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La famille d'Espinose de Lacaillerie est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction chevaleresque, originaire d'Espinosa de Los Monteros en Espagne dans la région de Burgos fixée ensuite en Bretagne.

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La famille d'Espinose de Lacaillerie est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction chevaleresque, originaire d'Espinosa de Los Monteros en Espagne dans la région de Burgos fixée ensuite en Bretagne.

Famille d'origine castillane, au patronyme « Espinosa » francisé en d'Espinose, qui remonte sa filiation certaine au premier tiers du Xème siècle. De haut négoce, d'envergure internationale, elle puise ses racines en la petite ville de Espinosa de Los Monteros, en Castille. Rapidement la famille l'abandonna pour Burgos, la capitale, et de là elle établit des banques et comptoirs de commerce, non seulement en Espagne, mais aussi en Europe et aux Indes. En France, elle vint s'installer à la fin du XVème siècle à Nantes (où se trouvait une colonie d'Espagnols) et en Normandie (branche actuellement représentée) et leurs membres continuèrent à commercer avec la famille restée en Espagne.

« En Bretagne, particulièrement à Nantes, la famille des Espinosa fit parler d'elle tout au long du XVIe siècle, en se signalant par de fréquentes rivalités avec des commerçants de Burgos tels que les Astudillo, les Compludo, les Ruiz et les Medina. A Nantes ils étaient fort honorablement connus parmi les com aerçants du quai de la Fosse, et appréciés pour leur générosité : on les voit donner des cloches à l'église de Saint-Nicolas et contribuer à éteindre les dettes de la commune. Pour couronner cette carrière, au milieu du siècle, ils obtinrent des sièges au Parlement breton, ce qui les amena à se transporter à Rennes, la capitale, mais sans renoncer jamais à leur domicile de Nantes où ils possédaient de grandes propriétés immobilières. Ils avaient leur propre chapelle dans le cloître des franciscains - comme à Medina de Rioseco - fondée en 1542 par Bernardino de Espinosa et enrichie, cinq ans plus tard, par son fils Pedro, » [5] Cette famille prit une part importante dans le commerce du nouveau monde, finançant de nombreuses expéditions outre-atlantique. Elle est demeurée active dans la « Contractation de Nantes» où elle comptait parmi les trois plus importantes qui l'illustrèrent au début du XVIIème siècle.

« La Contractation de Nantes » était une association ou confrérie ayant existé, du début du XVIème siècle à 1733, entre certains négociants, courtiers, capitaines de navires, nantais ou espagnols résidant à Nantes, formant un groupement particulier, et l'ensemble des négociants, capitaines de navires, etc, faisant tous partie obligatoirement de la « Universidad de mercaderes y maestres de navios » de Bilbao. Les membres de la Contractation avaient une organisation corporative, dirigée par un bureau comprenant un consul, un trésorier et des administrateurs élus parmi les membres de l'association, au cours de la réunion annuelle tenue le jour de la Saint-Sylvestre (31.12.), au domicile du consul sortant de fonctions. Cette association franco-espagnole était à la fois confrérie commerciale et groupement d'un caractère religieux, voire intellectuel. La plupart des trafiquants espagnols de Nantes demeuraient sur le territoire de la paroisse Saint-Nicolas, en particulier sur la Fosse, de préférence les nantais habitant à Bilbao demeuraient comme les autres Français, dans la paroisse de Santiago (Saint-Jacques) qui était celle de la « nation française ». Elle ne peut-être confondue avec « la Casa de la Contractation de Séville » qui reçut le monopole du commerce avec les Indes occidentales et dont Amérigo Vespucci (celui-là même qui donna son nom au nouveau monde) fut élu le 22.5.1508 piloto mayor et se voyait confier la mise en route d'une école de pilotes avec le droit exclusif de faire passer un examen et de délivrer un brevet à tous les pilotes appelés à voyager vers lesdites terres des Indes découvertes ou à découvrir. A leur retour, les pilotes étaient tenus de lui faire un rapport de toutes leurs découvertes afin que les cartes espagnoles fussent mises à jour.

