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Char Davies[modifier | modifier le code]

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Char Davies
Naissance Charlotte Davies

1954

Toronto, Ontario, Canada

Nationalité Canadienne
Éducation Bennington College, 1973-1975

University of VictoriaBFA, 1978

Œuvres réputées Osmose, 1995

Éphémère, 1998

Style Réalité virtuelle immersive

Char Davies (née en 1954) est une artiste contemporaine canadienne connue pour la création de pièces artistiques de réalité virtuelle immersive. Directrice fondatrice de Softimage, Co[1], elle est considérée une meneuse mondiale dans le champ de la réalité virtuelle[2] et une pionnière de la réalité virtuelle bio-rétroactive[3].  

 

Vie et premières réalisations  [modifier | modifier le code]

Davies est née à Toronto, en Ontario, au Canada. Elle étudie les arts libéraux au Benningtion College au Vermont, se concentrant sur la philosophie, la religion, l’anthropologie et la biologie pendant trois ans, de 1973 à 1975[4]. Elle passe à l’University of Victoria (UVic) en Colombie-Britannique et reçoit le titre de bachelière des beaux-arts en 1978[1]. Après avoir quitté l’UVic,  elle vit de son art pendant quelque temps, peignant des portraits de bûcherons et des arbres sur l’Île de Vancouver. Observer les bûcherons – qui, pour la plupart, appréciaient la nature – détruire ce qu’ils aimaient eu plus tard une profonde influence sur son propre travail[5].

Puisque Davies est d’abord peintre, ses premières incursions dans l’art virtuel ont été caractérisées par un « style peinturier[6]. » Son propre style développe son propre langage symbolique inventé et son sens de l’esthétisme[4]. Dès les années 1980, Davies s’intéresse à la technologie informatique et aux espaces virtuels à trois dimensions. En 1983, elle est inspirée par une animation informatique crée par Daniel Langlois et sent que l’art informatique peut l’aider à capturer des images pouvant dépasser la peinture[7].

Son travail d’Interior Body Series (1990-93) fut une collection d’images immobiles à trois dimensions, explorant les manières possibles de voir l’art dans l’espace virtuel[8]. L’Interior Body Series est reconnue internationalement et se mérite une distinction Ars Electronica en 1994[9].

Davies est plongeuse, et quelques unes de ses expériences sous-marines influencent son art[7]. Une grande partie de son inspiration à créer des réalisations de réalité virtuelle comme Osmose lui vient d’un épisode où elle et des camarades de plongée auraient attendu la rencontre de requins. Alors qu’ils étaient sous la surface, elle aurait senti qu’elle pouvait « glisser dans un état altéré de conscience[7]. »

En 2002, son lieu d’étude, l’University of Victoria, a attribué à Davies un doctorat honoraire des Beaux-Arts pour ses contributions à l’art médiatique[4].

En 2005, Davies obtient un doctorat de l’University of Plymouth pour sa dissertation de doctorat à propos des « soutiens philosophiques de sa propre pratique artistique[4]

Davies habite la banlieue de Québec et de San Francisco.  

Art de réalité virtuelle[modifier | modifier le code]

En 1993, Davies commence son exploration de la réalité virtuelle comme si elle était une arène pour l’art qui questionne les perceptions habituelles de la nature et de l’« être », et affirme une incarnation dans le monde. Davies sent que la réalité virtuelle peut être utilisée pour « examiner nos perceptions du monde » et permettre au public de vivre des expériences philosophiques dans un l’espace virtuel[2]. La réalité virtuelle est aussi une manière pour Davies d’étendre le concept de l’art, où une peinture en deux dimensions peut être prolongée via la technologie en un espace tridimensionnel qu'il est possible d'explorer, invitant à l’interaction[10]. Les composantes visuelles de l’espace de réalité virtuelle sont créées non pas par des méthodes traditionnelles, mais plutôt par des algorithmes et des plaquages de transparence ; c’est par la façon unique et créative de Davies à combiner la programmation personnalisée qui rend son art unique[4]. Davies met l’accent sur l’importance de comprendre ses réalisations comme indépendantes de l’équipe l’aidant à donner vie à son art numérique[11]. Elle souligne aussi que son art comprend de profondes connections à ses débuts en tant que peintre, spécialement en ce qui a trait de son sens des couleurs[5].

