Utilisateur:Marc.bourlard/Brouillon

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FRED BOURLARD
Naissance

Schaerbeek (Bruxelles Capitale
Décès
(à 84 ans)
Evere (Bruxelles Capitale
Nom de naissance
Alfred Bourlard
Nationalité
Belge
Conjoint
Georgette Villers (1929-2019)
Enfant
Muriel Bourlard, Marc Bourlard

Fred Bourlard (Peintre)[modifier | modifier le code]

Fred Bourlard, de son vrai nom Alfred Bourlard, né à Schaerbeek (Bruxelles Capitale) le 19 janvier 1929 et décédé à Evere ( Bruxelles Capitale) le 6 septembre 2013 est un peintre et graveur belge. Bien que très éclectique, son style est empreint de surréalisme figuratif[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fred Bourlard est diplômé en 1949 en arts graphiques de L’institut Saint-Luc à Schaerbeek. Parallèlement, il se perfectionne de 1946 à 1949 à l’Atelier Helstrom, à l'Académie de Bruxelles ainsi qu'à l’Académie de Saint Josse-Ten-Noode. Durant la guerre 1940-1945, la famille Bourlard a été sinistrée par le bombardement de l’entreprise familiale ce qui a contraint Fred Bourlard à combiner durant de nombreuses années ses ambitions d’artiste avec une carrière professionnelle de photographe industriel peu passionnante. Durant cette période, on ne connaît qu’une seule exposition personnelle en 1961 à Bruxelles dont il ne subsiste aucune trace écrite mais bien des œuvres exposées comme le portrait de son épouse Georgette « Femme fleur ». C’est au hasard d’un travail scolaire que Fred Bourlard redécouvre l’immense vivier d’inspiration que constituent les arts antiques égyptien, crétois, grec, étrusque, romain et leurs innombrables représentations issues en droite ligne de la mythologie et de la bible. Ces thèmes seront récurrents jusqu’à la fin de ses activités en 2010. Entre 1973 et 1985, Fred Bourlard participe régulièrement à des expositions individuelles et collectives tant en Belgique qu’à l’étranger. De 1974 à 1979, il suit une formation complète aux techniques de gravure à l’Académie de Molenbeek-Saint-Jean sous la direction de son professeur Louis Collet dont il deviendra l’ami[2]. Fred Bourlard ne s’est jamais senti à l’aise sous les feux des projecteurs, en 1986 il décide de mettre un terme à sa carrière publique. Fortement attiré par les tags, le street art ou art urbain et la collection d’art brut de Jean Dubuffet, Fred Bourlard va explorer à partir de 1995 de nouvelles techniques dans un style devenu hybride entre peinture et sculpture et ce jusqu’en 2010.

Oeuvre et style[modifier | modifier le code]

Enfant Roi, huile sur toile, 50 cm x 60 cm

Fred Bourlard mettra près de 25 ans à se libérer du carcan des stéréotypes de l’art classique que sont la nature morte, le portait et le paysage. Il n’en retiendra du reste que les deux premiers rejetant les artifices graphiques, à ses yeux, que sont la ligne d’horizon et ses lignes de fuite. L’artiste ne dérogera jamais à ce principe, la troisième dimension ne sera jamais affirmée mais seulement suggérée. Les œuvres de jeunesse jusqu’aux abords des années 70 sont statiques, des portraits et natures mortes respectant l’équilibre des proportions entre formes et couleurs. A la fin des années 60 les portraits sont accentués par de larges traits noirs teintés d’expressionnisme. Cette période de maturation traduit une filiation avec des prédécesseurs ou contemporains tels Picasso, Braque, Modigliani, Buffet. Le début des années 70 marque un tournent de style, tant pour les sujets abordés que les techniques mises en œuvre. Fred Bourlard va aborder de manière récurrente des sujets issus de la mythologie antique et de la bible qu’il revisite, les agrémentant d’une symbolique, «êtres symboles» selon Paul Piron, qui lui est propre et largement teintée d’un humour surréaliste qu’on ne trouve qu’en Belgique et particulièrement à Bruxelles[3]. Fred Bourlard n’a jamais adhéré à aucun courant artistique officiel, ni à aucun mouvement politique. Le sujet, quel qu’il soit, n’est pour l’artiste qu’un prétexte à une narration purement esthétique, une conception antique de l’art où des personnages dénudés se font l’amour ou la guerre sans la moindre connotation sexuelle. Paul Caso, dans sa chronique d'exposition «Scènes «bachiques» de Fred Bourlard» écrit «...Il prend, dans le filet de son trait volontaire et baroque, les rois maudits, les vierges folles, Ulysse, Platon, Salomon et Sardanapale, le tout agité dans un climat de fête bachique. Les dessins des vases grecs se tortillent, s'entremêlent et explosent quelquefois dans les compositions de Fred Bourlard qui prend manifestement du plaisir à se libérer de ses visions légendaires pour les apprivoiser ensuite. Tout cela se passe dans un climat un peu cru aux reflets de céramique. On ne sera pas insensible à cette démarche qui invite au dépaysement, aux frontières parfois indécises du burlesque et du tragique». Fred Bourlard était ambidextre ou plus exactement un gaucher contrarié. Cette particularité lui a permis de mettre au point une technique qui lui est propre à savoir : dessiner à la paraffine, donc à l’aveugle, en partant des deux mains simultanément et en un seul jet une composition complète révélée comme au développement d’une photographie par le passage d’un rouleau de couleur. Une autre particularité est une forme inédite de stéréographie picturale. Fred Bourlard a abandonné le chevalet, les œuvres sont construites à plat et sous plusieurs angles. Certaines d'entre elles produisent un effet en tête-bêche assez déconcertant, seule sa signature permet alors de conférer une orientation clairement définie. A partir de 1995, Fred Bourlard abandonnera progressivement le dessin. Ses sources d’inspiration vont également s’élargir sous les influences conjointes des tags, du « street art » et de l’art des « fous » concentré dans la collection d’art brut de Dubuffet. La troisième dimension sera alors suggérée par du relief de matières composites davantage sculptées que peintes. Dans son article publié sur le site de l’artiste en 1999, Sophie Gosselin, historienne d’art donnera de cet art devenu « hybride » la description qui suit : « Cet art fou peut être considéré comme un art hermaphrodite. En effet, la sculpture et la peinture, représentées par Roberts Jones respectivement comme art masculin et féminin, peuvent admirablement se marier et créer ainsi l'Art Hybride. Bourlard fusionne ainsi, en une seule œuvre, deux entités apparemment opposées ou du moins fort différentes. »[4]. Fred Bourlard ne cessera d’explorer ces nouvelles techniques jusqu’en 2010.

