Utilisateur:Le chat perché/Brouillon2

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Eadburh
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Cet autel gothique d'Eadburh se trouvait à l'origine au prieuré de Bicester avant d'être rapatrié à Stanton Harcourt après la dissolution des monastères.
Sainte
Naissance entre 921 et 924
Décès 15 juin 951 ou 953  (30 ans)
Vénéré à Nunnaminster (Winchester)
Pershore
Bicester
Vénéré par Église orthodoxe
Église catholique
Église d'Angleterre
Fête 15 juin

Eadburh de Winchester, aussi connue sous le nom d'Edburga ou d'Edburg, née entre 921 et 924 et morte entre le ou 953 était la fille du roi des Anglo-Saxons Édouard l'Ancien et de sa troisième épouse Eadgifu. Elle a passé la majorité de sa vie en tant que religieuse et était connue pour ses talents de chanteuse. La plupart des informations connues à son sujet proviennent d'hagiographies écrites plusieurs siècles après sa mort. Elle fut canonisée douze ans après sa mort et il existe un petit nombre d'églises qui lui sont dédiées, la plupart étant situé aux alentours du comté de Worcestershire ou elle résida.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Eadburh de Winchester nait entre 921 et 924. Elle est la fille du roi des Anglo-Saxons Édouard l'Ancien et de sa troisième épouse Eadgifu[1]. Au moyen âge il n'était pas rare que les plus jeunes enfants des souverains soient obligés de suivre la voix religieuse soit via une carière ecclésiastique soit en étant placés au couvent.

Une hagiographie en latin d'Eadburh fut écrite par Osbert de Clare (en), qui devint le prieur de l'abbaye de Westminster en 1136[2]. L'écrit d'Osbert fut commandé en 1120 par les moines de l'abbaye de Pershore dans le comté de Worcestershire[3] parce qu'ils souhataient que le compte rendu de sa vie dont ils disposaient soit amélioré. Osbert mentionne lui même que « ses faits et gestes semblaient emmêlés dans une formulation confuse ». Il est probable que les religieuses de Westminster aient précédemment passé commande à Osbert d'un récit sur Eadburh pour leur usage personnel[4].

A l'âge de 3 ans Eadburh fut confiée en tant qu'oblate au couvent de l'abbaye Sainte-Marie fondé par la reine mère Ealhswith à Winchester. Eadburh y fut éduquée et y demeura le reste de sa vie en tant que religieuse[5].

Vie au couvent[modifier | modifier le code]

Osbert rapporte que, probablement grace à son excellence dans l'artu du chant, Eadburh se vit attribuer le rôle de precentor à Westminster, même si certains historiens modernes comme Katie Bugyis remettent en question cette interprétation des écrits d'Osbert et pensent qu'il aurait plutôt voulu dire qu'Eadburh aimait tellement chanter qu'elle pouvait faire penser à un precentor. Cette interprétation étant appuyée par le fait que les tâches, telles que décrites par Osbert, d'Eadburh au couvent concordent plutôt avec celles de chantre et de sacristine[6]. L'hagiographie écrite par Osbert présente ce que Bugyis qualifie de « plus exhaustive, mais certes idéalisée, description »[7] des talents musicaux d'Eadburh. Osbert y décrit, dans le chapitre consacré à la patience d'Eadburh, sa dévotion et son dévouemment lors des offices de la liturgie des Heures. Elle restait souvent plusieurs heures dans l'oratoire après que l'office soit terminé pour continuer à prier en privé, ce qui lui valu des punitions de la part de la prieure de la communauté parce qu'elle considérait cela comme de l'oisiveté, même si la prieure finit par céder lorsqu'elle découvrit qu'Eadburh était la fille du roi[7].

Une hagiographie d'auteur inconnu du début du XIVe siècle décrit « la sévère discipline de psalmodie d'Eadburh » et affirme qu'« elle exprimait de divins louanges à travers le chant des hymnes religieux », et qu'elle s'épuisait en respectant la recommendation des psaumes de prier sept fois par jour[7]. Elle avait en tout état de cause un grand talent pour la psalmodie,

Références[modifier | modifier le code]

  1. Yorke 2004.
  2. Susan J. Ridyard, The royal saints of Anglo-Saxon England: a study of West Saxon and East Anglian cults, Cambridge Univ. Pr, coll. « Cambridge studies in medieval life and thought », (ISBN 978-0-521-30772-7), p. 253–308
  3. Katie Ann-Marie Bugyis, The Care of Nuns, (DOI 10.1093/oso/9780190851286.001.0001, lire en ligne), p. 56
  4. Katie Ann-Marie Bugyis, The Care of Nuns, (DOI 10.1093/oso/9780190851286.001.0001, lire en ligne), p. 32
  5. David Hugh Farmer, The Oxford dictionary of saints, Oxford university press, coll. « Oxford Paperback Reference », (ISBN 978-0-19-959660-7)
  6. Bugyis, pp. 51, 52
  7. a b et c Bugyis, p. 52

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Early Medieval England, Sawyer no. 446
  • Osbert de Clare (en), Vita Edburgae, MS. Laud Misc. 114, f. 85–120 (Bodleian, Oxford), ed. S.J. Ridyard, The Royal Saints of Anglo-Saxon England. A Study of West Saxon and East Anglian Cults. Cambridge Studies in Medieval Life and Thought 4. Cambridge, 2008. 253 ff (Appendix).
  • Anonymous, De vita sanctae Edburgae virginis, preserved in the early fourteenth-century MS Lansdowne 436, f. 41v-43v (British Library, London), ed. Laurel Braswell, "Saint Edburga" (see below). 329-33.
  • Lectiones in Breviary of Hyde Abbey (late 13th century), Rawlinson liturg. E I and Gough liturg. 8 (Bodleian, Oxford)
  • Life (in Moyen anglais, late 13th century), MS Egerton 1993, f. 160-1 (BL, London); Eng. Poet. A I f. 32-32v and Bodley 779, f. 282-293v (Bodleian, Oxford), ed. Laurel Braswell, "Saint Edburga" (see below). 329-33.
  • (en) Katie Ann-Marie Bugyis, The Care of Nuns: The Ministries of Benedictine Women in England during the Central Middle Ages, New York, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-085129-3, OCLC 1090397171)
  • (en) Susan J. Ridyard, The Royal Saints of Anglo-Saxon England. A Study of West Saxon and East Anglian Cults, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Studies in Medieval Life and Thought 4. », (ISBN 9780521307727, lire en ligne)
  • Barbara Yorke, « Eadburh [St Eadburh, Eadburga] (921x4–951x3) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/49419, lire en ligne)