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Utilisateur:Mathieugp/Brouillons/Gustave Francq

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Gustave Francq, né le 12 mars 1871 à Bruxelles (Belgique), mort le 2 janvier 1952 à Montréal (Québec, Canada) est un typographe, syndicaliste, imprimeur, journaliste, homme politique et haut-fonctionnaire, qui a marqué l'histoire du mouvement ouvrier au Québec et au Canada. Sur une période de plus de 60 ans, de la fin des années 1880 au début des années 1950, il est au centre de quelques-uns des débats les plus importants (législation ouvrière, éducation, laïcité, protection sociale, égalité hommes-femmes, etc.) qui animent la vie politique montréalaise, québécoise et canadienne.

Au Québec, dans les mémoires contemporaines, il est principalement associé à la fondation, en 1916, du journal Le Monde ouvrier, et à la naissance, en 1937, de la Fédération provinciale du travail du Québec (FPTQ), fusionnée en 1957 à la Fédération des unions industrielles du Québec (FUIQ) pour former l'actuelle Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Gustave Jean Maximilien Francq naît à Bruxelles en Belgique le 12 mars 1871. Son père, Benoît Francq (1822-1882), qui exerce divers métiers dont marchand et écuyer notaire, est originaire de Schendelbeke (Flandre-Orientale, Belgique)[1]. Le 8 octobre 1862, à l'âge de 39 ans, il épouse en secondes noces Henriette Julie Marie Anne Crickx (1840-1918), 22 ans, héritière d'une part du patrimoine de ses parents Jean Benoît Cricks, crieur juré, et Amélie Delport, déjà décédés[1]. Le mariage a lieu à la Maison communale de Bruxelles, ville où la famille Crickx est connue dans les milieux de la politique et du commerce. Deux des trois frères de la mariée exercent le métier de cordonnier[1].

Quatre enfants, deux filles et deux garçons (dont Gustave), naissent de l'union de Benoît et d'Henriette[1].

Gustave étudie à Tournai (Hainaut, Belgique), probablement au collège Notre-Dame dirigé par les Jésuites, selon son biographe l'historien Éric Leroux[2]. C'est de sa mère, figure autoritaire qui l'influence beaucoup, qu'il tiendrait son goût pour la lecture et son désir d'apprendre et de connaître[3].

Typographe au Canada[modifier | modifier le code]

« Par esprit d'aventure » et sous l'influence d'un prêtre inconnu d'origine canadienne de passage à Tournai, Gustave Francq quitte sa Belgique natale et débarque à Québec, en 1886, à l'âge de 15 ans[3]. Il se fait apprenti typographe, un métier bien rémunéré à l'époque car il requière une formation spécialisée en plus d'un bon niveau de littératie[3].

Le 3 décembre 1887, bien qu'encore apprenti, Francq obtient sa carte de membre de l'Union typographique de Québec, section locale 159, et s'initie à l'action syndicale sous l'aile d'Hector Poitras, secrétaire trésorier de la section 159[4]. Dès janvier 1888, il se voit propulsé dans un important conflit ouvrier qui oppose les imprimeurs de la ville de Québec aux typographes, qui revendiquent une hausse de salaire et de meilleures conditions de travail[4][5]. Le conflit se termine mal pour lui et il doit partir se trouver du travail hors de la ville. Il trouve un emploi à Rouses Point (New York), un village situé sur la rive ouest du lac Champlain. Il est cependant de retour au Québec dès l'année suivante en 1889[4].

Premier mariage[modifier | modifier le code]

Le 2 septembre 1891, il épouse Léda Fournier, âgée de 19 ans, à l'église Saint-Jean-Baptiste de Québec[6][7]. La mère de la mariée, Marguerite Tanguay, est la fille d'un pêcheur nommé Joseph. Prudent Fournier (1843-1914), le père de Léda, est natif de L'Islet-sur-Mer. Capitaine de la goélette Mary, il est au service du négociant de fourrures Révillon Frères pendant quelque quinze ans et participe à plusieurs des expéditions du capitaine Joseph-Elzéar Bernier, l'explorateur de l'Artique[7].

Séjours aux États-Unis puis en Europe[modifier | modifier le code]

Avec son épouse, il séjourne quelque temps aux États-Unis, peut-être à compter de l'automne 1891 sinon dans les premiers mois de 1892[7]. On retrouve le couple à Lowell (Massachusetts), probablement attiré comme des milliers d'autres Québécois par les emplois bien rémunérés de la ville. Les trois premiers enfants du couple (trois garçons, Henri, Jules-Victor et Gaston) voient le jour à Lowell[7]. Gustave travaille comme typographe et possiblement comme contremaître pour des journaux locaux : le News de langue anglaise et le National, de langue française. Il est probable que Gustave rencontre le journaliste Olivar Asselin au National, ce dernier y occupant le poste de rédacteur en 1894[7][8]. Bien que l'imprimerie du National soit relativement importante dans la Nouvelle-Angleterre, l'entreprise résiste mal aux conséquences de la récession économique de 1893 et à la concurrence de L'Étoile. Le National cesse de publier en mars 1894. Les Francq quittent Lowell pour Bruxelles en 1896[7].

Le séjour de Gustave Francq et de sa famille en Europe dure environ cinq ans. Il est toujours typographe, surtout en Belgique, mais aussi en France et en Allemagne[9]. Il s'implique dans le mouvement syndical, le mouvement coopératif et aussi dans la Ligue démocratique chrétienne, dont son frère Victor est un leader[9].