Davies crée un environnement virtuel immersif dans Osmose, intégrant des éléments visuels tridimensionnels et un audio localisé dans l’espace, le tout en interaction avec la respiration et l’équilibre des participants[12]. Ce fut d’abord exposé à Montréal en 1995 au sixième Symposium international des arts électroniques (ISEA)[13]. Osmose conteste les notions d’espace d’un « immersant » (terme que Davies préfère à « spectateur ») et explore les « frontières poreuses entre une expérience vécue et une expérience virtuelle[14]. » Osmose comprenait une grille cartésienne en trois dimensions que l’immersant pourrait explorer et « visiter » douze mondes-espaces différents basés sur les « aspects métaphysiques de la nature. » Un immersant entre dans le monde d’Osmose en portant un dispositif d’affichage Division à la tête, et sa respiration se mesure par des détecteurs de mouvement Polhemus[15].  Le monde est généré par un superordinateur SGI[10]. La respiration en soi devient le « moteur » activant l’immersant dans l’environnement virtuel[14].  L’expiration de l’immersant lui fait sentir comme s’il coulait et l’inspiration lui fait sentir comme s’il flottait[2]. Se pencher d’un côté ou d’un autre change doucement la direction de l’immersant[10]. Cette méthode bio-rétroactive  de navigation d’Osmose fut développée parce que Davies souhaitait « réaffirmer la priorité d' ''être dans le monde'' en comparaison à ''faire'' des choses en lui ou pour lui[13]. » Davies a passé beaucoup d’années à la recherche de lumière et d’espace avant de créer Osmose[14]. Davies reçu de l’aide à réaliser sa vision d’Osmose, notamment l'aide de John Harrison pour la création des sous-systèmes de réalité virtuelle et de Georges Mauro pour la création de modèles et de textures des objets virtuels[15]. Mauro a travaillé à partir de références provenant de l’art de Davies. En bref, Davies souligne que le « processus créatif fut fondé sur l’exploitation d’autrui, sur l’improvisation et fut intuitif[15]. »

Osmose est rapidement suivi par Éphémère en 1998, s’étendant sur le concept du monde virtuel comme art, et ajoute des éléments temporels (des cycles de jour et de nuit) à la réalisation[8]. Davies décrit ces deux travaux, disant : « Je [les] vois comme un moyen de retour, c’est-à-dire de faciliter un relâchement temporaire de nos perceptions habituelles et nos suppositions culturellement polarisées à propos d’être dans le monde, de nous permettre, quoique  momentanément, de nous percevoir nous-mêmes et le monde autour de manière nouvelle[16]. » Éphémère permet à l’immersant d’aller à l’intérieur des objets et de les voir à l’envers[2]. Alors que les immersants interagissent avec le monde, ils provoquent aussi des événements en observant certains objets comme des graines, ce qui les amène à pousser.

Elle créé dans le nouveau média, et dans l’espace virtuel immersif en tant qu’« aréna expérientielle spatio-temporelle pour déshabituer, ou dé-automatiser, notre perception de tous les jours[17] ».

Développement de logiciel[modifier | modifier le code]

Elle fut une directrice fondatrice de la compagnie de logiciel en trois dimensions Softimage, sa première vice-présidente (de 1988 à 1994) ainsi que directrice des recherches visuelles (de 1994 à 1997)[1].

En 1998, elle créé Immersence, Inc. Afin de développer et partager (software) pour la création d’environnements virtuels en trois dimensions[1]. Immersence est aussi un « véhicule pour poursuivre sa recherche artistique[9]. » 

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Char Davies (biography) », sur www.fondation-langlois.org (consulté le )
  2. a b c et d « EBSCOhost Login », sur search.ebscohost.com (consulté le )
  3. (en) Jonathan P. Bowen, Suzanne Keene et Kia Ng, Electronic Visualisation in Arts and Culture, Springer Science & Business Media, (ISBN 9781447154068, lire en ligne)
  4. a b c d et e (en) Laurie McRobert, Char Davies' Immersive Virtual Art and the Essence of Spatiality, University of Toronto Press, (ISBN 9780802090942, lire en ligne)
  5. a et b « A natural dimension - www.theage.com.au », sur www.theage.com.au (consulté le )
  6. « Immersence - Char Davies, Biography », sur www.immersence.com (consulté le )
  7. a b et c (en-US) Erik Davis, « Osmose », WIRED, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b « Frank Popper (2007). From Technological to Virtual Art. », sur www.immersence.com (consulté le )
  9. a et b « Char Davies », sur www.collectionscanada.gc.ca (consulté le )
  10. a b et c « EBSCOhost Login », sur search.ebscohost.com (consulté le )
  11. (en) Laurie McRobert, Char Davies' Immersive Virtual Art and the Essence of Spatiality, University of Toronto Press, (ISBN 9780802090942, lire en ligne)
  12. « Osmose », sur www.immersence.com (consulté le )
  13. a et b Giatta Maria Gatti, « Osmose by Char Davies », The Technological Herbarium,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  14. a b et c « EBSCOhost Login », sur search.ebscohost.com (consulté le )
  15. a b et c « EBSCOhost Login », sur search.ebscohost.com (consulté le )
  16. « Jeff Malpas (2011). The Place of Landscape », sur www.immersence.com (consulté le )
  17. Nick Bailey, Technology at the Service of Art, Susane van Nierop, , p. 44-47

Liens extérieurs[modifier | modifier le code]