En 1668, lors de la réformation de la noblesse, il existait à Nantes trois branches de la famille la première était représentée par Michel d'Espinose, baron de Porterie, conseiller au parlement de Bretagne, et ses deux frères, Pierre d'Espinose, abbé de Rillé, et Reugnault d'Espinose, seigneur de Frossey, capitaine au régiment royal. Tous trois furent reconnus nobles d'extraction par arrêt du parlement du 7.8.1669. Cette branche était issue de Bernardino Despinosa, fils de Gatien Fernandez Despinosa et de Gatienne de Miranda. Arrivé à Nantes à la fin du XVème siècle, il fut seigneur du Bouvet, en Port Saint Père. Il mourut en 1542 et fut inhumé dans la « chapelle des » du couvent des Cordeliers. La seconde branche, très nombreuse, avait comme chef du nom Pierre d'Espinose, sieur de La Rostannerie, en Bouée, avocat, marchand à la Fosse et ancien juge-consul. Il avait trois demi-frères : Jacques d'Espinose, procureur au Présidial, Paul d'Espinose, sieur des Boullaires, ancien premier consul, et Jean d'Espinose, sieur de La Caillerie, marchand à la Fosse. Quant à la troisième branche, dite du Sauzay, elle avait la même origine que la précédente et toutes deux étaient issues de Jacques d'Espinose, marchand à la Fosse, et de Françoise dArragon.

Pierre d'Espinose, sieur de La Rostannerie, présenta aux commissaires de la Réformation ses preuves de noblesse, se disant descendant en ligne directe d'un frère aîné de Bernardin, Fernandez Despinosa, époux d'Agnès de La Torre. Il produisit de nombreuses pièces originales tendant à prouver qu'il était de la même famille que Bernardin, issu d'un ancêtre commun, Diégo Fernandez Despinosa de Los Monteros, dont l'enfeu à ses armes se voyait dans la chapelle Sainte-Luce, en l'église Notre- Dame la Blanche de Burgos.

Le relevé des registres paroissiaux de Nantes au XVlème siècle confirment pleinement les affirmations de Pierre d'Espinose, sieur de La Rostannerie, quant à la parenté des deux branches. Les d'Espinose avaient acquis dans la seconde moitié du XVIème siècle la terre noble « La Rostannerie », en Bouée, et y construisirent un manoir qui existe sous le nom actuel de « la Rochetannière » ou de « la Rochetonnerie ». Elle appartenait à la famille Mainguy et fut cédée en 1574 à Etienne Bidé, seigneur de la Cour de Bouée, puis elle passa par la suite aux d'Espinose ; on est en droit de penser que ce fut par suite du mariage à Saint-Vincent de Nantes, le 12.2.1597, de Jacques d'Espinose avec Esther Bidé, sans doute fille d'Etienne Bidé, Cette terre appartint à la famille durant plus de 100 ans, jusqu'à sa vente effectuée en janvier 1699 par une demoiselle d'Espinose. A Rohars, petit port sur les bords de la Loire, situé à 3/4 de lieue au sud de Bouée, ils établirent des magasins et c'est de ce port que partaient leurs bateaux pour l'Espagne. Pierre d'Espinose, de la branche de La Morodais, se fixa à Saint-Domingue dans la première moitié du XVIIIème siècle et y eut une postérité. Paul d'Espinose, de la branche des Boullaires, fut maire du Croisic (1717) ainsi que son fils Guillaume (1744-1748). Aux Antilles, on relève aussi au XIXème siècle, le nom de branche de la famille écrit en un seul mot: « Lacaillerie »; c'est cette dernière forme qui s'adjoindra définitivement au patronyme d'origine. Les armoiries de cette famille, branche nantaise, sont : « d'argent à l'arbre arraché de sinople, un griffon de gueules passant au pied; nantelé, au premier : d'azur à la croix fleuronnée d'or; au second : d'or au coeur de gueules

» (Armorial 1696).

Devise : «Spes in Deo » : "Espoir en Dieu", anagramme de d'Espinose.

