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Utilisateur:Meriem mad/Brouillon

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La colonisation des plaines du Chélif[modifier | modifier le code]

==La région==[modifier | modifier le code]

C'est la dépression du Chélif, long ruban de plus de 200 kilomètres qui ouvre une route toute tracée entre Alger et Oran et constitue un des traits dominant de la géographie de l'Algérie occidentale.

délimitation[modifier | modifier le code]

Une carte à petite échelle donne l'illusion d'une fosse continue entre, au Nord, les monts du Zaccar que prolongent les plateaux du Dahra et, au Sud, le massif de l'Ouarsenis . La plaine adopte une direction générale NE-SO ou même Est-Ouest. S'étendant sur environ 35 kilomètres de longueur et une douzaine de largeur, la plus orientale de ces plaines, celle du Djendel, tourne le dos à la Mitidja et s'individualise avec une grande netteté. Au Nord et à l'Est, elle s'adosse à un ensemble montagneux qui lui constitue un cadre imposant sans cependant dresser partout un obstacle considérable. Entre le plateau de Médéa qui atteint un millier de mètres et les monts du Zaccar qui culminent à 1,579 mètres, la ride de Djebel Ganntas ne dépasse guère 800 mètres, dominant le plus souvent la plaine de 400 mètres seulement . Le Chélif qui a fait son apparition au Nord-Est de la plaine, un peu avant Lavigerie, se fraye un passage dans la région médiane jusqu'au moment où, venant heurter les hauteurs ravinées du Djebel Doui, il remonte vers le Nord pour contourner l'obstacle et pénétrer dans une seconde plaine, celle des Attafs. La plaine se termine non loin du cours de la Mina avec le Djebel Mekhalia et les monts de Bel Hacel. Au Sud, une suite de collines alignées SW-NE séparent la plaine de la Mina, qui s'achève un peu à l'Ouest du village de L'Hillil, de celle de l'Habra qui s'annonce à Bouguirat et Nouvion après la ride anticlinale du Djebel ed-Djir. Au Nord, le Chélif, avant d'atteindre la mer, s'encaisse dans les plateaux de Mostaganem. Par son étroitesse, son aridité moins grande, sa situation à l'écart de la voie ferrée, sa proximité de Mostaganem, cette région du Chélif présente des caractères particuliers.

===Unité===[modifier | modifier le code]

Ainsi la délimitation a fait apparaître un morcellement caractéristiques : il s'agit bien des plaines du Chélif. D'abord le sol sur lesquel les routes s'élancent toutes droites.

Conditions offertes à la colonisation[modifier | modifier le code]

Les conditions offertes à la colonisation présente le paysage au sens le plus large du mot au moment où le nouvel élément humain va survenir et poser, par sa présence même, le problème colonial. Ce paysage est, comme toujours, fait de deux éléments intimement liés: L'un physique, le cadre, dont les composantes sont : Le sol Le climat et la végétation Les eaux L'autre humain, résultat d'une longue histoire créatrice de conditions démographique,Économiques et sociales avec lesquelles devront compter les nouveaux venus.

le sol[modifier | modifier le code]

Le sol c'est d'abord une couche de terre arable plus ou moins profonde dont les caractères physiques et chimiques conditionnent en grande partie l'abondance et les qualités de la récolte ; c'est ensuite, mais à un moindre degré, une surface plus ou moins horizontale, plus ou moins ravinée, sur laquelle la charrue évolue aisément ou difficilement.

Structure de la vallée du CHÉLIF[modifier | modifier le code]

Description stratigraphique[modifier | modifier le code]

La vallée du Chélif apparaît comme une dépression mio-pliocène partiellement comblée par les alluvions quaternaires. Sur la carte géologique cette unité de constitution se manifeste avec une grande netteté et l'on voit les terrains néogènes s'appuyer au Nord et au Sud sur l'armature nummulitique et surtout crétacée qui constitue l'axe du Dahra et la masse de l'Ouarsenis. A l'Ouest, les deux zones crétacées, celle du Nord et celle du Sud, de plus en plus morcelées d'ailleurs, s'écartent progressivement et les collines du Pliocène interrompent à peine le manteau alluvial qui, au-delà de l'Hillil, se poursuit dans les plaines de l'Habra et du Sig d'abord, du Tlélat et de la Mléta ensuite. A l'Est, au contraire, le bâti crétacé des Monts des Beni Menasser se prolonge dans l'Atlas Mitidjien, après avoir émis une ramification qui, au sud de Loverdo et à travers le massif de Médéa, va rejoindre l'Ouarsenis : la dépression néogène du Chélif qui s'ouvre largement sur l'Oranie se ferme ici au seuil de l'Algérie orientale, et cette opposition entre les deux extrémités des plaines chélifiennes traduit, entre la partie orientale et la partie occidentale, des différences de structure qu'une description même sommaire mettra aisément en évidence.

le climat[modifier | modifier le code]

A une quarantaine de kilomètres de la mer, les plaines du Chélif semblent devoir bénéficier d'un climat très tempéré et c'est sans doute pour cela qu'une administration bien intentionnée proposa le territoire de Kherba à un conseiller municipal de Paris qui, en 1901, voulant fonder en Algérie une société d'assistance de l'enfance et un orphelinat agricole, avait demandé la concession de lots de ferme dans une région de « climat à peu près semblable à celui de la France ». A cette époque cependant la réputation du Chélif n'était plus à faire : les documents d'archives fourmillent de réclamations provoquées par la pénurie d'eau.

  1. xavier yacono, la colonisation des plaines du chélif ( de lavigerie au confluent de la mina), Alger, imprimerie E.IMBERT Alger 26,Rue Hoche 1955, , 439 p., p. 59. 61. 68.69.70.107.