Aller au contenu

Utilisateur:Hdorchy/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Personnalité complexe, Henry Dorchy (24 janvier 1920 - 29 juin 2002) était un homme aux multiples centres d'intérêt. A la fois historien, professeur, auteur de livres sur l'histoire et sur l'art qu'il étend aux moules à chocolat. Mais, pour lui, il était avant tout peintre et plasticien s'exprimant dans des styles en perpétuelle création, inventant et renouvelant son propre langage sur des supports matériels originaux et variés. Il s’est toujours mis un point d’honneur à refuser toute compromission aussi bien dans sa peinture que vis-à-vis des figures "importantes" réglant dans les années 50 et 60 le paysage culturel belge et le choix d'artistes pour des expositions nationales et internationales ou l'attribution de prix, dans un flou peu artistique, comme il en témoigne dans son "Journal d'un curieux historien". Il ne voudra plus exposer après 1972. Il refusait d'être "dans la ligne de". Craignant d’être étouffé par les contin¬gences du milieu de l’art, il n’a pas hésité à se mettre en danger en abandonnant une abstraction de bon ton pour l’époque, au profit d’un style figuratif très personnel. L'originalité et la continuelle recherche de nouvelles expressions et de supports empêchent de le classer arbitrairement.


Repères biographiques[modifier | modifier le code]

• Henry Dorchy naît le 24 janvier 1920 à Tournai. Son père, Hubert Dorchy, dessinateur, caricaturiste et créateur d'affiches publicitaires, l'initie très jeune aux arts plastiques.

• Il est licencié en philosophie et lettres-histoire en 1942 (ULB & Ulg), comme sa femme Irène (née le 12 avril 1920) épousée en 1943. Ils eurent 2 enfants, Harry né en 1944, et Martine née en 1946. Il sera professeur d'histoire, puis préfet à l'Athénée Royal de Bruxelles (1945-1978). Il enseignera l'histoire des "arts plastiques" à l'Institut Supérieur des Arts Plastiques (INSAS) de 1962 à 1978.

• Son parcours de peintre débute à la fin des années 40' par un style figuratif qui fait des concessions aux personnages et aux objets, mais qui rapidement s'en écarte pour évoluer vers l'abstraction au début des années 50'


• En 1955, il obtient une bourse d'études et voyage en Italie qui inspire une série de dessins et de tableaux peints au latex "pour rappeler à la fois le sol crayeux de l'Italie et la matière des fresques".


• En 1956, il a peint sur verre des compositions 24x36 mm destinées à la projection ("Bateau ivre" de Rimbaud et "Tentations de saint Antoine" de de Michel de Ghelderode) pour les spectacles "Voix et Images" de Paul Hellyn présentés à l'Exposition Universelle 1958. (A ILLUSTRER)

• En 1959, débute la série des "papillons" peinte "sur des supports encollés à la feuille d'or et d'aluminium, avec des vernis gras colorés... J'obtiens une espèce de mobilisme de la couleur, car selon la position du spectateur, le ton change, étant tantôt plus clair, tantôt plus foncé."

• A partir de 1962, il réalise des aluchromies. En usine, la peinture est intégrée dans l'aluminium et est indestructible. Encore une recherche de la lumière. Il intégrera des aluchromies -et des résichromies- avec respect pour l'architecture qui doit les accueillir. • • Dès la fin des années 60', et jusqu'en 1995, il a peint aussi des canevas pour tapis en laine nouée par sa femme Irène.

• A la fin des années 60', il quitte l'abstraction pour une nouvelle figuration innovante dans les paysages et les portraits, avec des images multiples.

• Dans les années 70' et jusqu'en 1992, il créera des bandes dessinées uniques et érotiques (non publiées à ce jour) dont "Les profanes écritures selon frère Henri.


Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • A la Galerie La Sirène à Bruxelles en 1951, 1953, 1954 (préface de Paul Hasaerts);
  • à la Galerie Apollo en 1955;
  • à Anvers et Bruxelles en 1956; à Bruxelles (Palais des Beaux-Arts) et à Charleroi en 1958;
  • à Deurne en 1959; à la Galerie Les Contemporains à Bruxelles en 1960 (exposition consacrées aux peintures mobilistes- aluchromies inspirées par les papillons);
  • à Bruxelles en 1961 (Galerie Geo Michel);
  • à Bruxelles en 1962 et 1963 (Palais des Beaux-Arts);
  • à Paris en 1964 (Galerie Mourgue), à Bruxelles en 1965; à Ostende en 1966 (Galerie Nos Peintres); rétrospective à Charleroi en 1972 (Palais des Beaux-Arts).