Branches cousines : d'Espinose de La Caillerie, Espinosa, d'Espinosa, d'Espinosa de Miranda, d'Espinosa de Los Montéros, d'Espinose, d'Espinose de Boullaires, d'Espinose de La Caillerie Saint-Gers, d'Espinose de Lacaillerie , d’Espinose de Frossay , d'Espinose de La Haitière, d'Espinose de La Morodais , d’Espinose de l'Epinay , d'Espinose des Renaudières, d'Espinose de La Rostannerie , d’Espinose du Sauzay.


Filiation directe :

I- Diégo Fernandez d'Espinosa, seigneur de Los Monteros, fondateur d'un enfeu (niche funéraire à fond plat pratiquée dans les murs des églises pour y recevoir des tombes) à ses armes dans la Chapelle Sainte-Luce dans l'Eglise Notre-Dame la Blanche de Burgos, marié à Gracienne de Burgos, de laquelle vint au moins : un fils qui suit :

II - Gatien Fernandez d'Espinosa, seigneur de Los Monteros (Castille), marié à Gatienne de Miranda, d'où : sept fils, parmi lesquels : Antoine Despinosa dit de Miranda, décédé aux Cordeliers de Nantes en 1560; Bernardino Despinosa, seigneur du Bouvet, qui vint le premier s'établir en la ville de Nantes où il fut marchand, convoqué à l’arrière-ban en 1542, auteur de la branche des Renaudières maintenue noble en 1669, éteinte en 1787, décédé à Nantes en 1542 et inhumé dans la chapelle des Espagnols du couvent des Cordeliers, (marié vers 1502 à Jeanne Le Moyne, d'où douze enfants, dont : un arrière-petit-fils : Michel d’Espinose, sieur des Renaudières, baron de porterie en 1640, fut conseiller au Parlement de Bretagne en 1618, président aux Enquêtes en 1622) ; et :

III - Fernandez d'Espinosa, décédé en 1541, fut inhumé dans la chapelle des Espagnols au couvent des Cordeliers :« ci-gît très noble Ferdinand Despinosa, gentilhomme castillan, de la très illustre maison de Fernandez Despinosa de Los Monteros, en Espagne, originaire de la ville de Burgos, capitale du Royaume de Castille, trépassé l’an 1541 ». Il avait épousé Agnès de La Torre, d'où au moins deux enfants : deux fils : Fernandez Pelanco, d'où postérité) ; et :

IV - Pierre d’Espinose, né en Espagne, « lequel voyageant en France s'aréta chez son oncle Bernardin Despinose, qui étoit pour lors étably à Nantes, depuis plusieurs années, .. le dit Pierre Despinose l'aîné, fut marié par son oncle Bernardin avec demoiselle Martinne de Billy, marchand, mais d'un trafic honorable dans tous les coins du monde, puisque son plus grand négoce se faisait juqu'aux Indes, pour les correspondants qu'il avait en Espagne où il exerça son commerce, et à la Fosse de Nantes, où il vivait plus en vray gentilhomme qu'en véritable marchand, .. la succession de Pierre Despinose lainé et de Martinne de Billi, sa compagne, en date du 16 May 1655, ... etc. » (Cf. Preuves de noblesse adressées vers 1670 au parlement de Bretagne, par Pierre d'Espinose, sieur de La Rostannerie, avocat au parlement de Paris, juge-consul en 1662, marchand à Nantes) le partage de Marchand à la Fosse de Nantes, il mourut en cette ville en 1552, avant le 25 février. Epousa à Nantes, avant 1519, Martine de Billy, marraine à Saint-Nicolas de Nantes le 24.6.1539 de la cloche de la confrérie Notre-Dame de la Chandeleur. Ils offrent une cloche à l'Eglise Saint-Nicolas de Nantes et de somptueux habits et ornements sacerdotaux. De leur union vinrent au moins neuf enfants, parmi lesquels : Catherine (Madame François d'Hérédie); Jeanne (Madame Guillaume Poullain) ; et :