Expositions et récompenses[modifier | modifier le code]

Expositions en Belgique:

Première exposition personnelle à Bruxelles, 1961, portraits et natures mortes, Lauréat du Prix « Louis Schmidt », 1966, Salon d’Automne (Etterbeek) 1968, Exposition de toiles, galerie La Grande Jatte, Bruxelles -1973, Exposition de peintures et gravures à la Galerie Racine 1, Bruxelles - 1975, Exposition de peintures et de gravures à la Galerie Racine II, Bruxelles -1976, Invité d’honneur par le Groupe Perrier – Sabena à la Banque Bruxelles Lambert, 1976, Exposition des gravures « Cuivres et empreintes » à L’Estampille, Bruxelles - 1977, Exposition des « Peintres du Brabant » Galerie L’Escalier, Bruxelles - 1977, Exposition au Centre Culturel, Court-Saint-Etienne - 1978, Exposition « Peintres de Bruxelles » à la Galerie L’Escalier, Bruxelles - 1979, Exposition privée Fr. et Jacques Dîneur, Bruxelles - 1979 , Exposition de peintures à la Galerie New Sélection, Malines - mars 1980,  Exposition Galerie Claude Jongen, Bruxelles - 1981, Exposition à la KUL, Courtrai -1982, Exposition à la Galerie New sélection : Malines - 1982, Exposition de F. Bourlard et N.Vermeulen à la Fondation K4, Bxl - 1983, Exposition «Le livre au féminin», Bibliothèque Royale de Belgique, Bruxelles, 1996[5].

Expositions Internationales:

Exposition au Centre Culturel de Nyons - 1978, Exposition au Salon d’automne, Paris - 1979, Exposition au Salon des indépendants, Paris - 1980, Exposition au Nouveau salon de Paris -1980, Exposition à la Galerie L’esplanade de la défense, Paris - 1980, Exposition à la Galerie La Mandragore internationale, Paris 1980.

Collection : Collection du Centre de la Gravure, La Louvière.

Sources et références[modifier | modifier le code]

  1. Fred Bourlard est référencé dans le « Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles », volume A – K, p 141, Paul Piron, Editions Art In Belgium ISBN : 2-930338-11-3[1].
  2. Paul Caso, "Scènes bachiques de Fred Bourlard", Le Soir, 89-24, 29 janvier 1975
  3. Sophie Gosselin, « L’art hybryde de Fred Bourlard » 1999, archives Geocities
  4. "Livre d'or de Fred Bourlard" : compilation d'articles de presse et archives d'expositions par Muriel Bourlard, fille du peintre
  5. Notes sur le premier contributeur : cet article est fondé sur des archives familiales de première main par Marc Bourlard, fils du peintre et détenteur d'un master en histoire de l'art et archéologie, ULB, Bruxelles, 1979[4][6].

Liens externes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Paul L.. Piron, Piron : dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Editions art in Belgium, 2003-2006 (ISBN 2-930338-11-3, 978-2-930338-11-8 et 2-930338-53-9, OCLC 493737398, lire en ligne)
  2. « Collet, Louis | Centre de la Gravure et de l'Image imprimée », sur www.centredelagravure.be (consulté le )
  3. Paul L.. Piron, Piron : dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Editions art in Belgium, 2003-2006 (ISBN 2-930338-11-3, 978-2-930338-11-8 et 2-930338-53-9, OCLC 493737398, lire en ligne)
  4. a et b Robert Wangermée, Pièces de clavecin, opus I : (Bruxelles, (1737)), CEDESOM-ULB, Le Livre Timperman, (ISBN 90-77723-18-8 et 978-90-77723-18-0, OCLC 84144759, lire en ligne)
  5. « le livre au feminin 1996 - Recherche Google », sur www.google.be (consulté le )
  6. (en) Marc BOURLARD, « Un siècle de facture instrumentale à Lierre 1813-1913 | Bibliotheek Vosselaar », sur bibliotheek.be (consulté le )