Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Grotte aux lettres

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Art de réf: Grotte aux lettres
en anglais: en:Cave of letters

Grotte aux lettres
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Un papyrus faisant partie d'un des rouleaux de Babatha
Localisation
Pays Drapeau d’Israël Israël
Coordonnées 31° 25′ 57″ nord, 35° 20′ 34″ est
Géolocalisation sur la carte : Israël
(Voir situation sur carte : Israël)
Grotte aux lettres
Grotte aux lettres

La Grotte aux lettres ou Grotte des lettres (en hébreu Ma'arat Ha'Igrot מערת האיגרות) est une grotte située près de la source du Nahal Hever dans le désert de Judée. Dans cette grotte, ainsi que dans la « caverne des horreurs » située un peu plus haut, d'importantes découvertes archéologiques ont été faites, et notamment des documents en rapport avec la révolte de Bar Kokhba (132 - 136).

Les découvertes archéologiques[modifier | modifier le code]

Elle a été appelée Grotte aux lettres en raison de la grande quantité de manuscrits et de lettres qui y ont été découverts et extraits. La grotte a trois ouvertures qui convergent à l'intérieur d'une grotte de 150 m de long. Les documents trouvés datent de la révolte de Bar Kokhba avec de courtes missives du chef de la révolte. Des archives privées telles que des titres de propriétés et des contrats ont aussi été cachées dans la grotte. Ces documents, vraisemblablement d’une importance particulière pour leurs propriétaires, visaient par exemple à rééquilibrer les termes d’un mariage en faveur de femmes, nommées Babatha ou Salomé Komaïse.

Ces grottes ont été utilisées comme cachette par les rebelles et les réfugiés juifs pendant la révolte de Bar Kokhba contre les Romains. Les restes de petits camps romains ont également été retrouvés sur le sommet de la falaise au-dessus de chacune des grottes. La forme de leur construction est semblable aux camps du siège romain de Massada - une zone fermée par une clôture, avec des bases rectangulaires et rondes pour les tentes, des traces de fours et d'autres éléments typiques d'un camp romain. Tous les habitants de la grotte moururent semble-t-il de faim et de soif, et nul ne revient récupérer les textes et les objets enterrés.

Les découvertes de ce site comprennent une traduction en grec des prophètes mineurs datant du Ier siècle qui était perdue jusque là, une lettre de Shimon Bar Kokhba, des fragments bibliques, et des documents juridiques de l'époque de Bar Kokhba en araméen, en grec et nabatéen. Les fouilles dans la « Grotte des horreurs », ont mis au jour des preuves claires datant de l'époque de Bar Kokhba. Dans la "Grotte aux lettres», 15 papyrus de Bar Kokhba ainsi qu'un fragment de psaumes ont été trouvés[1].

Exploration du site[modifier | modifier le code]

En 1952[1], la grotte a été découverte par des Bédouins de la tribu Ta`Amireh, puis a été explorée en 1953 et 1955 par l'inspecteur de la Direction des antiquités d'Israël, Y. Aharoni. Après l'apparition sur le marché de lettres écrites par Shimon bar Kokhba, trouvés dans les grottes d'une vallée appelée Wadi Murraba à 18 km au sud des grottes de Qumran et à 3 km de la mer Morte, une expédition a été mis en place en 1953 pour explorer ces grottes. Mais à la place de cette exploration, l'expédition se rendit au Nahal Hever où une activité de recherche dans des grottes par les bédouins était signalée. En arrivant, l'équipe a remarqué qu'au dessus de la grotte maintenant connue comme la « Grotte aux lettres » se trouvaient les restes d'un camp de siège romain. Une première exploration rapide a alors eu lieu en utilisant une longue échelle de corde de 100 mètres.

Une exploration plus approfondie de la grotte a été abandonné en raison de quelques rochers qui obstruaient l'accès à d'autres parties de la grotte et aussi parce-que la grotte avait déjà été explorée par les Bédouins. L'équipe avait toutefois remarqué que les restes d'un autre camp romain sur le côté sud du ravin étaient aussi situés au dessus d'une grotte. C'est ainsi que la Grotte des horreurs a été découverte la même année.