V - Jacques d'Espinose, baptisé à Nantes, paroisse Saint-Nicolas le 4.3.1532, « Lequel étant jeune, s'en alla en Espagne, où il épousa demoiselle Françoise d'Aragon, lequel ensuite retourna en France, avec Jacques et Pierre Despinose, ses enfants, et étaient paroissiens de Saint-Nicolas de Nantes, ... etc. » (Cf. document précité). Marchand à la Fosse de Nantes, il y mourut et fut inhumé au Couvent des Saintes-Claires le 25.5.1582. Il avait épousé en Espagne Françoise d'Arragon, fille d'André, d'où au moins trois enfants : trois fils : André, père d'André, page de la Chambre de Philippe IV ; Pierre d'Espinose, sieur du Sauzay et de l'Epinay, né en Espagne, marchand, échevin en 1632, décédé à Saint-Nicolas de Nantes le 18.7.1648, auteur de la branche du Sauzay, (marié à Nantes, paroisse Saint-Vincent, le 26.6.1595 à Anne Garreau, d'où postérité) ; et :

VI - Jacques d'Espinose, sieur de La Rostannerie, en Bouée, marchand à la Fosse de Nantes, né en Espagne, naturalisé en 1613, négociant sur mer, décédé à Nantes, paroisse Saint-Nicolas le 18.10.1626. Epousa en premières noces à Nantes, paroisse Saint-Vincent, le 12.2.1597 (contrat reçu le 10.12.1596), Esther Bidé, décédée en Bouée (à « La Rostannerie ») le 18.9.1612 et inhumée en la paroisse Saint-Nicolas de Nantes, d'où neuf enfants, parmi lesquels Anne (Madame Jean Garreau) Françoise (Madame Pierre Pilavoyne) ; Isabelle (Madame Jacques Haouys) ; Pierre (1605-1678), avocat au parlement de Paris, juge-consul en 1662, marchand à Nantes, qui présenta vers 1670 une supplique au parlement de Bretagne prouvant son appartenance à la même famille d'Espinose de Nantes reconnue noble, preuves qui ne furent pas reconnues par ledit parlement, (marié à Saint- Nicolas de Nantes le 10.7.1631 à Isabelle de La Pellonie, fille de Louis, marchand, et de Marie Ollivier. Leur fille Françoise, baptisée à Saint-Nicolas de Nantes en 1641, y décédée le 12.3.1714, avait épousé Gabriel Michel, sieur de Grilleau, marchand, consul, dont quatorze enfants, parmi Jesquels: Paul, marié à Anne Julienne Gobert, marchand, demeurant à Trinité puis au François au début du XVIIlème siècle, d'où postérité) Jacques épousa en deuxièmes noces à Nantes, paroisse Saint-Nicolas, le 2.2.1613 (contrat reçu le 20.1.1613), Marguerite de Santo Domingo, décédée en 1615, fille de Jean et de Jeanne de Marquès puis en troisièmes noces, à Saint-Nicolas, le 13.2.1616, Jeanne Chéreau, fille de Jacques, sicur de La Grange, greffier de Clisson, et de Jeanne Garreau. De cette troisième union avec Jeanne Chéreau sont issus au moins: trois fils : Jacques (1616-1672), procureur au présidial de Nantes, sénéchal de Saint-Etienne de Montluc, (marié à Anne Moricaud, dont postérité) ; Paul, sicur des Boullaires, marchand, consul à Nantes, (marié à Jeanne Bussonneau) ; et :

VII - Jean d'Espinose de La Caillerie, baptisé en la paroisse Saint-Nicolas de Nantes le 25.5.1621, v đécédé le 1.8.1686. Marchand de draps de soie à la Fosse (Nantes), épousa vers 1650 Macé Trébillard, baptisée en la paroisse Sainte-Croix de Nantes le 8.10.1623, y décédée le 11.4.1695, fille de Clément, de la paroisse Sainte-Croix de Nantes, y baptisé le 22.4.1593, marchand, et de Macé Georgette, de la paroisse Sainte-Croix de Năntes, y baptisée le 19.2.1599, d'où au moins treize enfants, dont : un fils qui suit :

