Utilisateur:Leonard Fibonacci/Marcus Mettius Rufus, Procula, Narbonnaise, Modestus, Égypte

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Marcus Mettius Rufus est un haut chevalier romain, préfet d'Égypte entre 89 et 91-92 puis peut-être éphémère préfet du prétoire en 92 pendant le règne de Domitien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est originaire de Narbonnaise, à Arles où il est né[1].

Il est préfet de l'annone, peut-être en Afrique, pendant le règne de Domitien. Mettius Rufus devient préfet d'Égypte[2] entre 89 et 91-92. Il y succède Caius Septimius Vegetus et Titus Petronius Secundus est son probable successeur. Il est parfois donné comme un éphémère préfet du prétoire autour de 92 aux côtés de Casperius Aelianus[3].

Il a peut-être deux fils qui accèdent à la fonction sénatoriale : Caius Trebonius Proculus Mettius Modestus, consul suffect en 103 puis proconsul d'Asie[4], et Marcus Mettius Rufus qui devient préteur, proconsul d'Achaïe, curateur de la voie Aurélienne et gouverneur d'une province[5]. Marcus Iunius Mettius Rufus, un des consuls suffects de 128, est probablement rattaché à cette famille[6].


Sur Marcus Mettius Modestus[modifier | modifier le code]

Généalogie[modifier | modifier le code]


Hypothèse[modifier | modifier le code]

Selon Hans-Georg Pflaum, ce serait en:Gaius Trebonius Proculus Mettius Modestus qui serait le "Modestus" que l'encyclopédie byzantine Souda désigne comme ayant acheté Épaphrodite de Chéronée comme précepteur de son fils et qui l'aurait ensuite affranchi[9]. Ce dernier tombé en esclavage dans son enfance avait été recueilli par Archias d'Alexandrie, qui lui avait faire des études et l'avait ensuite revendu à "Modestus, préfet d'Égypte"[10]. Après avoir enseigné les lettres grecques au fils de "Modestus" appelé Petelinus, Épaphrodite, qualifié de grammaticus Graecus, a été affranchi en remerciement de ses services[10] et a alors poursuivi une carrière de "grammairien" à Rome à partir de l'époque de Néron, jusqu'à l'époque de Nerva[10]. où il est devenu riche au point de posséder deux maisons où il entreposait 30 000 livres.

Rufus, Procula, Narbonnaise, Modestus, Égypte[modifier | modifier le code]

Ce personnage et cette famille sont à explorer à plusieurs niveaux:

  • Ils sont liés à la Narbonnaise tout comme Claudia Procula ;
  • Le fils de Mettius Rufus s'appelle Caius Trebonius Proculus Mettius Modestus, ce qui montre que le nom Proculus/Procula était dans la famille ;
  • Une des filles de cette famille pourrait tout à fait s'être mariée à Tibère Alexandre ;
  • Le nom de Rufus lié à l'Égypte fait penser à Simon de Cyrène, le père d'Alexandre et de Rufus: M. Mettius Rufus avait-il un frère appelé Alexandre ? À moins que ce père d'Alexandre et de Rufus soit un de ses parents plus lointain sans être son père.
  • Il faut aussi voir ce que vaut la thèse qui fait de Caius Trebonius Proculus Mettius Modestus le préfet d'Égypte (bien que les sources et l'épigraphie parlent de préfet d'Asie) qui a acheté puis affranchi Épaphrodite de Chéronée.
  • Enfin on pourrait se demander si Mettius Rufus est le demi-frère de Paul de Tarse qu'il salue dans l'Épître aux Romains. En d'autres termes, sa mère Cypros s'est-elle remariée avec le père de M. Mettius Rufus, portant lui-même ce nom ?
  • Il devrait être impossible que les deux Rufus (fils de Simon de Cyrène et fils de la mère de Paul) soient le même personnage, mais on ne sait jamais.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Proconsul de Crète et Cyranaïque de 73 à 75, puis consul suffect en 82 (cf. André Rémy, p. 33).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. P.-A. Février (dir.), La Provence des Origines à l'an mil, p. 345 (ISBN 2-7373-0456-3) (BNF 35547648).
  2. Suétone, Vie des douze Césars, Domitien, 4.
  3. S. J. De Laet, Revue belge de philologie et d'histoire, 1943, La préfecture du prétoire sous le Haut-Empire et le principe de la collégialité, p. 83.
  4. PIR¹ M 404.
  5. PIR¹ M 408.
  6. PIR¹ I 510.
  7. PIR¹ M 404.
  8. PIR¹ M 408.
  9. Pflaum 1970-1972, p. 265-266.
  10. a b et c Pflaum 1970-1972, p. 266.