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Utilisateur:Lily Blossom Corrigan/Brouillon

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Les filles de Caleb (téléserie)[modifier | modifier le code]

Références historiques[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Même si le téléroman est une fiction romanesque, se déroulant entre 1892 et 1917[1]. Il s’appuie sur une période historique importante du Québec et il fournit une représentation des familles préindustrielles[2]. Bien que ce type de famille ne demeure qu’environ cinquante ans, il reste l’idéal type familial québécois[3].

Même si le téléroman est une fiction romanesque, se déroulant entre 1892 et 1917[4]. Il s’appuie sur une période historique importante du Québec et il fournit une représentation des familles préindustrielles[5]. Bien que ce type de famille ne demeure qu’environ cinquante ans, il reste l’idéal type familial québécois[6].


Dans les petites communautés rurales de l’époque, la lutte pour la survie des familles québécoises était particulièrement difficile. L’instruction était rare. Pour toute une génération de Québécoises, c’était un exploit de devenir maîtresse d’école laïque. Elles devaient d’abord avoir fréquenté les pensionnats ou les écoles religieuses. Ces femmes ont permis aux enfants des villes et des villages du Québec de faire leurs études de niveau primaire . Cela leur permet d'apprendre à lire et à compter.

Dans une culture catholique très croyante, les religieuses demeuraient nombreuses à assumer cette fonction, mais le téléroman relate l’époque où les premières femmes laïques sont devenues institutrices. Leur vocation se conciliait difficilement avec un projet familial c’est pourquoi, c’était surtout des femmes célibataire qui occupaient ses fonctions qu’elles quittaient au moment de leur mariage. Le récit évoque bien les rôles traditionnels des parents dans la famille québécoise d'alors, avec la mère seule au foyer et le père agriculteur en été et coureur des bois en hiver.



Les composantes de la famille traditionnelle :

La famille traditionnelle du XXe siècle est caractérisée par un nombre élevé d’enfants. La taille des familles au cours du siècle, reste  élevée et ce en raison de l’influence de la religion sur la vie familiale[7]. La famille, dans Les filles de Caleb, représente bien les familles nucléaires et élargie[8] d’époque. La série illustre les mécanismes de transmission du patrimoine, la redistribution des terres[9], l’importance des familles nombreuses malgré un taux de mortalité infantile élevé, la place du catholicisme et la dévotion qui l’accompagne[10]. Au XXe siècle, le nombre d’enfants est un facteur essentiel pour l’expansion agraire[11], ce qui oblige l’enfant d’occuper un rôle de soutien monétaire, que ce soit en travaillant ou en aidant sur la terre[12]. En d’autres mots, ils ne profitent pas de leur jeunesse, ils sont donc des « adultes en réduction »[13]. Les filles se marient avec des bons partis, pouvant aider financièrement et assurer une certaine stabilité économique aux dépens de leurs sentiments[14]. Ce phénomène est illustré dans la scène où Émilie considère sérieusement épouser Henri Douville qui occupe une place enviable dans la société. Caleb, le père d’Émilie, l’invite pourtant à écouter son cœur avant la stabilité matérielle[15]. Par conséquent, Les filles de Caleb, illustre un père de famille considéré en avance sur son époque[16].

Les garçons aussi subissent des pressions, celui de reprendre les terres familiales. Ovila, qui ne veut pas de la terre familiale, représente le rôle masculin imposé[17]. Ce refus est expliqué par l’essor de l’industrialisation[18]. Bien qu’il ne soit pas au centre du scénario, cet essor reste tout de même un élément très important qui influence  la place des traditions familiales de l’époque [19]. Le parcours d'Ovila à la ville illustre les bouleversements socioéconomiques liés au développement du Québec. Il y a donc à cette époque, une tension entre les villes et la campagne[20]


