Utilisateur:Hadrien Rouchette/Brouillon

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Heaume de Albert von Prank (Autriche, XIVe siècle), munier de son cimier (décoration)
Image de la Bible de Maciejowski (milieu du XIIIe siècle). Dans cette bataille, les heaumes à timbre plat cohabitent avec les casques à nasal, les cervelières et les chapels de fer

Le heaume est un casque de cavalerie emblématique de la chevalerie d'Europe occidentale. Il fut utilisé à la guerre depuis la fin du XIIe siècle et y resta commun jusqu'aux années 1340[1]. Il perdra alors en popularité, au profit du bassinet, pour disparaître du champ de bataille au début du XVe siècle. Par contre, les jouteurs en porteront une version sportive spécialisée jusqu'au XVIe siècle pour participer aux tournois[2].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le terme heaume provient à l'origine du francisque helm, qui signifie casque[3]. Ce mot ne désignait alors pas le type de protection que l'on désigne aujourd'hui par "heaume".

Par exemple, le mot apparaît plusieurs fois, et sous différentes orthographes dans la chanson de Roland (XIe siècle). Dans ce texte, les termes elme et helme désignent indistinctement tous les casques portés par les guerriers, francs ou sarrasins.

Par exemple, le mot apparaît plusieurs fois, et sous différentes orthographes dans la chanson de Roland (XIe siècle). Dans ce texte, les termes elme et helme désignent n'importe quel casque porté par un guerrier, qu'il soit franc ou sarrasin. Ainsi :

"Fiert Pinabel sur l’helme d’acer brun, Alors il [Thierry] frappe Pinabel sur le heaume d’acier bruni,
Jusqu’à l’ nasel li ad frait e fendut" Dont il fait deux morceaux jusqu’au nasal.

Chanson de Roland, CCXCII

évoque probablement un casque conique à nasal ou un Spangenhelm, tels que ceux représentés sur la tapisserie de Bayeux.

Les passages suivants utilisent le même mot pour désigner le casque de guerriers sarrasins :

"Sun cheval brochet, si vait ferir Chernuble Éperonne son cheval et va frapper Chernuble.
L'helme li freint ù li carbuncle luisent," Il met en pièces le heaume du païen où les escarboucles étincellent,

Chanson de Roland, CIV

"Tient Halteclere, dunt li acers fut bruns, Dans son poing est Hauteclaire, dont l'acier fut bruni.
Fiert l'Algalife sur l' helme ad or agut, Il en frappe le Calife sur le heaume aigu couvert d'or,
E flurs e perres en acraventet jus," Et il en fait tomber à terre les pierres et les cristaux d'or,

Chanson de Roland, CXLVII


Citations

Citations et origine du nom

Chanson de Roland

Chanson de Roland 'Édition Wikipédia"

Bataille d'Aleschant -> « Quand le portier s’entendit exciter de la sorte, il se mit à regarder par la fenêtre de la tourelle ; mais il ne reconnut pas le marquis au fier visage, ni le cheval qu’il montait, ni l’enseigne qui flottait au bout de sa lance, ni son écu, ni son heaume brillant. » (Attention, dans ce passage, le marquis porte une armure sarrasine) « Il descendit de cheval, et tous deux ôtèrent leurs heaumes pointus. » « Sur sa tête il portait une cervelière de cuir bouilli, recouverte d’un heaume orné de pierres précieuses, attaché à sa cotte de mailles par trente lacets. Sur le nasal reluisait une escarboucle jetant plus de clarté qu’un cierge allumé. » « Guillaume tomba d’un côté, les jambes en l’air, et Aarofle fut renversé de l’autre. Les pointes des heaumes allèrent se ficher en terre et les nasels de fer se brisèrent. »

Le Charroi de Nîmes « C’est là que je combattis l’émir Corsolt, l’homme le plus fort de toute la terre. De son épée il me donna un coup si rude sur le heaume, qu’il en fit voler l’or et les pierreries et me brisa le nasal qui devait garantir la figure. La lame pénétra jusque dans mon nez, que je dus retenir en place de mes deux mains. »

Le Couronnement du Roi Louis « Il pique Alion de ses éperons d’or, et de sa lance atteint Richard au milieu de l’écu qu’il lui perce de part en part. L’acier rompt les mailles du haubert et lui entre dans le flanc gauche, d’où le sang s’échappe à gros bouillons. Le cheval se cabre et jette bas son cavalier. La chute fut si violente que la pointe aiguë qui termine le heaume, se ficha dans la terre et que deux lacets du casque se rompirent. »

Bible de Maciejowski

Enluminures du XIVe siècle

Reference_sample[4]

Réserve d'images intéressantes[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Évoque les premiers casques à masque facial

Pendant la deuxième moitié du XIIe siècle, le casque à nasal évolue pour couvrir toujours plus le visage du combattant. Initialement, le nasal s'étend pour couvrir les joues. Cette extension finit par recouvrir intégralemement le visage du chevalier. La plaque faciale est percée de trous pour la vision et la circulation de l'air.

À la fin du XIIe siècle, le casque conique à nasal est "remplacé" par le heaume. Celui-ci est constitué d'une cervelière (NON), une simple calotte d'acier à laquelle est fixée une plaque faciale couvrant le visage, et percée de trous pour la vision et l'aération. Puis il évolue en enclosant totalement la tête avec une plaque qui couvre la nuque pour une protection optimale du crâne[Quand ?].

