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Utilisateur:Leopold Brugerolle/Brouillon

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Léopold, Guillaume, Ernest BRUGEROLLE, né le 31 août 1865 à Matha (Charente Maritime) Décédé le 13 janvier 1939 à Matha.

Est un entrepreneur créateur de la maison "Cognac Léopold BRUGEROLLE" basée à Matha.

Contexte économique et social[modifier | modifier le code]

[1],Certaines familles et tout particulièrement au sein de quelques unes des personnalités émergent et contribuent au développement local. En plus de la réussite familiale ces personnes s'engagent dans leur travail mais aussi auprès de leurs compatriotes dans leur village ou ville d'origine.

Après les terribles ravages de la première guerre mondiale et les désastres humains qu'elle a causé, certains entrepreneurs ont relevé les défis d'alors en se dévouant à la reconstruction et au développement d'entreprises. Créant ainsi des emplois localement ou sur le territoire entier, voire dans d'autres pays. La région du "Cognaçais" était par définition très éloignée des champs de bataille et de nombreux enfants de ces belles terres ont versé leur sang pendant ces années épouvantables qui marquent l'histoire de notre pays . D'autres ont contribué, plus modestement, en participant à l'effort de guerre en donnant leur or à la Nation et en développant leurs entreprises. Ils ont aussi aidé ceux qui en avaient besoin en créant des Associations, des Mutuelles et en devenant des bienfaiteurs d'organismes sociaux s'occupant d'éducation, du développement sportif et de la lutte contre la misère locale.

La personne concernée par cet article entre dans cette catégorie de philanthropes nés au XIXème siècle et qui ont participé au redémarrage de la France d'après guerre.

Biographie familiale[modifier | modifier le code]

[2],[3],[4],[5],[6]Léopold, Guillaume, Ernest BRUGEROLLE, né le 31 août 1865 à Matha (Charente Maritime) Décédé le 13 janvier 1939 à Matha.

Il est le deuxième fils d'Etienne BRUGEROLLE, né en 1830 à Pradier (Cantal) et de Céline CARDIN. Ils se sont mariés le 6 février 1862 à saint Ouen en Charente Maritime. Celle-ci décédera en donnant naissance à Léopold Brugerolle.

Après l'obtention de son Baccalauréat es Sciences Complet, il s'engagea dans la Marine Nationale en 1883 à la place de son frère aîné Henri qui avait été tiré au sort. Après ses classes à La Rochelle, il rejoignit la base de Lorient en 1884 puis en 1885 à Cherbourg pour être affecté au 24ème Régiment d'Artillerie de Marine comme élève officier. Après avoir sillonné mers et océans sur différents navires de guerre, il termine son engagement en 1888 avec le grade Lieutenant Territorial d'Artillerie. A son retour en France, son père l'intègre dans la Maison de négoce en eaux de vie ou il travaille avec son frère aîné Henri. Ce dernier est né en 1863 à Matha et est décédé en 1936 à Bordeaux. Il s'était marié en 1884 à Gabrielle BESSON et auront deux enfants : Albert BRUGEROLLE né en 1886 qui épousera en 1900 Marie Louise BONNATERRE. Trois enfants naîtrons : Guy, Maurice et Bernard mort en bas âge. Le second fils d'Henri, Paul BRUGEROLLE né en 1887 à Matha se mariera à Lucienne BONNATERRE, soeur de Marie Louise en 1902. Ils auront deux enfants tous deux nés à Matha : Henri en 1924 et Françoise en 1929.

Léopold se marie avec Léa JOUSSET en 1890. Cette dernière décédera à Matha le 30 juin 1898, à l'âge de 26 ans, sans laisser d'enfants. Il se remarie le 12 février 1905 avec Yvonne VILLARD, l'une des deux filles de Maître Villard Notaire à Matha. De cette nouvelle union naîtrons 5 garçons : André[7] né le 1 décembre 1906 décédé en 1997, Marcel né le 2 décembre 1908 décédé en 1962, Pierre né le 21 septembre 1911 décédé en 1945, Jean né le 25 octobre 1914 décédé en 1960 et Louis né le 11 mai 1921 décédé en 2008.

Actions économiques et sociales[modifier | modifier le code]

Avec son père Etienne et son frère aîné Henri, il développe l'affaire familiale. Il crée en 1900 une nouvelle enseigne la "Liqueur ANGELICA" afin de diversifier les ventes de la maison Brugerolle. Après une mésentente avec son frère en 1904, la maison est scindée en deux affaires distinctes : "Brugerolle Ainé" dirigée par Henri Brugerolle et le Groupe "ANGELICA" de Léopold comprenant : une distillerie, des chais et écuries. Ce fut aussi la période de construction du grand clocher emblématique de 27 mètres de hauteur qui symbolisera d'une façon originale la marque "Angélica". L'ensemble des bâtiments et espaces verts groupés tout au tour serviront de réserves pour les futures extensions de l'entreprise. Le tout étant situé au coeur du village près du marché couvert. Ces bâtiments existent encore et sont toujours un lieu d'élaboration et de commercialisation de cognac.

