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Utilisateur:Marie D'Ambreville/Brouillon

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Philippe Segretain[modifier | modifier le code]

Philippe Côme André Segretain né à Marrakech (Maroc) le 14 octobre 1943 est un dirigeant d’entreprise français. Il a notamment créé et dirigé Transdev (1989-2008) au cours des années dites des « grandes mutations logistiques[1] ». Soit, l’un des quatre « mousquetaires du transport public français » relèvent Olivier Noyer et Nathalie Arensonas dans un article-bilan[2] publié dans Les Echos.

Il est depuis 2012 membre du comité scientifique du Gart (Groupement des Autorités Régionales de Transports[3]).

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Son père, commandant du Premier Bataillon Etranger de Parachutistes  (BEP), Pierre Segretain (1909-1950) est tué lors de la bataille de Cao Bang, alias bataille de la RC4 ; sa mère, Marie-Elisabeth Rossignol (1922-1993) fut secrétaire générale du Museum d’Histoire Naturelle et maire-adjointe à Guérande, en Loire Atlantique (1983-1989).

Du côté maternel, il est lié au Havre et ancré à Guérande où il a été candidat aux élections législatives en 1974, et tête de liste aux municipales de 1977.

Formation[modifier | modifier le code]

Scolarisé dans sa jeunesse au lycée Gauthier à Alger, il poursuit sa formation au Prytanée Militaire à La Flèche, puis au lycée parisien Henry IV (hypokhâgne) ;  il est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris en 1966, tout en préparant simultanément le Master de Droit et Sciences Economiques, obtenu l’année suivante.

Carrière[modifier | modifier le code]

Philippe C. Segretain est entre 1968 et 1972, chargé d’études économiques en développement urbain à la Société Centrale Immobilière de la Caisse des Dépôts (SCIC) à Paris avant d’officier dans l’un de ses bureaux d’études, à Pointe à Pitre. De 1973 à 1982, au sein du Groupe Louis Berger International Inc. (Engineers, Economists, Planners), il devient directeur d’études, puis secrétaire général de Louis Berger (France).

Directeur Général de la Société Française d’Ingénierie BCEOM –Bureau central pour les Equipements d’Outre-Mer placé sous la double tutelle des ministères de l’Equipement et de la Coopération- jusqu’en 1987, il rejoint le groupe de la Caisse des Dépôts en 1988. De 1989 à 2008, il fonde par fédération de Sociétés d’économie mixte (SEM) et acquisitions de sociétés de bus, la société TRANSDEV (Société Européenne pour le Développement du Transport Public)[4] : parmi les appels d’offres remportés à l’étranger, dont la presse fait écho, celui du métro de Porto met en exergue la méthode alors en vogue, en ses termes « c'est (…)  l'illustration de notre conception. A savoir, un travail (…) mené le plus en amont possible entre le maître d'ouvrage, l'ingénierie, le BTP et l'exploitant. (…) Reste à nous couler dans le fonctionnement des marchés publics portugais » déclare en 1997 au Moniteur[5] Philippe Segretain. Autrement dit, la formule de la gestion déléguée exportée par quelques « champions » français, en l’occurrence en matière de transports. A savoir, « la maîtrise de la délégation de service public. Nos clients nous donnent leur vision politique et nous la mettons en œuvre : cette posture fait la différence» selon Philippe Segretain, citation rapportée par Fabrice Almeido à l’appui de son papier-bilan[6] publié dans Le Figaro du 05/01/2008.

Au cours de sa présidence, le groupe Transdev multiplie les projets d’assistance à maitrise d’ouvrage et s’illustre dans la mise en œuvre de grands projets de transport public multimodaux (cf les métros de Rennes, Toulouse, Porto notamment, et aussi les tramways de Nantes, Grenoble, Montpellier, Strasbourg…). Le contexte est en effet porteur : celui de la "renaissance" du tramway[7]; les inaugurations de réseaux font florès, dans plusieurs villes françaises. Et dans le monde aussi, ils se développent, à l'instar de celui de Melbourne (Australie) dont l’exploitation et la maintenance sont repris par Transdev en 2004 qui devient de facto leader mondial de la gestion de réseaux de tramways[8].