Début des heaumes de type 'seau'

Les heaumes à timbre plat sont attestés dès 1199, par le sceau de Richard Cœur de Lion, le montrant à cheval avec ce type de casque[5].

Le heaume à timbre plat est composé d’une (faux) plaque de métal formé en un cylindrique[incompréhensible], où est riveté sur le dessus un disque ovoïde formant l’apex. On découpe ensuite des fentes pour la vision et l'aération. La conception de ce type de casque avec des opérations de forge moins longues font que le heaume à timbre plat est moins fastidieux et moins onéreux, ce qui explique sa rapide diffusion chez les chevaliers[réf. nécessaire].

Améliorations[modifier | modifier le code]

Même si peu d'armes contondantes pouvaient atteindre la tête du chevalier, le sommet plat constitue une régression par rapport aux casques précédemment en usage[réf. nécessaire]. L'amélioration des techniques de forgeage au cours du XIIIe siècle permet de revenir à une forme conique (FAUX->cf. Bible de Maciejowski), ce qui rend moins vulnérable aux coups portés sur le dessus de la tête. Finalement, le heaume prend une forme ogivale, dite en pain de sucre au XIVe siècle[réf. nécessaire].

Dans le même temps, afin de laisser moins de prises pour les flèches et surtout les lances des adversaires chargeant, les ouvertures d'aération, de même que celles pour la vue, diminuent fortement en nombre pour les premières et en taille pour les secondes. Ce heaume est lourd[réf. nécessaire] et rend la respiration difficile ce qui explique qu'il est uniquement porté pendant le combat.

Déclin[modifier | modifier le code]

Heaume médiéval avec masque facial mobile -> préciser qu'il s'agit d'une reconstitution à partir de l'iconographie, car aucun heaume de ce type ne nous est parvenu

Déjà lors des croisades, les morts dues à l’insolation font que le heaume est souvent remplacé par le chapel de fer avec ses bords larges[réf. nécessaire], ce type de casque protégeait les combattants du soleil.

Vers le début du XIVe siècle, le masque facial devient mobile[réf. nécessaire], permettant ainsi d'avoir le visage à découvert en dehors des moments critiques. Cette dernière évolution, améliorant considérablement le confort du chevalier, préfigure l'arrivée du bassinet, plus léger, mieux étudié pour dévier les coups et dont la visière facilite grandement la respiration. Vers la fin du XIVe siècle, apparition du heaume à tête de crapaud avec ses surfaces fuyantes qui permettent de dévier les coups et il est très utilisé dans les tournois et joutes.

Le heaume cesse complètement d'être utilisé à partir de la moitié du XIVe siècle[réf. nécessaire]. La plupart des chevaliers d'Europe abandonne le grand heaume, trop lourd, pour le bassinet (Mécanisme de transition simpliste).

Origine de l'héraldique[modifier | modifier le code]

Image du Codex Manesse (première moitié du XIVe siècle). Il s'agit d'une troupe de chevaliers à la charge. Notez les cimiers sur les heaumes des chevaliers à droite.
Image du Codex Manesse (première moitié du XIVe siècle). La bataille représentée ici oppose une troupe de chevaliers portant des heaumes surmontés de cimiers (à droite) à un chevalier menant une armée de fantassins portant la cervelière. Notez le bassinet à ventail mobile porté par le chevalier à gauche de l'image.

Les améliorations successives du casque, qui consistent à couvrir de plus en plus le visage, rendent difficile l'identification de son propriétaire. On peut voir, sur la tapisserie de Bayeux, Guillaume de Normandie obligé de relever son casque (casque à nasal, type spangenhelm == heaume ? Il s'agit d'un événement de la deuxième moitié du XIe siècle, il existe peut-être des références plus pertinentes) pour montrer à ses hommes qu'il est toujours en vie. On pense[Qui ?] que c'est cela qui a donné naissance à l'héraldique, science des blasons, afin d'identifier les combattants par leurs armoiries.

Le heaume pouvait faire preuve d'une certaine recherche artistique, avec des motifs floraux ou géométriques obtenu par peinture, ajout de rivets surnuméraires ou de reliefs décoratifs métalliques, sculpture de la croix de renfort de la partie faciale, etc[réf. nécessaire]}. Lors de l'ouverture des tournois[Quand ?], les heaumes des participants étaient surmontés d'un cimier, à la manière des casques antiques, bien que parfois beaucoup plus travaillés. L'ensemble était disposé près de l'écu armorié pour la montre des heaumes, parade au cours de laquelle les hérauts identifiaient les jouteurs, et les dames pouvaient débouter les chevaliers qui avaient manqué de respect au beau sexe[réf. nécessaire].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Ewart Oakeshott, The Archaelogy of Weapons : Arms and Armour from Prehistory to the Age of Chivalry, Mineola, New York, Dover Publications Inc., (ISBN 978-0-486-29288-5)
  • (en) Ewart Oakeshott, A Knight and his Armour : Second Edition, Chester Springs, PA 19425, Dufour Editions, (ISBN 0-8023-1329-9)
  • (en) David Edge, Arms & Armor of the Medieval Knight : An illustrated History of Weaponry in the Middle Ages, New York, Bison Book Corp., (ISBN 0-517-64468-1)


Articles connexes[modifier | modifier le code]