Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Simon le Juste - Shimon HaTzadik

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Shimon HaTzadik (hébreu : hébreu : שמעון הצדיק Siméon ou Simon le Juste) est le huitième grand prêtre à officier au début du Second Temple de Jérusalem, vers le IIIe siècle av. J.-C.. Il est révéré tant par la tradition rabbinique que par la branche d'Esséniens ayant caché les manuscrits de la mer Morte et le Siracide, ainsi que par le christianisme. C'est aussi un Sage d'Israël, ayant transmis les enseignements de la Grande Assemblée aux Zougot.

Sources[modifier | modifier le code]

Flavius Josèphe l'appelle Simon le Juste alors que la littérature rabbinique l'appelle Simon HaTzadik qui a la même signification[1]. C'est le premier personnage du judaïsme à qui est appliquée la terminologie « le Juste » (v. -200 ou un peu avant)[1]. Il est non seulement le héros de scénarios talmudiques, mais aussi de l'apocryphe biblique appelé l'Ecclésiastique[2] ou le Siracide, en Hébreu ben Sira d'après le nom de son auteur supposé, Jésus ben Sira[1]. Le Siracide est connu dans deux langues: en hébreu par des fragments trouvés dans la Gueniza du Caire (Hébreu I) et dans une version probablement modifiée par la branche d'Esséniens qui ont caché les Manuscrits de la mer Morte (Hébreu II), retrouvé à Qumrân et dans les ruines de Massada[3]. L'autre version en grec est complète[3]. Elle a vraisemblablement été traduite à Alexandrie par le petit-fils de Jésus ben Sira entre 132 et 116 av. J.-C.[4]. Il est aussi question de lui dans le troisième livre des Maccabées (2, 1) et dans certains passages de la littérature rabbinique (Para, III, 5; Tosepha Nazir, IV, 7 ; Sota, XIII, 6-7[5]) qui l'inclut parmi les sages « en l'introduisant parmi les membres de la « Grande Assemblée » (M Pirqé Abot I et II ; Abot de Rabbi Nathan A, I-XVIII), en le qualifiant de « Juste »[6]. »


Aristobule d'Alexandrie, aussi appelé Aristobule de Panéas[4]

Identification[modifier | modifier le code]

Simon le juste est le fils d'un Onias et le père d'un Onias et appartient à la famille sacerdotale des Oniades. Son identification exacte fait débat car Flavius Josèphe donne dans son livre XII des Antiquités judaïques des indications contradictoires de celles que l'on trouve dans certaines autres sources et notamment dans le Siracide et dans la Lettre d'Aristée. Josèphe appelle Simon le Juste un hypothétique grand prêtre fils de Onias I et petit-fils de Jaddua (Ant. Jud. XII, II, 5 et XII, VI, 1), alors que les autres sources parlent d'un Simon le Juste fils d'Onias II et père d'Onias III, que Josèphe appelle Simon sans lui donner le cognomen « le Juste ».

Simon le Juste est soit Simon I (310-291 ou 300-273 avant notre ère), fils de Onias I et petit-fils de Jaddua, soit Simon II (219-199 avant notre ère), fils de Onias II.

Grand-Prêtre en même temps que son grand-père[modifier | modifier le code]

Durant la période du Second Temple de Jérusalem, il y avait souvent deux Kohanim servant de Kohen Gadol. L'un était le leader, l'autre s'occupait du service (Avodah) dans le Temple. Il semble que Shimon HaTzadik servait en même temps que son grand-père Yaddua.

Grand-Prêtre pendant quarante ans[modifier | modifier le code]

D'après le Talmud (Yoma 39a), durant les quarante ans que Shimon HaTzadik fut Kohen Gadol, à Yom Kippour, le tirage au sort retombait toujours sur la main droite, la ficelle rouge blanchissait (indiquant l'expiation), la lumière de l'ouest (Ner Maaravi) brûlait toujours, et le feu sur l'autel était puissant.

Les trois fondements du monde[modifier | modifier le code]

Pirke Avot 1, 2 énonce : "Simon le Juste était l'un des derniers membres de la Grande Assemblée. il avait l'habitude de dire : "Le monde est construit sur trois fondements, sur la Torah, sur le service divin (Avodah Hashem), et sur la bienfaisance (Gmilout Hassadim)"."

Les vaches rousses[modifier | modifier le code]

Selon la Tradition (Midrash Lekach Tov), seulement 9 vaches rousses (Paros Adumos) ont été consacrées, dont 2 par Shimon HaTzadik. Les 7 autres ont été consacrées :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : des prêtres aux rabbins, Paris, PUF, coll. « Nouvelle Clio », (ISBN 978-2-13-056396-9).
  • (en) Robert Eisenman, James the Brother of Jesus And The Dead Sea Scrolls, The Historical James, Paul as the Enemy, and Jesus' Brothers as Apostles, Vol. I, GDP, , 411 p. (ISBN 9780985599133).
  • (en) Robert Eisenman, James the Brother of Jesus And The Dead Sea Scrolls, The Damascus Code, the Tent of David, the New Convenant, and the Blood of Christ, Vol. II, GDP, , 443 p. (ISBN 9780985599164).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur Wikisource[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Eisenman 2012 vol. I, p. 125.
  2. À ne pas confondre avec l'Ecclésiaste.
  3. a et b Mimouni 2012, p. 49.
  4. a et b Mimouni 2012, p. 51.
  5. Julien Weill et Théodore Reinach, traduction des Antiquités judaïques, livre XII, note no 3.
  6. Mimouni 2012, p. 299.