Ce n'est qu'en 1960, alors que certains autres documents de la révolte de Bar Kokhba, ont été vendus à des chercheurs en Jordanie, que le gouvernement israélien a approuvé une « offensive archéologique tous azimuts ». Avec l'aide des Forces de défense israéliennes, quatre groupes de scientifiques et d'experts qualifiés ont commencé leur exploration du désert en ​​mars 1960, avec un délai de deux semaines. Yigael Yadin a dirigé une équipe de recherche du côté nord du Nahal Hever. Les fouilles dans la Grotte aux lettres ont alors mis au jour des lettres supplémentaires de Bar Kokhba et un grand corpus de documents nabatéens, araméens et grecs[1]. Dans la "Grotte des horreurs" (contenant des restes de squelettes), il y avait des morceaux d'une recension grecque des Petits prophètes[1].

Les papyrus ont été publiés en deux volumes ; d'abord les textes en grec (1989), puis ceux en hébreu et araméen (1991)[2].

Archives de Babatha[modifier | modifier le code]

Dans cette grotte ont aussi été trouvés ce qu'on appelle désormais les « Archives de Babatha ». Celles-ci comportent 35 documents juridiques en araméen, en nabatéen et en grec ancien, classés par sujets et enveloppés dans un sac de cuir qui était placé dans un panier d'osier. Le panier était caché dans une fente profonde de la grotte qui avait ensuite été obstrué. Parmi les documents figuraient des actes de vente, des contrats de fermage, les contrats de mariage de Babatha et de son mari Shlomtzion bat Yehoudah, les accords concernant la tutelle de Yeshoua, le fils de Babatha, et les droits sur l'utilisation de l'eau pour les terrains irrigués, pour des propriétés situées en Nabathée. Une partie des documents figurent en deux exemplaires ou aussi avec une traduction en grec.

Dans le panier où les archéologues ont trouvé les documents, on a aussi trouvé des objets tels que des clefs, un miroir en cuivre, des sandales, une boite à bijoux en métal poli et un flacon de parfum de baumier. Des assiettes et des bols provenant d'Alexandrie ont aussi été trouvés dans la grotte.

Article en anglais[modifier | modifier le code]

Découverte[modifier | modifier le code]

Elle a été découverte par Bédouins de la tribu Ta `Amireh, puis il a été explorée en 1953 et 1955 par l'inspecteur puis de la Direction des antiquités d'Israël, Y. Aharoni. Après la vente de certaines lettres écrites par Bar Kokhba-, trouvés dans les grottes d'un canyon appelé Wadi Murraba `à 18 km au sud des grottes de Qumran et à 3 km de la mer Morte, une expédition a été mis en place en 1953 pour explorer ces grottes. Mais l'expédition a lieu à Nahal Hever où il y avait des rapports d'activité bédouin. En arrivant de l'équipe a remarqué que, au dessus de la grotte maintenant connu comme la grotte de lettres, était les restes d'un camp de siège romain. Un autre camp sur le côté sud du ravin était aussi sur une grotte. Dans la grotte de lettres étaient restes chalcolithique du 4e millénaire ainsi que des artefacts de l'époque de l'occupation romaine. Une exploration plus approfondie de la grotte a été abandonné en raison de quelques rochers obstruant l'accès à d'autres parties de la grotte, ainsi que le fait que la grotte avait déjà été explorée par les Bédouins. Ce n'est qu'en 1960, alors que certains autres documents de la révolte de Bar Kokhba, ont été vendus à des chercheurs en Jordanie, que le gouvernement israélien a approuvé une "offensive tous azimuts archéologique". Avec l'aide des Forces de défense israéliennes, 4 groupes de scientifiques et d'experts qualifiés ont commencé leur exploration du désert sur ​​Mars 23, 1960, avec un délai de deux semaines. Yigael Yadin a dirigé une équipe de recherche du côté nord de la ravine à Nahal Hever.