Imprimeur et syndicaliste[modifier | modifier le code]

En 1900, Francq s'installe définitivement à Montréal, dans le quartier Saint-Louis, avec sa famille. Toujours typographe, il travaille notamment comme contre-maître pour les imprimeurs des principaux journaux libéraux de langue française de la ville : La Presse, La Patrie et Le Canada[9]. À cette époque, il fait la rencontre de Godfroy Langlois[9], journaliste et plus tard député, rédacteur en chef de La Patrie (1897-1903) puis fondateur et directeur du Canada (1903-1910)[10] et d'Octave Mouton, contre-maître à La Patrie, avec qui le rejoindra comme associé à la Mercantile Printing en 1905[11].

En 1902, âgé de 31 ans, Francq ouvre en effet sa propre imprimerie. Un dénommé Roméo Poitras, âgé de 13 ans, est embauché comme premier apprenti en 1903[11]. Une second, Léo Robitaille, 15 ans, suit en 1904. L'enregistrement officiel de l'entreprise a lieu le 14 décembre 1904, deux ans après sa fondation[11]. En 1905, l'entreprise a pignon sur rue au 103a, rue de Bleury[11]. Il réalise des contrats d'impression pour le Conseil des métiers et du travail de Montréal (CMTM) à compter de mars 1905[11]. Octave Mouton s'associe à Francq en mai 1905, mais quitte le bateau un an plus tard pour un poste de comptable à la ville de Saint-Louis[11]. Francq n'aura pas d'autre associés par la suite, hormis René Labelle et Omer Hébert, deux autres imprimeurs, qui sont brièvement ses partenaires de 1909 (ou 1910) à mai 1911[11].

L'imprimerie, qui prend de l'expansion, change d'adresse à quelques reprises: elle est au 230, rue Dorchester Ouest en 1910 ; au 306, rue Saint-Paul Ouest en 1911[11]; au 9-11, rue Saint-Paul Ouest en 1921[12]. Elle conserve cette dernière adresse, un édifice de trois étages, entre Saint-Laurent et Saint-Dizier, jusqu'à la fusion avec l'imprimerie Boulanger à la fin des années 1970[12]. La Mercantile Printing emploie une quinzaine de personnes vers 1945. Les plus anciens employés sont des amis de Francq, comme Almanzar Lalonde, Henri Richard, Joseph Gariépy[12]. Tous les travailleurs de l'imprimerie de Francq sont syndiqués : les typographes, les pressiers, les relieurs[12]. La Mercantile Printing réalise des contrats d'impression surtout pour les syndicats internationaux, mais également pour certains journaux politiques et culturels, la Ville de Montréal et l'État québécois[13]. Le train de vie que mène Francq de même les propriétés qu'il acquière au fil des années, indiquent une certaine réussite commerciale de son imprimerie[13].

p. 27-37, 45-51 (syndicaliste)

Action politique[modifier | modifier le code]

p. 53-91, p. 93-136 (Parti ouvrier de Montréal)

Franc-maçonnerie[modifier | modifier le code]

p. 65-79

Le Monde ouvrier[modifier | modifier le code]

p. 142-150.

Crise de la conscription[modifier | modifier le code]

p.150-160

Rapprochement avec le Parti libéral[modifier | modifier le code]

p. 161-208

Fonctionnaire[modifier | modifier le code]

p. 209-249

Second mariage[modifier | modifier le code]

p. 251-252

Retour au syndicalisme[modifier | modifier le code]

p. 251-275

Retraite et décès[modifier | modifier le code]

p. 275-277

Pensée[modifier | modifier le code]

vision de l'action syndicale (p. 37-45), libéralisme radical (p. 65-71), franc-maçonnerie (p. 71-79), radicalisme français (79-81), coopératisme (83-86) travaillisme (p. 107), réflexion sur le PO (p. 132), contre le Bolchévisme (p. 180), etc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Éric Leroux, Gustave Francq, , p. 15-16
  2. Le passage de Gustave Francq dans ce collègue ne peut être retracé en raison de la destruction des archives de l'Évêché de Tournai comme de la ville elle-même par les bombardement allemands du 16 mai 1940. Éric Leroux, Gustave Francq, 2010, note 10 du premier chapitre, p. 290.
  3. a b et c Éric Leroux, Gustave Francq, , p. 16-17
  4. a b et c Éric Leroux, Gustave Francq, , p. 18-19
  5. Les typographes revendiquent une hausse de salaire de 1 $ par semaine (de 7 $ à 8 $), un équilibre dans les ateliers de 1 apprenti pour cinq compagnons et une réduction des heures de travail de 10 à 9 heures. Éric Leroux, Gustave Francq, 2001, p.18
  6. Quelque six mois plus tôt, le 24 février 1891, il obtenait la citoyenneté britannique.
  7. a b c d e et f Éric Leroux, Gustave Francq, , p. 21
  8. Hélène Pelletier-Baillargeon, « Asselin, Olivar », Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16,‎ (lire en ligne)
  9. a b c et d Éric Leroux, Gustave Francq, , p. 22
  10. Patrice A. Dutil, « Langlois, Godfroy », Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15,‎ (lire en ligne)
  11. a b c d e f g et h Éric Leroux, Gustave Francq, , p. 23
  12. a b c et d Éric Leroux, Gustave Francq, , p. 24
  13. a et b Éric Leroux, Gustave Francq, , p. 25-26