VIII - Jean d'Espinose, sieur de La Caillerie, marchand à Nantes, y baptisé en la paroisse Saint- Nicolas le 12.5.1658, passé à la Martinique, fixé au Carbet en 1677, y mourut le 1.10.1715. Epousa au Carbet, le 2.5.1679, Marie Madeleine Gabriel, née à Dieppe vers 1652, veuve en premières noces avec quatre enfants d'Adrien Guérard, décédée au Carbet le 25.7.1691, fille de Guillaume Gabriel dit Brisefer, ler sergent de la compagnie Colonelle en 1664, né à Torcy-le-Petit (Dieppe) vers 1610, décédé au Carbet le 24.2.1683, et de Catherine Reyne, sa première épouse, née à Dieppe vers 1624, d'où au moins cinq enfants, parmi lesquels: deux filles : Jeanne (mariée à Jacques Arnaud, créole du Carbet, né en 1684, issu d'une famille d'origine flamande et recensée à la Martinique en 1680, d'où postérité) ; Marie (mariée à Pierre Delatre, habitant le Carbet dès 1700, d'où postérité) ; et deux fils : Jean François, lieutenant de milice au Carbet, (marié à Marie Anne Chopin, créole du Mouillage, veuve de Pierre Rodrigue, d'où postérité) ; et :

IX-Jacques d'Espinose de La Caillerie, lieutenant de milice, né au Carbet le 14.9.1690, y baptisé le 17 suivant, et y décédé le 27.11.1750. Vers 1715, il épousa, vraisemblablement à Saint-Pierre, Elisabeth Bréard, très probablement fille de Jacques, décédé avant 1722, et de Marie Forcusson décédée au Carbet le 28.4.1731, d'où au moins trois enfants, dont une fille : Marie Elisabeth (mariée à Jean Baptiste Greau dit Antoyer, créole du Mouillage, issu d’une famille longtemps fixéc au Carbet et peut-être venue de Saint-Christophe, d'où postérité) ; et un fils qui suit :

X - Jacques-Henri d’Espinose de La Caillerie, probablement né à Saint-Pierre, marié au Carbet, le 19.2.1737, à Marie Anne Christophe de La Guiberdière, créole de la Martinique, fille de Jean et d'Anne Guillaume, sa seconde épouse. Le beau-père de Jacques Henri, Jean Christophe de La Guiberdière, natif de Mont Saint-Jean, évëché du Mans, fils de Jean et de Françoise Guichard, se fixa au Carbet où il s’était marié deux fois : 1% en janvier 1700 (quantième non précisé) à Françoise Louise Arrache, créole dudit lieu, y décédée le 20.9.1713, fille de Pierre, né à Dieppe en 1645, y engagé le 15.3.1660 pour 400L de pétun, et de Marie Boscheron, créole de Case-Pilote, née vers 1652, décédée au Carbet le 17.12.1737; 2º/ le 5.6.1715 à Anne Guillaume, fille de Gaspard, natif du bourg de Vicham (près Gueldre), et d'Anne Caille, créole du Carbet, née en 1662, y décédée le 15.7.1711 (ces deux derniers mariés au Carbet le 1.10.1693, l’épouse étant veuve en premières noces d'Olivier Barbé et en secondes noces de Pierre Dubocq). Parmi les autres alliances des Christophe de La Guiberdière, on peut citer celles avec les familles Duclos et Raveneau. Jacques Henri et Maric Anne curent au moins : un fils qui suit :

