Aller au contenu

Utilisateur:Mouhammad-lw/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La première favela apparaît à Rio de janeiro en 1987, lorsque 20 000 anciens combattants des la guerre des Canudos (contre une communauté millénariste rebelle du nord-est du pays) sont relogés près d'une colline "colline des Favela" ensuite ces favelas accueillent les populations pauvres majoritairement noires. À São Paulo, les familles riches repoussent la pauvreté à la périphérie dés la fin du XIXème siècle. L'urbanisation accélérée de la période de l'après guerre accroit la marginalité et l'exclusion spatiale. La croissance économique des années 60 atteint de nombreux migrants venus du Nord-est qui s'entassent dans les bidonvilles des grandes villes du sud-est et du sud du pays. Malgré des progrès dans la luttes contre la pauvreté, le Brésil compte encore en 2010 plus de 6000 favelas dans 323 des 5565 villes du pays c'est à dire 11,4 millions d'habitants soit 6 % de la population totale du pays. Les villes les plus touchées sont Belém avec 54 % des habitants vivant dans des favelas et Rio de Janeiro 22 % de la population vit dans une des 900 favelas ce qui représente 1,4 millions des habitants de Rio. Les favelas de Rocinha, Almão et Da Maré sont les plus grandes favelas du pays.


Les Favelas sont caractérisées par : les conditions de vie dégradées, leur occupation illégale sur des terrains auxquels leurs habitants n'ont pas accès. L'exclusion sociale est à l'origine du développement de l'économie parallèle et de nombreux trafics, qui sont autant de stratégies de survie. Depuis les années 80, le trafic de drogues a pris possession de nombreux favelas, notamment à Rio de janeiro entrainant une augmentation du taux de criminalité. En 2011, les images de l'armée prenant possession des favelas Rocinha et Vidigal situées dans la zone sud de Rio de janeiro ont fait le tour du monde dans la perspective de la Coupe du monde de football en 2014 et desJeux olympiques d'été de 2016.

Le film La cité de Dieu sorti en 2002 contribue à répandre une image de la vie dans les favelas faite de violence mais aussi d'espoir. Depuis ses débuts, la favela est aussi le berceau d'une culture populaire particulièrement vivante. Au début du XXème siècle, elle est à l'origine de la Samba, de la musique noire et rebelle à la gloire du Malandro un bandit mythique. les cultes religieuses africaines s'y développent aussi. Dans les années 70, les migrants répandent dans les favelas le Forró, cette musique dansante originaire du nord-est du pays. Plus récemment, les favelas sont à la base de l'explosion de la musique Funk à Rio de Janeiro ou du Hip-hop à São Paulo. Les grandes figures du Rap brésilien, comme Racionais MC's racontent la misère et la frustration des habitant des favelas qui rêvent d'un monde meilleur. L'expansion artistique est un contrepoint à la violence et permet aux jeunes de développer des projets au service de leur communauté. elle est soutenue par certaines mairies qui travaillent étroitement avec les jeunes, notamment grâce à la création de services qui leur sont destinés. Certaines entreprises privées soucieuse de leur responsabilité sociale leurs apportent également un soutien.