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Les massacres des puits de Guerry ont eu lieu à Savigny-en-Septaine (commune du sud est du département du Cher) , les 24, 26 juillet et 8 août 1944. Ces meurtres constituent un des faits les plus sanglants de la période de la Libération dans le Cher. Cet acte peut être considéré comme un exemple parmi des centaines qui témoignent de l'atrocité du génocide juif entrepris par les nazis en France.

Sur une période de trois jours, 36 juifs, hommes et femmes, ont été enlevés à Saint-Amand-Montrond par la Milice et la Gestapo. Ils ont été tués sur le site des puits de Guerry.

Le 24 juillet 1944, un soldat allemand procède à l'appel de 26 hommes qui sont ensuite entassés dans une camionnette pouvant contenir 10 personnes. Cette camionnette se dirige en direction d'une ferme au lieu-dit "Guerry" (commune de Savigny-en-Septaine). Les hommes sont appelés à sortir de la camionnette par groupes de 6. Pour la plupart, ils sont jetés vivants dans l'un des puits très profond de la ferme. Un des juifs, Charles Krameisen, celui du 3ème groupe, réussit à s'enfuir en courant. Le 26 juillet 1944, 3 hommes sont tués de la même manière, dans un second puits de la ferme. Le 8 août 1944, 8 femmes sont à leur tour assassinées, certaines portant des traces de violence sadique.

Dans chacun des cas, les assassins jettent des sacs de ciment et de grosses pierres sur les corps pour les écraser et masquer leur présence.

Le témoignage du seul survivant, Charles Krameisen, permettra de retrouver le lieu du drame et les corps des victimes, identifiées le 18 octobre 1944.

Les victimes étaient âgées de 16 à 85 ans, certaines étaient issues d'une même famille (comme par exemple les Lévy, Juda, ou encore Wolf).

Un des principaux responsables du massacre est le chef milicien Pierre Paoli, condamné à mort et exécuté en 1946.

Encore aujourd'hui, on continue de rendre hommage aux victimes de cette tragédie en organisant des commémorations.