Autres mandats[modifier | modifier le code]

Administrateur de Transdev et d’Egis (filiale de la CDC axée sur l’ingénierie, le conseil, les concessions d’infrastructures) jusqu’en 2011, Philippe Segretain préside Egis de 2005 à 2010 et concourt à a refondation stratégique de ce groupe, présent en France, en Afrique et au Moyen-Orient ; en 2010-2011, à l’occasion de l’acquisition d’IOSIS par Egis[9], il contribue à l’ouverture du capital aux cadres et aux salariés. Une décision en ligne avec le concept de la co-détermination qu’il promeut également dans le cadre de ses engagements politico-associatifs (Collège des Bernardins, Think Tank Esprit Civique…)

Philippe Segretain préside en 2008 et 2009 le Conseil de surveillance de la Compagnie des Alpes, après avoir été membre de son Conseil d’administration depuis sa création en 1990.

Président (1993-1995) puis vice-président de l’Union des Transports Publics (UTP), Philippe Segretain est auditionné en tant que tel par le Sénat, en 2007[10] ; par ailleurs, il est membre du bureau de la Fédération Nationale du Transport de Voyageurs (FNTV) et président (1995-1999) puis Président Honoraire du Comité Européen de l’Union Internationale des transports Publics (UITP).

Administrateur de SNCF Mobilités (2015-2019)[11], il préside le Comité « Voyageurs et Digital ».

Engagements associatifs[modifier | modifier le code]

  • Membre du Conseil des Semaines Sociales de France depuis 2015, pilote de la Session 2017 « Quelle Europe voulons nous ? » Représentant (2017-2020) des SSF au sein d’IXE (Initiative des Chrétiens pour l’Europe)
  • Membre du « Camp de base » d’Esprit Civique, « laboratoire d’idées » personnaliste, depuis 2015.

Publications et conférences[modifier | modifier le code]

De retour sur les bancs de l'université, de philosophie et de théologie à l’institut catholique de Paris de 2010 à 2015, Philippe Segretain participe à des séminaires séminaires : La condition de l’homme post Moderne (Institut Catholique de Paris) (2010/11) ; Anthropologie et Mondialisation (2011/2014) au Centre Sèvres ; Paradigmes pour une société juste, aux Bernardins (2018). Dans ce cadre, il s’exprime sur : l’éthique du management, la responsabilité sociale des entreprises, et sur les enjeux politiques européens.

Ainsi, la Revue Etudes de juin 2015 publie son article « le projet d’entreprise, jalons pour une évaluation éthique »[12].

A la tribune des Rendez-vous de Saint Melaine, notamment, il propose de revisiter la question Quelle place pour l’homme dans l’entreprise ? (2015) à l’aune de la transition numérique. Sa conférence sur L’engagement chrétien pour l’Europe, en octobre 2018, à Gdansk (Pologne) fait partie des Actes publiés dans les Cahiers Mounier de mars 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Contributeur, membre du CA des SSF (semaines sociales de France)[1]

Contributeur, membre du CA d’Esprit Civique :

  1. « 1990-2000 : les années des grandes mutations logistiques », Portail des Transports et de la Supply Chain,‎ (lire en ligne)
  2. Nathalie Arensonas, « Transports collectifs de voyageurs : les Français à la conquête du monde », Les Echos,‎
  3. « GART-Nous connaître », sur GART
  4. L.-E. J., « Comité européen d'action pour le transport public Philippe SEGRETAIN », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  5. Jean-Michel Gradt, « Point de vue du Président de Transdev, Philippe Segretain : "1997, un très bon cru" », Le Moniteur,‎ (lire en ligne)
  6. Fabrice Almeido, « La France exporte ses transports », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  7. Olivier Noyer, « Le tramway reconquiert une à une les villes françaises », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  8. Anne Denis, « Transdev va gérer la totalité du réseau de tramways de Melbourne », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  9. « Egis et Iosis donnent naissance à un groupe inédit dans l’ingénierie », BatiWeb,‎ (lire en ligne)
  10. « Enjeux transports », Journal du Sénat,‎ (lire en ligne)
  11. Rapport financier de SNCF Mobilités, p.44
  12. Philippe Segretain, « Le projet d'entreprise : jalon pour une évaluation éthique », Revue Etudes,‎ (lire en ligne)