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Jacques Gonnet est un universitaire français, spécialiste de l'éducation et des médias.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le 2 décembre 1945 à Carpentras, Jacques Gonnet est professeur honoraire de l’université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, spécialiste de l’éducation et des médias en France.

Il est diplômé du troisième cycle du Centre d’études littéraires et scientifiques appliquées (Celsa), Paris-Sorbonne (1970) et docteur d’État es lettres – (Sujet : “Usage social, enjeux fondamentaux, les journaux produits par les jeunes en âge scolaire”), 1985, Université de Bordeaux 3.

Recherches notables[modifier | modifier le code]

Jacques Gonnet a créé et dirigé les travaux de recherche du CREDAM (Centre de recherches et d’études sur l’éducation à l’actualité et aux médias), à l’université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. Ses travaux s’inscrivent dans la droite lignée des pédagogies alternatives de Célestin Freinet, Maria Montessori et Janusz Korczak qui placent les intérêts des enfants au cœur du processus d’apprentissage.

Ses sujets de recherche portent sur l’éducation et les médias, les sciences de l’information communication, le rapport aux images, les journaux scolaires et lycéens (et plus largement la production médiatique par les élèves) ainsi que la citoyenneté à l’École. Ses travaux ont été publiés dans plusieurs revues reconnues par les chercheurs francophones en information-communication comme Communication[1].

Définir et évaluer l’éducation aux médias en France[modifier | modifier le code]

Jacques Gonnet est un des premiers chercheurs à lier l’actualité et l’éducation en France. Depuis la fin des années 70, il est persuadé de la nécessité de cette forme d'alphabétisation[2].

En 1997, Jacques Gonnet, offre une définition de l’éducation aux médias. Selon lui, cette littératie relève d'une éducation critique à la lecture des médias dont l'objectif est d'amener à une distanciation par la prise de conscience des fonctionnements des médias, de leurs contenus ainsi que des systèmes dans lesquels ils sont ancrés[3].

Des « ateliers de démocratie » à l’École[modifier | modifier le code]

Sa définition de l’éducation aux médias prend une dimension d'éducation à la politique et suggère qu'elle peut ainsi devenir un enjeu conséquent pour la démocratie[4] . S’appuyer sur l’étude des médias et de l’actualité pour découvrir la pluralité des familles d’esprit serait donc une mission d’intérêt public. Il propose d’organiser des « ateliers de démocratie » dirigés par des enseignants et d’y associer les parents d’élèves et les journalistes[5].

Des jeunes acteurs de leur citoyenneté[modifier | modifier le code]

D'après Jacques Gonnet, il faut encourager et favoriser les moyens d’expression des jeunes que sont les journaux scolaires et lycéens puisque, à terme, ce sont eux qui feront vivre la démocratie[6].

Il considère que l'existence d’un ou de plusieurs journaux dans un établissement scolaire, loin d’être un sujet de perturbation, s’avère être le meilleur gage d’une éducation active, qui prépare les jeunes à la vie de la cité. Il envisage les journaux scolaires et lycéens comme des outils d'éducation aux médias par la pratique dont les jeunes peuvent s'emparer pour construire une "éducation au doute constructif"[7].

La blessure d’information[modifier | modifier le code]

Le concept de « blessure d’information » est une approche originale d’éducation à l’image dont l'une des solutions est le dialogue. Dans son ouvrage "Les médias et l'indifférence. Blessures d'information", il revient sur la violence des images qui rythment notre quotidien. Selon lui, devant la permanence d’actes cruels et barbares naît un sentiment d’impuissance[8]. Il s'interroge sur les moyens que chacun met en œuvre pour supporter le spectacle de la souffrance des autres présenté chaque jour avec plus de violence.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

1970 - 1972 : professeur de philosophie au lycée français de Los Angeles.

1973 - 1981 : chef du service des relations extérieures du Centre national de documentation pédagogique (CNDP).

1976 - 1978 : producteur de l’émission télévisée “En direct avec la presse”, dans le cadre de la Radio-Télévision-Scolaire (de jeunes lycéens interrogeaient tous les quinze jours en direct les rédacteurs en chef des journaux de la presse écrite).

1978 - 1983 : direction de la collection “Expériences. Témoignages. Education E3” aux éditions Casterman.

1982 - 2004 : création et direction du Clemi (Centre de Liaison de l’Enseignement et des Moyens d’Information) au sein du Ministère de l’Education Nationale.

1993 : élu professeur de sciences de l’information et de la communication à l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. Création et direction du Centre de recherche sur l’éducation aux médias (Credam).

Le Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information (Clemi)[modifier | modifier le code]

Le rapport “Introduction des moyens d’information dans l’enseignement” (Jacques Gonnet/Pierre Vandevoorde) remis au ministre de l’Education nationale Alain Savary en mars 1982 a donné naissance au Clemi (arrêté du 26 avril 1983, confirmé par le décret n°93-718 du 25 mars 1993). Jacques Gonnet résume dans un entretien cette étape décisive pour le développement de l'éducation aux médias en France[9].

Ce Centre a pour mission d’introduire l’information, l’actualité à l’école, à tous les niveaux de l’enseignement et dans toutes les disciplines dans une perspective d’étude critique. Cette éducation aux médias est d’abord une initiation politique indispensable en démocratie où les élèves découvrent la pluralité des opinions.

Mission d’intérêt général, qui relève par conséquent du service public, le Clemi se définit par deux axes : connaissance des médias et analyse critique d’une part, production des médias par les élèves d’autre part.

Chaque année, son opération phare, « La semaine de la presse et des médias » permet à plus de quatre millions d’élèves, avec leurs enseignants et l’implication des journalistes de s’initier à l’analyse de la presse, mais aussi de produire leurs propres journaux.

Honneurs et récompenses[modifier | modifier le code]

Jacques Gonnet est chevalier de l’ordre national du mérite[10].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Ouvrages personnels[modifier | modifier le code]

Le journal et l’école.- Casterman, collection E3, 1978, 176 p.

Les journaux lycéens (je ne veux pas être un mensonge).- Casterman, collection E3, 1979, 182 p.

Introduction des moyens d’information dans l’enseignement.- Rapport au ministre de l’Education nationale.- Jacques Gonnet et Pierre Vandevoorde. Ed. Cndp, 1982, 34 p.

L’information.- direction Jacques Gonnet Larousse, collection Thèmes transversaux, 1986, 128p.

Journaux scolaires et lycéens.- Retz, 1988, 144 p. L’Actualité à l’école. Pour des ateliers de démocratie.- A. Colin, 1995, 175 p.

Éducation et médias. PUF. Que Sais-je ? n° 3242. Nouvelle version 1999, 128 p. (Traductions en serbe, italien, russe, japonais, brésilien).

Les médias et l’indifférence. Blessures d’information.- PUF. Politique d’aujourd’hui. 1999, 147 p.

Éducation aux médias. Les controverses fécondes. Hachette Éducation, 2001, 142 p.

Les médias et la curiosité du monde.- PUF. Politique d’aujourd’hui. 2003, 141 p.

Participation à des ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

L’expression lycéenne, livre blanc des journaux lycéens.- direction Jacques Gonnet. Cndp/Hachette, 1991, 128 p.

Dictionnaire d’initiation à l’info-com (avec Laurence Corroy), Paris, Vuibert, 2008, 352p.

Notes et références[modifier | modifier le code]