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Le PQ et l'Internationale socialiste

  • Avant 1981 - Le PQ est invité par la France à participer à divers Congrès de l'IS[1]
  • 1981 - Sylvain Simard devient VP du parti et Nadia Assimopoulos est nommée présidente du Comité des relations internationales : tous deux favorisent l'adhésion à l'Internationale socialiste [2] D'autres partisans avoués sont Jacques-Yvan Morin et Bernard Landry [3].
  • 1981 - En décembre (et février 1982), l'adhésion à l'IS est prise en délibérée lors du Congrès national du PQ[4].
  • 1982 - Dans le programme du PQ :

« [...] afin qu'il émerge sur le plan international dans le groupe des partis d'obédience social-démocrate, le Parti québécois doit occuper une place correspondant à son importance et à l'importance du Québec sur la scène internationale.

Conséquemment,

a) le parti devra intensifier les échanges entrepris ces dernières années avec l'ensemble des partis et des groupes politiques appartenant à la même famille que lui;

b) pour ce faire, en tant que parti social-démocrate, le parti devra demander son adhésion, comme membre de plein droit, à l'Internationale socialiste;

c) le parti devra mettre sur pied un Secrétariat des Affaires internationales relevant du Conseil exécutif national et responsable de ce secteur d'activité. Ce secrétariat envisagera les moyens les plus efficaces pour accomplir son travail, notamment la publication d'un bulletin à l'étranger destiné aux groupes et partis politiques ainsi qu'aux institutions et individus intéressés aux affaires québécoises » [5] »

  • 1982 - Avril, René Lévesque déclare à la presse :

« Pour ce qui est du parti, il y a des relations... Vous savez qu'on a rencontré récemment - quelques-uns d'entre nous, dont votre serviteur - M. Jospin qui est le Secrétaire général actuellement du Parti socialiste avec quelques-uns de ses collaborateurs et cela a permis d'intensifier quelque peu ces liens sur le plan personnel qui se sont établis entre nos deux partis depuis quelques années déjà. Ce n'est pas nouveau.

De là à formaliser, à frapper à la porte ou quêter une adhésion à quelque association internationale que ce soit, non. Notre parti a déjà dit qu'il serait intéressé à être accepté à l'Internationale socialite. Le jour où ils voudront, ils nous le feront savoir, parce qu'on a des contacts suffisants pour savoir ce qui s'en vient ou ne s'en vient pas. » [6] »

  • 1982 - Juin, dans la revue américaine Barron's, Lévesque :

« People call us social democrats. What the hell does that mean? It's a European term, social democrats. Let's say progressives, North American-style. Like the progressives you had in the states at various times, with a lot of differences because everybody is tied to his own context. ... We don't have any gospel of socialism of any kind. We are pragmatic, like anybody else. ... When we were elected in 1976, I remeber articles - maybe in Barron's - calling us Castros of the North (...). That was propaganda from Ottawa and Toronto, and from former Canadians, English Canadians, in Chicago and New York. » [7] »

  • 1982 - Décembre, Simard est à Paris pour rencontrer Lionel Jospin (premier secrétaire du PS) et Jacques Hutsinger (responsable de relations internationales). Il veut savoir quelle démarche il doit suivre pour obtenir une adhésion formelle à l'IS. (la proposition ne doit pas venir de la France, le PM doit appuyer) (p. 92) Il rencontre aussi Bent Carlson, secrétaire général de l'IS. Bent Carlson est très ouvert et fera tout ce qu'il peut pour aider selon Simard et Assimopoulos. )[8]
  • 1983 - À l'hiver, l'Exécutif national du parti et le Conseil des ministres prend la décision de procéder à une demande formelle d'adhésion en vue du Congrès biennal de l'IS à Albufeira, Portugal du 7 au 10 avril 1983. [9]

Tradition qui stipule qu'au sein de l'IS, il n'y a qu'un seul parti socialiste par pays. NDP est membre depuis 1944. Deux précédents à l'encontre, la Belgique et l'Italie. [10]

Le NDP n'a pas d'assises véritables au Québec et n'a jamais fait élire un seul député au Québec. [11]

  • 1983, Hiver, Simard rencontre Gerry Caplan, secrétaire général à trois reprises. Il semble sympathique de même que d'autres dans l'entourage de Ed Broadbent. Froide réception à l'exécutif. Discussion difficile : NPD est une association de partis provinciaux qui se donne une voix au niveau national.(p. 94) Il obtient une arrangement verbal : demandez votre adhésion comme observateur et nous ne nous y objecterons pas. Une adhésion à titre de membre est formellement exclue. [12]
  • 1983, le 3 avril la demande d'adhésion du PQ est étudiée au Comité des finances de l'IS. Tony Penikett et Broadbent qui sont du Comité s'opposent à la demande d'adhésion et nie qu'il y ait eu une entente verbale. Jospin demande que le vote soit reporté et l'ajournement des délibérations. Le NDP va plus loin : il fait circuler une dossier pour ternir l'image du PQ qui selon eux n'est pas digne de l'IS. Il évoque le fait que le Québec se soustrait à la Charte canadienne des droits des libertés au moyen de la clause nonobstant et aussi la façon dont le gouvernement a mené les négociations salariales avec les fonctionnaires. Les Français et les Belges n'abandonnent pas le PQ. Il obtient même l'appui des Italiens, des Espagnols, des Portugais et des Israéliens. Seul le Canada s'objecte, mais il faut l'unanimité des membres pour adhérer à l'IS.

Le compromis est le suivant : le PQ sera un membre observateur, mais seulement sur invitation. Le PQ revient en clamant victoire alors que le NDP nie que le PQ ait obtenue une reconnaissance.

  • 1984, la référence à l'adhésion du PQ à l'IS est retirée dans le programme de 1984.

La relation de plus en plus étroite entre le PQ et le PS et encore plus la demande d'adhésion à l'IS déplaît beaucoup à la droite française. Jacques Chirac ne l'accepte pas et s'en confie à Louise Beaudoin. [13]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Poulin. « La tentative d’adhésion du Parti québécois à l’internationale socialiste », dans Bulletin d'histoire politique, vol. 6, numéro 3, printemps 1998, pp. 88
  2. ibid., p. 88
  3. ibid., p. 101
  4. ibid., p. 88
  5. ibid., p. 88
  6. ibid., p. 89
  7. ibid., p. 90
  8. ibid., p. 91
  9. ibid., p. 92
  10. ibid., p. 93
  11. ibid., p. 93
  12. ibid., p. 95
  13. ibid., p. 103

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Poulin. « La tentative d’adhésion du Parti québécois à l’internationale socialiste », dans Bulletin d'histoire politique, vol. 6, numéro 3, printemps 1998, pp. 86-106