XI - Jacques d'Espinose de La Caillerie, créole du Carbet, né le 14.2.1738, y baptisé le 22 suivant, et y marié, le 27.5.1760, à Marie Elisabeth Gannat, créole de ladite paroisse, décédée au Fort Saint- Pierre le 7.1.1817, fille de Pierre et Marthe Hauguel, sa seconde épouse. Fixé au Prêcheur, il y fut tué le 29.7.1770 (inhumé au Prêcheur le 4.8.) par le sieur Jean Baptiste Lafaye dans un combat, peu après la sortie de la messe, par suite d'une banale querelle de limites d'habitations situées de part et d'autre d'une ravine (Cf. C.A.O.M., Colonie E/172). La belle-famille de Jacques était issue de François Gannat, sicur de Sainte-Cécile, originaire de l'Auvergne, né vers 1652, qui vint à la Martinique comme chirurgien. Fils de Gilbert Gannat et de Gabrielle Derval, il épousa à la Martinique en premières noces Jeanne Philippe, veuve d'André Delrieux, sieur de Saint-André, née au Carbet en 1656, y décédée le 17.3.1690, fille de Jean, né à Anouville vers 1604, et de Marie Bosselin, née à Tourville-sur-Arques vers 1617, puis en secondes noces au Carbet, le 23.7.1693, Marie Dufrayer, veuve en premières noces de Valéry Baron, puis en deuxièmes noces d'André Dupresle, et en troisièmes noces de Pierre Ozanne, fille de Jacques, né vers 1034, sergent de milice à Case-Pilote en 1680, y décédé le 14.9.1698, et de Jeanne Lamy, née vers 1633, veuve auparavant de Michel Boscheron, décédée à Case-Pilote le 22.3.1702. Du premier lit vint u moins: Pierre Gannat, qui épousa en premières noces au Macouba, le 11.1.1712, Elisabeth naucher, créole de la Martinique, fille de Jean et d'Isabelle Gaudron, puis en secondes noces au Precheur, le 1.9.1722, Marthe Hauguel, créole de la Martinique, fille de Jean, garde de M. le Gėnéral, ne au Prècheur en 1661, y décédé le 18.2.I712, et de Marie Laudart, née au Prêcheur en 1677 (ces deux dermiers mariés au Prêcheur le 25.11.1692). Du second lit de François vint encore : Marie, créole du Carbet, qui y épousa, le 24.9.1715, Gabriel Roy Roussanne, créole du Carbet, fils de René Roy dit Desmeuriers et d'Anne Desneuves. Le 25.2.1788, suivant sentence d'adjudication rendue par le tribunal de lère instance de Saint-Pierre, la veuve de Jacques d'Espinose de La Caillerie prit à ferme pour sept ans, moyennant 1.000L/an, l'exploitation d'une habitation sise au quartier de Champ Flore, à Saint-Pierre, propriété de la demoiselle Marie Anne Rèche. Elle fit règlement, le 21.12.1803, d'un solde de 1.328L restant dû à la-dite demoiselle sur une somme totale de 19.830L portée à son débit (Cf. Me Vincendon Dutour). A la fin du XVIIIème siècle, la veuve de Jacques d'Espinose de La Caillerie disposait au Prêcheur de par la succession de son mari - sur licitation volontaire enregistrée le 21.8.1784 par Me Spitalier - d'une habitation de 73ha 67a 82ca ; elle en vendit pour 75.000L une portion intéressante de 15ha 51a 12ca à la veuve Mauger (Me Leblanc, 10.4.1797) laquelle la vendit trois ans plus tard pour 85.000L aux époux Monlac (Me Damaret père, 22.1.1800) propriétaires sur les lieux d'une habitation dite « Monlac » de 31ha 2a 24ca acquise de Monsieur Labat chez Me Spitalier en juin 1791. Le reste de l'habitation dénommée « La Caillerie », soit 58ha 16a 70ca, passa à ses deux fils Marie César et Mathieu Auguste qui le vendirent pour 80.000L aux époux Monlac, leurs voisins (Me Damaret père 22.1.1800). Du mariage de Jacques avec Marie Elisabeth vinrent au moins quatre enfants : deux filles : Marie Elisabeth (Madame François Ambroise Henri de Rochebrune, d'où postérité) ; Marie César d'Espinose de La Caillerie Saint-Gers (marié en 1805 - contrat reçu le 30.5. par Me Damaret père - à Louise Sophie Desmars, créole du Prêcheur, dont postérité) ; et deux fils : Mathieu Auguste, officier de milice au bataillon de Saint-Pierre, décédé à Galestown (Amérique du Sud) le 19.11.1840 suivant acte de notoriété dressé le 1.9.1854 par Me Riffard, notaire à Saint-Pierre, (marié en 1802 - contrat reçu le 20.9. par Me Damaret père - à Elisabeth Sophie de Montron, décédée à Saint-Pierre le 9.4.1854, dont postérité) ; et :