Découvertes archéologiques[modifier | modifier le code]

La première découverte a été une cache comportant de nombreux crânes humains. Ceux-ci étaient nichés dans une crevasse ouverte où ont été aussi retrouvés des restes de squelettes humains, enveloppés dans des textiles et recouvert d'un grand tapis. Un des squelettes était couvert par un tapis coloré ainsi que d'autres textiles, tandis que les restes d'un enfant vêtu d'une tunique ont été découverts dans un panier garni de cuir. Les textiles qui ont été trouvés sont parmi les plus anciens connus de l'époque romaine. Leur datation est compatible avec la fin de la révolte de Bar Kokhba (135), date retenue sur la base des autres éléments et en particulier les documents retrouvés dans la grotte.

Ces textiles sont d'importance car ils montrent les types de colorants et le matériel de tissage utilisé dans la région à l'époque. La découverte d'un ensemble complet de vêtements portés par les Juifs de la fin du Ier ou début du IIe siècle a été d'encore plus grande importance. Autre signification aussi découvert étaient les manteaux des hommes et des femmes, la tunique de lin d'un enfant, la laine violet teints non filées. D'autres découvertes d'importance archéologique avait quelques pièces inscrits sur un côté 'Shimeon »et de l'autre côté de la médaille,« de la liberté de Jérusalem ». Quelques flèches ont été trouvés à l'entrée de la grotte, et un panier de vases en bronze. Ils avaient été faits avec les images païennes sur eux, mais les visages des différents dieux et créatures païennes ont été effacés, permettant à leurs propriétaires juifs de les utiliser (leur religion leur interdisant de s'associer avec des images taillées). Le premier paquet de lettres de la période Bar-Kokhba a été trouvé dans ce qui semblait être un sac de femme (basé sur le contenu de la laine, des outils cosmétiques, des perles, un flacon de parfum et un miroir).

Les lettres de Bar-Kohkba[modifier | modifier le code]

Une seule des lettres retrouvées est titrée du « Président d'Israël ». Les autres sont titrées « Shimeon ben/bar Kosiba ». Cette lettre écrite en araméen est adressée à deux subordonnés à qui il ordonne de confisquer le blé d'un homme et de lui livrer l'homme et le blé en toute sécurité. Il menace de les punir sévèrement si ils échouent. La lettre avertit également que nul ne doit donner abri à un seul homme de Tekoa. Cet avertissement est assortie de la description de la peine encourue; « En ce qui concerne tous les hommes de Tekoa qui se trouvent dans votre place, la maison dans laquelle ils habitent sera brûlée et vous [aussi] serez puni. »

Une autre lettre concerne l'arrestation d'Eléazar bar Hitta: « Shimeon bar Kosiba, à Yehonathan bar Be'ayan et Masabala bar Shimeon, [mon ordre est] que vous m'envoyez Eléazar bar Hitta immédiatement, avant le sabbat. » Des documents trouvés par la suite ont révélé que Eleazar bar Hitta était un riche propriétaire terrien d'Ein Gedi qui n'a pas coopéré avec Bar-Kohkba. La lettre décrit ensuite ce qui doit être fait de la propriété de Eléazar bar Hitta. Le blé et les fruits doivent être confisqués, les troupeaux ne doivent pas piétiner les arbres et « pour les champs d'épices, personne ne doit êtr trouvés près d'eux. » La vigueur avec laquelle l'ordre est donné, montre combien sont précieux les champs d'épices. Ce qui correspond à la relation de Pline l'ancien (Histoire naturelle) décrivant la conquête d'Ein Gedi pendant la grande révolte (vers 70), où les Romains avaient à se battre pour chaque buisson alors que les Juifs tentaient de les détruire.

La lettre suivante est une requête de Bar-Kohkba demandant qu'on lui fournisse les « Quatre espèces » (des branches de palmiers, de citronniers, de myrte et de saule) nécessaires pour la fête de Souccot. La demande est inhabituelle, en ce sens qu'elle n'est pas adressée à ses subordonnés Yehonathan et Masabla, mais à un tiers dont le nom est Yehudal bar Menashe et en raison de la nature de la demande, cela a été interprété comme la méfiance entre Bar-Kohkba et ses subordonnés.

Une autre lettre a été trouvée formulant la même demande des « Quatre espèces » , mais celle-ci est écrite en grec. Elle n'est pas écrite par Bar-Kohkba, mais est adressée à ses deux subordonnés dans la région, Yehonathan et Masabla. Il y est indiqué que « la lettre est écrite en grec car nous n'avons personne qui connaît l'hébreu [ou en l'araméen]. » L'auteur de la lettre indique aux deux responsables de la région qu'il leur envoie un messager à qui ils devront fournir des branches de palmiers et de citronniers.