  1. Frédéric Demers, « La ville, la campagne, l’anglais, Les filles de Caleb et la mémoire historique : notes sur quelques liens difficiles à démêler », Francophonies d'Amérique, no 21,‎ , p. 67–81 (ISSN 1183-2487 et 1710-1158, DOI 10.7202/1005366ar, lire en ligne, consulté le )
  2. « Famille | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  3. « Famille | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  4. Frédéric Demers, « La ville, la campagne, l’anglais, Les filles de Caleb et la mémoire historique : notes sur quelques liens difficiles à démêler », Francophonies d'Amérique, no 21,‎ , p. 67–81 (ISSN 1183-2487 et 1710-1158, DOI 10.7202/1005366ar, lire en ligne, consulté le )
  5. PEDERSEN, Anne-Marie et Pat ARMSTRONG, « « Famille », dans L’ENCYCLOPÉDIE CANADIENNE, », sur www.thecanadianencyclopedia.ca, 7 février 2006 ,16 décembre 2013 (consulté le )
  6. PEDERSEN, Anne-Marie et Pat ARMSTRONG, « « Famille » dans L’ENCYCLOPÉDIE CANADIENNE, », sur www.thecanadianencyclopedia.ca, 7 février 2006, 16 décembre 2013 (consulté le )
  7. CANADA,Statistique Canada, « La première moitié du 20e siècle - Une diversité qui perdure : le mode de vie des enfants au Canada selon les recensements des 100 dernières années », sur www150.statcan.gc.ca, (consulté le )
  8. Alain Collomp, « Ménage et famille : Études comparatives sur la dimension et la structure du groupe domestique », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 29, no 3,‎ , p. 777–786 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.3406/ahess.1974.293510, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Alain Collomp, « Ménage et famille : Études comparatives sur la dimension et la structure du groupe domestique », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 29, no 3,‎ , p. 777–786 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.3406/ahess.1974.293510, lire en ligne, consulté le )
  10. Frédéric Demers, « La ville, la campagne, l’anglais, Les filles de Caleb et la mémoire historique : notes sur quelques liens difficiles à démêler », Francophonies d'Amérique, no 21,‎ , p. 67–81 (ISSN 1183-2487 et 1710-1158, DOI 10.7202/1005366ar, lire en ligne, consulté le )
  11. Gérard Bouchard, « L'étude des structures familiales pré-industrielles : pour un renversement des perspectives », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, vol. 28, no 4,‎ , p. 545–571 (DOI 10.3406/rhmc.1981.1166, lire en ligne, consulté le )
  12. Scarlett Beauvalet, « Chapitre X. Le cadre familial : entre autorité et individu », dans Les sociétés au xviie siècle, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-0278-9, DOI 10.4000/books.pur.7397., lire en ligne), p. 245–261,consulté le 25 avril 2023.
  13. Scarlett Beauvalet, « Chapitre X. Le cadre familial : entre autorité et individu », dans Les sociétés au xviie siècle, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-0278-9, DOI 10.4000/books.pur.7397., lire en ligne), p. 245–261, consulté le 25 avril 2023.
  14. Gérard Bouchard, « L'étude des structures familiales pré-industrielles : pour un renversement des perspectives », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, vol. 28, no 4,‎ , p. 545–571 (DOI 10.3406/rhmc.1981.1166, lire en ligne, consulté le )
  15. Frédéric Demers, « La ville, la campagne, l’anglais, Les filles de Caleb et la mémoire historique : notes sur quelques liens difficiles à démêler », Francophonies d'Amérique, no 21,‎ , p. 67–81 (ISSN 1183-2487 et 1710-1158, DOI 10.7202/1005366ar, lire en ligne, consulté le )
  16. Frédéric Demers, « La ville, la campagne, l’anglais, Les filles de Caleb et la mémoire historique : notes sur quelques liens difficiles à démêler », Francophonies d'Amérique, no 21,‎ , p. 67–81 (ISSN 1183-2487 et 1710-1158, DOI 10.7202/1005366ar, lire en ligne, consulté le )
  17. Frédéric Demers, « La ville, la campagne, l’anglais, Les filles de Caleb et la mémoire historique : notes sur quelques liens difficiles à démêler », Francophonies d'Amérique, no 21,‎ , p. 67–81 (ISSN 1183-2487 et 1710-1158, DOI 10.7202/1005366ar, lire en ligne, consulté le )
  18. Frédéric Demers, « La ville, la campagne, l’anglais, Les filles de Caleb et la mémoire historique : notes sur quelques liens difficiles à démêler », Francophonies d'Amérique, no 21,‎ , p. 67–81 (ISSN 1183-2487 et 1710-1158, DOI 10.7202/1005366ar, lire en ligne, consulté le )
  19. Frédéric Demers, « La ville, la campagne, l’anglais, Les filles de Caleb et la mémoire historique : notes sur quelques liens difficiles à démêler », Francophonies d'Amérique, no 21,‎ , p. 67–81 (ISSN 1183-2487 et 1710-1158, DOI 10.7202/1005366ar, lire en ligne, consulté le )
  20. Frédéric Demers, « La ville, la campagne, l’anglais, Les filles de Caleb et la mémoire historique : notes sur quelques liens difficiles à démêler », Francophonies d'Amérique, no 21,‎ , p. 67–81 (ISSN 1183-2487 et 1710-1158, DOI 10.7202/1005366ar, lire en ligne, consulté le )