Léopold Brugerolle développa considérablement le Groupe Angélica. En 1908 cette marque était distribuée partout en France grâce à un réseau d'agents exclusifs responsables de secteurs précis. Réseau d'agents, constitué pour la plus part d'entre eux, d'anciens camarades de la Marine Nationale. Ces liqueurs et cognac étaient présents en des lieux prestigieux comme le "Café de la Paix" près de l'Opéra de Paris. Le grand Frédéric MISTRAL[8] a même célébré l'ANGELICA par ces vers en occitan : " Di mountagno regalado, se jamai fas l'escalado, bèu un cop d'Angélica, vigourous, te vas lica !" L'Angélica fut servi, dès son origine, aux repas de gala offerts à l'Elysée.

Très vite le "Cognac Léopold Brugerolle" fut primé lors des expositions professionnelles nationales et internationales. Cette maison fut agrée en tant que Fournisseur breveté : du Vatican, de Sa Majesté le Roi d'Espagne et Fournisseur de la Chambre des Lords d'Angleterre.

Le succès commercial de cette marque impliqua en 1932, la fondation de la société anonyme : Distillerie de Matha - Léopold BRUGEROLLE S.A. associant les quatre fils à leur père. En tout cette prestigieuse Maison fut honorée par 35 prix et Grands Prix Internationaux entre 1907 et 1935. Ce genre de manifestation cessa lors de la seconde guerre mondiale.

Cette entreprise familiale employait un personnel de plus de 50 personnes avec Maîtres de Chais et un ensemble d'ouvriers spécialisés (tonneliers, menuisiers charpentiers, forgerons, tourneurs, chauffeurs, mécaniciens, jardiniers...) Il y avait aussi une équipe administrative qui occupait le bâtiment situé sous le clocher. Tous habitants de Matha et de ses environs. L'Angélica était le principal employeur du canton contribuant ainsi au développement social et économique local. Plusieurs "jardins - ouvriers" ont été créés sur les terres appartenant à la Distillerie. De même des logements sociaux ont été aménagés pour loger des familles travaillant dans cette entreprise. Une école primaire fut aussi instituée en faisant venir des Soeurs membres d'une congrégation enseignante.

Distinctions nationales et étrangères

- Officier de la Légion d'Honneur[9]

- Officier de l'Instruction Publique, Palmes Académiques

- Commandeur du Mérite Agricole

- Grand Officier de l'Etoile Noire du Bénin, Ordre National du Mérite

- Commandeur du Nichan IftiKhar (Tunisie)

- Médaille d'Honneur de la Mutualité (argent)

Conseiller au Commerce Extérieur des Chambres de Commerce de Cognac et d'Angoulême

Censeur de la Banque de France

Cofondateur de la Société de la Légion d'Honneur et contributeur à la création du Musée de la Légion d'Honneur

Membre Fondateur de la Ligue Nationale de la Prévoyance et de la mutualité de la Mairie du 6ème Paris

Administrateurs de plusieurs Associations mutualistes de protection de l'enfance et d'aide aux familles nombreuses du 9ème arrondissement de paris de Matha et à Cognac

Membre bienfaiteur de l'Association Nationale pour l'étude des langues et l'envoie de jeunes à l'étranger Paris 9ème.

Président de la société de musique "l'écho de l'Antenne" à Matha

Cofondateur de la C.I.T.R.A.M. (Compagnie de l'Industrie et des Transports Automobiles Matha) Compagnie de transports routiers et d'autobus couvrant la région Aquitaine

Propriétaire de plusieurs exploitations agricoles aux environs de Matha : Bardon, La Barde, Chantemerle et les Gaudinères (dont 20Ha. de vignes dans les "Fins Bois" appellation de Cognac)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Victor POUGEZ, « "La plus belle Famille, à ma connaissance" », L'Education Mutualiste. Revue mensuelle,‎ 20 février 1921 n° 197 - 22ème année, p. 3-4 et 5
  2. Michel DUPONT et J. Paul LANCIANI, CITRAM 100 Ans, Ed Le Passage des Heures, 0ct. 2019 (ISBN 978-2-491497-01-9)
  3. Documentation et archives personnelles de Léopold BRUGEROLLE
  4. Philippe ROCHER et Brigitte ROCHER, née BRUGEROLLE, « L BRUGEROLLE », Les Cahiers de la Mémoire, pays de Matha et alentours,‎ , p. 63-65 (ISSN 1772-4066)
  5. Victor POUGEZ, « Stade Olympique de St. Maur des Fossés / Soldats de demain », L'Education Mutualiste,‎ 5 juillet 1920 n° 94 - 13ème année, p. 19
  6. Collectif, Regards sur le patrimoine industriel du Poitou-Charentes : Conseil Régional du Poitou Charentes, Edition "La Geste", , 354 p. (ISBN 978-2-84561-476-5), p. 254
  7. collectif, « annuaire des Députés Assemblée Nationale »
  8. collectif, « Frédéric MISTRAL », sur fr.wikipedia.org
  9. collectif, « annuaire des Légionnaires »

Catégorie:Entrepreneur français