Les lettres[modifier | modifier le code]

Les quatre lattes de bois attachés ensemble avec l'autre papyrus était la seule des lettres qui s'intitulait "Le président d'Israël". Les autres ont été intitulées "Shimeon ben / bar Kosiba". Cette lettre est écrite en araméen et il aborde deux subordonnés ordonnant la confiscation du blé d'un homme et de livrer l'homme et le blé en toute sécurité pour lui et menace de punir sévèrement si elles échouent. La lettre avertit également que nul ne doit donner un abri à tout homme de Tekoa. A l'époque de Néhémie, les habitants les plus riches de cette ville échappaient devoirs nationaux, ce qui pourrait être le problème récurrent pour lequel cet avertissement est faite. Cet avertissement comprend la description de la peine; «En ce qui concerne tous les hommes de Tekoa qui se trouve à votre place - la maison dans laquelle ils habitent sera brûlé et vous [aussi] sera puni".

Une autre lettre portait sur l'arrestation d'Eléazar bar Hitta "Shimeon bar Kosiba, à Yehonathan bar Be'ayan et Masabala bar Shimeon, [ma commande est] que vous allez m'envoyer Eléazar, bar Hitta immédiatement, avant le sabbat". Documents acquis plus tard révélé que Eleazar bar Hitta était un propriétaire terrien riche dans En-Guédi qui n'a pas coopéré avec Bar-Kohkba. Il poursuit en décrivant ce qui doit être fait avec sa propriété, le blé et les fruits sont confisqués, les troupeaux ne doivent pas piétiner les arbres »et que pour les champs d'épices, nul ne peut obtenir n'importe où près de lui». La vigueur avec laquelle l'ordre est donné, montre combien précieux les champs d'épices sont en particulier, qui est également prise en charge dans Historia Naturalis de Pline, Histoire naturelle (Pline), décrivant la conquête d'En-Guédi pendant la première révolte juive, où l' Romains avaient à se battre pour chaque buisson, que les Juifs voulaient les détruire.

La lettre suivante est une demande de Bar-Kohkba de fournir les «quatre types», des branches de palmiers, citronniers, de myrte et de saule, nécessaires pour la fête de Soukkot. La demande est inhabituelle, en ce sens qu'il n'est pas adressé à ses subordonnés Yehonathan et Masabla, mais à un tiers dont le nom est Yehudal bar Menashe et en raison de la nature de la demande, il a été interprété comme la méfiance entre Bar-Kohkba et son subordonnés.

Une seconde lettre a été trouvée formulant la même demande des « Quatre espèces » , mais celle-ci est écrite en grec. Il y est indiqué que « la lettre est écrite en grec car nous n'avons personne qui connaît l'hébreu [ou en l'araméen]. » Ce passage de la lettre est d'un intérêt particulier pour les chercheurs car il pourrait indiquer que des non-Juifs participaient à la révolte de Bar-Kohkba, un fait qui est également soutenu par l'historien Dion Cassius IIIe siècle. « Et beaucoup de nations extérieures les ont rejoints pour l'appât du gain. » Ou cela pourrait être une affaire dans laquelle aucun soldats juifs dans ce camp pouvaient écrire en araméen ou en hébreu. Cette lettre n'est pas de Bar-Kohkba mais quelqu'un d'autre qui a été écrit à Yehonathan et Masabla. La personne qui a écrit cette lettre est révélateur Yehonathan et Masabla qu'il envoie à eux un messager, et ils sont le renvoyer avec des branches de palmiers et de citronniers.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Encyclopædia Britannica, Dead sea scrolls
  2. International Review of Biblical Studies, page 251, Bernhard Lang - 2003 "The Documents from the Bar Kokhba Period in the Cave of Letters: Hebrew, Aramaic and Nabatean-Aramaic Papyri The editic) princeps of the Nahal Hever papyri papyri dating from the early 2nd century CE - is in two parts: the Greek papyri ..."

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Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]