement à l’article du journal du général Wolfe et du fonds Armand-Frappier, Cartier présente différents projets de diffusion qu’il a réalisés dans le but de mettre en valeur les archives récemment étudiées ou intégrées dans un fonds d’archives, soit en créant une table ronde, une exposition virtuelle, une conférence ou une activité pédagogique[6],[7].

En guise d’introduction dans un ouvrage sur la typologie des documents des organisations, François Cartier a rédigé un chapitre qui retrace l’histoire des archives[8]. À travers une présentation chronologique, il démontre que la création de documents n’est pas l’apanage de la bureaucratie moderne et qu’elle remonte à un passé lointain[9]. Toutefois, Cartier précise que les premiers documents créés n’étaient pas sous une forme écrite et que les supports étaient constitués de différents matériaux (bois, corde, pierre, etc.) comme les cartes à bâtonnets chez les peuplades du Pacifique du Sud-Ouest ou les quipus chez les Incas[10]. Par la suite, Cartier présente une multitude de documents qui utilisaient une forme d’écriture, c’est-à-dire autour de la naissance des civilisations ou des États[11]. Peu importe si les documents étaient sous une forme écrite ou non, Cartier rappelle que la nature des documents d’archives demeure la même, soit de consigner de l’information sur un support pour des fins de mémoire, d’administration, de politique, de lois ou de commerce[8].

Publications[modifier | modifier le code]

Cartier, François. « James, l’archiviste et la chute de la Nouvelle-France. Une étude sur l’authenticité de manuscrits du général Wolfe ». Archives 43, no 1 (2012 2011): 81‑113.

Cartier, François. « Le projet de sauvegarde de la collection Bens Delicatessen. Bien plus que les archives du smoked meat ! » Archives 40, no 2 (2009 2008): 45‑59.

Cartier, François. « Le traitement et la diffusion du Fonds Armand-Frappier (ou comment être opportuniste en huit leçons) ». Archives 47, no 2 (2018). https://doi.org/10.7202/1045165ar.

Cartier, François. « Les archives en milieu muséal : le cas du Musée McCord ». Archives 37 (2006 2005): 33‑57.

Cartier, François. « Une brève histoire des archives ». DansTypologie des documents des organisations : de la création à la conservation, 7‑23. Gestion de l’information, 2e édition. Québec (Québec): Presses de l’Université du Québec, 2019.

Distinctions[modifier | modifier le code]

2017 : Prix d’excellence en enseignement, catégorie Chargés de cours et supervision de stages, Université de Montréal

Bibliographie[modifier | modifier le code]

« Archives 21 | A propos du comité de rédaction ». Consulté le 15 décembre 2020. https://archives21.ebsi.umontreal.ca/p02-a-propos-des-auteurs/.

« Archives Passe-Mémoire | Fonds CARTIER, François ». Consulté le 15 décembre 2020. https://www.archivespassememoire.org/fonds/fonds-cartier-francois.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Catégorie:Archiviste québécois Catégorie:Naissance en novembre 1968 Catégorie:Naissance à Montréal

  1. a b c d e f g h et i « Fonds CARTIER, François | Archives Passe-Mémoire », sur www.archivespassememoire.org (consulté le )
  2. « A propos du comité de rédaction », sur archives21.ebsi.umontreal.ca/, s.d. (consulté le )
  3. François Cartier, « Les archives en milieu muséal : le cas du Musée McCord », Archives,‎ 2005-2006, p. 33-57
  4. a b et c François Cartier, « Les archives en milieu muséal : le cas du Musée McCord », Archives,‎ 2005-2006, p. 48
  5. a et b François Cartier, « Le projet de sauvegarde de la collection Bens Delicatessen. Bien plus que les archives du smoked meat ! », Archives,‎ 2008-2009, p. 45-59
  6. a b et c François Cartier, « James, l’archiviste et la chute de la Nouvelle-France. Une étude sur l’authenticité de manuscrits du général Wolfe », Archives,‎ 2011-2012, p. 81-113
  7. a b et c François Cartier, « Le traitement et la diffusion du Fonds Armand-Frappier (ou comment être opportuniste en huit leçons », Archives,‎ , p. 7-20 (lire en ligne)
  8. a et b François Cartier, « Une brève histoire des archives ». Dans Typologie des documents des organisations : de la création à la conservation., Québec, Presses de l'Université du Québec, , p. 7-23
  9. François Cartier, « Une brève histoire des archives ». Dans Typologie des documents des organisations : de la création à la conservation, Québec, Presses de l'Université du Québec, , p. 9
  10. François Cartier, « Une brève histoire des archives ». Dans Typologie des documents des organisations : de la création à la conservation, Québec, Presses de l'Université du Québec, , p. 11-13
  11. François Cartier, « Une brève histoire des archives ». Dans Typologie des documents des organisations : de la création à la conservation, Québec, Presses de l'Université du Québec, , p. 14-21