XII - Jacques Pierre d'Espinose de La Caillerie, habitant propriétaire au Prêcheur, créole du Carbet, né le 9.5.1760, y baptisé le 28 suivant, et décédé au Prêcheur le 25.2.1827. Epousa au Prêcheur, le 12.4.1819, Marie Jeanne Sophie Roch Le Sage, créole de ladite paroisse, y baptisée le 21.11.1775, et y décédée le 2.12.1823, fille de Jean Roch et de Marie Catherine Henriette Munier. Mathieu Auguste et Marie César d'Espinose de La Caillerie, frères de Jacques Pierre (ci- dessus), rachetèrent, à parts égales, aux époux Monlac, pour 500.000L, la totalité de leur habitation : 104ha 70a 6ca (Me Damaret père, 21.2.1808). Le 8.5.1809, Marie César vendit tous ses droits dans ladite habitation à Mathieu Auguste, son frère associé, pour 250.000L, (Me Damaret père) et ce dernier, propriétaire de la totalité, après en avoir vendu une portion à Monsieur de Linars, dénomma le reste de l'habitation « le Mont Louis ». De ce reste il en abandonna pour dation en paiement la moitié par acte sous-seing privé du 28.6.1829 à Hilaire Lalung, négociant et officier de milice, domicilié à Saint-Pierre, (marié en 1821 - contrat reçu le 17.10. par Me de Bernard de Feissal - à Elisabeth Augustine Uranie d'Espinose de La Caillerie, fille de Mathieu Auguste et d'Elisabeth Sophie de Montron) à qui il devait la somme de 215.500L ou 119.722F 22c. Le 30.3.1833, Me Dulieu établissait le cahier des charges pour la vente de l'habitation « le Mont Louis » appartenant aux sieurs d'Espinose et Lalung. Jacques Pierre et Marie Jeanne Sophie Roch eurent au moins cinq enfants, parmi lesquels : deux fils : César Marie (marié à Joséphine Rose Rosia Carbonnel, puis à Bernardine Battet); et :

XIII - Jacques Mathieu d'Espinose de Lacallerie, né au Prêcheur le 21.9.1805, y déclaré le 21.8.1815, décédé à Saint-Pierre le 3,4,1872. Marié en premières noces, au Prêcheur, le 18.6.1839, a Marie Thomassine Blairon, créole dudit lieu, née le 21.6.1809, décédée à Saint-Pierre le 14.1.1860, fille de Charles, capitaine d'infanterie de ligne et de milice, habitant propriétaire au Prêcheur, et de Jeanne Adélalde de Limal, d'oû au moins : une fille : Rose Elisabeth (Madame Théodore Gouait) ; puis en secondes noces, à Saint-Pierre, le 28.5.1868 (contrat reçu le 25 par Me Louis Jude Riffard), a Catherine Pulchérie, commerçante à Saint-Pierre, y née le 10.9.1835. De cette seconde union avec Catherine vinrent au moins: deux filles : Louise Marie Felantins Amilcar ; Lise Clotilde Julia Amilcar ; et deux fils: Siméon Auguste Mathieu (marić a Marie Joséphine Hermance Rijo Deluc); et un fils posthume qui suit :

XIV - Louis Jules Georges Amilcar d’Espinose de Lacaillerie, négociant, domicilié à Paris, créole de Port-au-Prince (Haïti), né le 15.12.1872, marié à Paris XVIème, le 15.2.1910, à Madeleine Marguerite Joly, née à Anvers (Belgique) le 11.1.1886, décédée à Paris le 14.1.1970, fille de Jean Louis Achille et d'Henriette Cotigny, d'où postérité subsistante.



  1. « d'ESPINOSE de la... - Nantes d'Hozier 1696. Fam... - Geneanet », sur www.geneanet.org (consulté le )
  2. « Prestations - FAMILLES ET PATRIMOINES », sur www.famillesetpatrimoines.com (consulté le )
  3. Eugène Bruneau-Latouche et Chantal et Philippe Cordiez, 209 anciennes familles subsistantes de la Martinique, Paris, , 392 à 399, p. 392 - 399
  4. M. de la Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la Noblesse, Paris, Antoine Boudet, Libraire-Imprimeur du Roi, , 127 - 128 p., p. 127 - 128
  5. (Cf. Les Espinosa une famille d'hommes d'affaires en Espagne et aux Indes à l'époque de la colonisation, par Guillermo Lohmann Villena, Ecole Pratique des Hautes Etudes, Editions s. c. v. p. e. n., 1968, pages 14-15).

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