Expositions de groupe[modifier | modifier le code]

En 1949, 1953 (Liège: Salon quadriennal), 1954 (Bruxelles, Anvers, Milan, Gand), 1956 (Knokke-le-Zoute, Bruxelles avec la Jeune Peinture Belge), 1958 (Charleroi, New Ark aux USA, Bruxelles lors de l'Exposition Universelle 1958),1959 (New-York à la Galerie Albert Landry), 1960 (Charleroi avec l'exposition rétrospective 10 de Jeune Peinture Belge), Lugano lors de la Biennale internationale, Turin lors du Salon international de peinture, Blankenberghe, Gand), 1961 (Madrid avec la Jeune Peinture Belge, Knokke-le-Zoute, Venise pour la XXXIè Biennale internationale, Bruxelles avec l'abstraction dans les collections des musées royaux), 1963 (Afrique du Sud lors d'une exposition itinérante de l'Art belge contemporain, Ostende, Charleroi, Bruxelles), 1964 (Danemark lors d'une exposition itinérante de l'Art belge, Bruxelles, Charleroi, Liège, Gand, Lyon, Nice pour des expositions des "Artistes abstraits wallons", Bruxelles pour une exposition "Artistes et techniques nouvelles" avec aluchromies et résichromies, Coimbra/Lisbonne pour une exposition d'art belge), 1965 (Bruxelles au musée d'art moderne, Rio de Janeiro pour 45 ans d'art belge, Gand), 1966 (Namur, Bruxelles, Saint-Hubert, Spa avec les artistes wallons, Mouscron), 1967 (Lausanne pour la IIIè Biennale de la tapisserie, Courtrai), 1968 et 1969 avec le groupe G3 (Namur, Amiens, Boulogne-sur-Mer, Calais, Dunkerke), 1971 (Paris au musée du Louvre pour "Les artistes et le bain turc d'Ingres" avec Picasso, Man Ray, Labisse, Rauschenberg, Raysse; Tournai, Namur, Liège, La Louvière), 1972 Cagnes-sur-Mer lors du Festival International de Peinture), 1973 (Darmstadt lors d'une exposition d'art belge), 1974 (Meudon avec les artistes de Woluwé-Saint-Lambert), 1988 (Liège, Palais des Congrès pour Abstraction '50, avec Alechinsky, Baugniet, Bertrand, Bonnet, Bury, Delahaut, Lismonde, Van Lint, etc).

Prix[modifier | modifier le code]

Distinction au Prix de la «Jeune Peinture Belge» en 1952, 2è prix en 1953 et 1954 (aussi 2è prix au concours Hélène Jacquet), 2è prix Talens en 1959, mention et distinction au Prix Olivetti en 1961 et 1965, médaille de bronze au prix "Europe de peinture" à Ostende en 1971, "prix national de Belgique" lors du 4è Festival International de Peinture à Cagnes-sur-Mer.

Extraits de presse[modifier | modifier le code]

-" Le symbolisme subtil qu'il développe dans ses toiles récentes séduira ceux qui aiment découvrir, loin des sentiers battus, les aspects les plus troublant de l'art contemporain" (Paul Caso - Le Soir - 4 décembre 1951) - "Parmi nos jeunes peintres d'avant-garde, Henry Dorchy est sans doute l'un des rares seuls à avoir compris ce qu'il y avait d'intimité généreuse dans la représentation abstraite, telle que Paul Klee en avait posé le principe" (Paul Caso - Le Soir - 5 février 1953) - "Les compositions d'Henry Dorchy ont une densité mallarméenne qui sont d'un coloriste savant et émouvant" (Paul Caso - Le Soir - 24 février 1954) - "Dorchy invente et applique une nouvelle manière de peindre, sorte d'alchimie donnant à la matière cette transparence et cette mouvance qui caractérisent les belles couleurs des papillons exotiques" (Marcel Duchateau - De Niewe Gids - 13 mars 1960) -"Dorchy est de la race des Bazaine et des Manessier pour lesquels l'art est le libre exercice d'un art poétique" (Paul Caso - Le Soir - 1er mars 1963) -"Henry Dorchy est à l'âge où un peintre ne se découvre plus, mais où il s'approfondit. L'espace qu'il cherchait a rencontré, par une de ces coïncidences historiques qui fait la fortune de la pensée et de l'art vivants, la technique dont elle avait besoin (l'aluchromie). Chaque tôle sortie de ses mains est une émission colorée, cinéplastique. On y perçoit une lumière joignant le brillant du métal à des aplats formidables et violents comme des plages de cobalt ou de soufre..." (Pierre Sterckx - "La recherche de la lumière dans l'œuvre de Dorchy - Marginales, Revue des idées et des lettres n° 97 - septembre 1964) -"Henry Dorchy enrichit sans cesse une technique savante et nuancée. Sa ferveur créatrice le porte à essayer des techniques diverses où il imprime sa marque de plus en plus vigoureuse... Il évoque tour à tour des paysages italiens ou des usines panoramiques d'une poésie aigue, grâce à des raccourcis d'écriture, d'une invention continuelle et mystérieuse" (Brigitte Goffaux - Le Rappel de Charleroi - 12 décembre 1965) -Lors du prix de la Jeune Peinture: "La jeune peinture suit depuis toujours ce qui est dans le vent, et, généralement, ce qui peut se situer dans la promotion du marché international d'avant-garde. Nous relevons, dans son palmarès de 1950 à 1970, des noms de tout premier plan: Alechinsky, Pol Bury, Gustave Camus, Dorchy, Wyckaert, Collignon, Dudant, Mara, le regretté Van Anderlecht, Paul Van Hoeydonck, Vandercam, pour n'en citer que quelques-uns qui se sont imposés. (Paul Caso - Le Soir - 15 février 1972) -Lors de l'exposition au Palais des Beaux-Arts de Charleroi en 1972. /"On se réjouira, dans tous les cas, de voir Henry Dorchy à l'honneur aux cimaises. Voici plus de vingt ans que nous avons la plus vive sympathie pour cet artiste soucieux des matériaux nouveaux et des expressions vivantes. Dans toutes ses entreprises, il n'a cessé d'affirmer, comme Van Lint et Bertrand, la souveraineté du style. Nous aimons Dorchy l'homme multiple; professeur d'Histoire, initiateur dans l'enseignement artistique, écrivain remarquable, précurseur de l'aluchromie et de la résichromie, peintre, dessinateur, décorateur, il a une mobilité d'esprit et une curiosité qui font de sa vie une création permanente...Attentif aux métamorphoses du nouveau réalisme, Dorchy a projeté des images inédites, enrichies par ses expériences d'homme mûr et par ses rêveries de philosophe..." (Paul Caso - Le Soir - 19 octobre 1972) /"Avec Henry Dorchy, l'invité d'honneur de ce salon, l'art pictural nous propose des visions nouvelles de la réalité humaine: Polyportrait, Mission Apollo, Séquence instamatique... On retrouve dans ces recherches d'expression subjectives les signes de notre Temps; bandes dessinées du cinéma, vidéo de télévision, négatifs de photographie, etc... Gérard de Brigode, secrétaire du Cercle Artistique de Charleroi, ne tarit point d'éloges: Dorchy nous ouvre les portes de l'espace du FUTUR et du temps SONORE. Nouvelle Figuration précisée, magnifiée, sublimée par la durée; le temps s'ajoute à l'espace; le son se superpose à l'image. Dans un même espace pictural, des moments différents d'une action se juxtaposent à un paysage ou à un personnage" (Lucien Defoy - Le Rappel de Charleroi - 20 octobre 1972)


Livres[modifier | modifier le code]

-Dorchy, H. Langages des arts plastiques, Editions Universitaires, Bruxelles, 1968, 246 p. -Dorchy H. Pol Bury et le temps dilaté, Editions Paul Legrain, Bruxelles, 1976, 156 p. -Dorchy H. Le moule à chocolat un nouvel objet de collection, Editions de l’Amateur, Paris, 1987, 223 p. -Dorchy H. Histoire des Belges, Editions De Boeck, Bruxelles, septième édition, 1991, 544 p. -Dorchy H, Dorchy L. Le moule à chocolat, de l’objet usuel à l’objet esthétique/De chocolade vorm, van gebruisvoorwerp tot kunstvoorwerp/The chocolate mould, from the every day tool to an item of beauty, Editions Ephéméra, Bruxelles, 1999, 264 p.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

-Dorchy Henri, in Le dictionnaire des peintres belges du XIVè siècle à nos jours, Editions La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1995 -Piron P. Dorchy, Henri (Tournai, 1920-Bruxelles, 2002), in Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXè et XXè siècles (A-K), Editions Art in Belgium, Ohain-Lasne, 2003


Changez ce texte pour votre brouillon.