Utilisateur:GrandBout/Essai WWII à Mayrac

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Pendant la Seconde Guerre mondiale Mayrac n'a eu à subir ni combats ni perte humaine. L'envahissement de la zone libre le 11 novembre 1942, puis la création progressive du STO, faisant suite à la Relève, en janvier 1943, amène de nombreux jeunes lotois à entrer dans la clandestinité puis à participer à la constitution de maquis[1]. Un maquis, affilié début 1944 aux FTP (comme de nombreux maquis du Lot)[2]:113-123, et commandé par Antoine Delpeyroux, alias Tony[3], est actif dans le secteur de Souillac-Gourdon. Il intervient à Mayrac dont il utilise les salles du château (à l'époque inhabité) comme base et lieu de détention provisoire de prisonniers. Il combat sous l'autorité de Robert Noireau (alias Colonel Georges), Compagnon de la Libération, qui dirige les maquis du Lot[4],[5]. À partir du printemps 1944, les activités s'intensifient car, d'un côté on prépare le débarquement (sabotages d'usines d'armement à Figeac, coupures des voies ferrées et des routes), et de l'autre côté la 2e Panzerdivision SS Das Reich, arrivant du front russe où elle a été décimée, est redéployée à partir d'avril autour de Montauban où elle doit à la fois se reconstituer et réduire les maquis, en particulier du Lot[6]. Elle mène alors de nombreuses opérations et exactions dans le Lot et la région (déportés de Figeac, massacre de Gabaudet, pendus de Tulle, massacre d'Ouradour-sur-Glane), avant de rejoindre le front de Normandie. Le 22 juillet 1944, un accrochage a lieu en deux endroits de Saint-Sozy (Mayrac est alors intégrée à cette commune)[7] entre des maquisards qui convoient de l'armement récemment parachuté (Opération Cadillac)[2]:173-174,[7] et les troupes d'occupation. Six résistants meurent ce jour-là à Saint-Sozy.


Antoine Delpeyroux (1917-...) né à Estival (Corrèze), dans une famille de douze enfants, ses parents sont cheminots et il est très jeune quand sa famille emménage au Pigeon où sa mère devient garde-barrière. Réfractaire du STO, il se cache avec son frère René et un troisième comparse dans la ferme Clavel au Pigeon-Haut[3], chez Marie Chapelle veuve Clavel, là même où 150 ans plus tôt se cachait Pierre Calmels le curé réfractaire de Mayrac. De là, Antoine Delpeyroux va progressivement constituer et commander, sous le nom de lieutenant Tony, un maquis FTP , puis une compagnie FFI qui atteint en 1944, l'effectif de 140 hommes[3] et participe à la libération du Lot puis de Toulouse[2]:118. Il fait ensuite une carrière de garagiste à Saint-Sozy et enfin de concessionnaire à Souillac.

Gilbert Varlan (189.-1974), prêtre catholique, ordonné en 1922, nommé curé de Mayrac en 1926 (et de Saint-Sozy, Blanzaguet, Meyronne, Creysse) où il servira Dieu et les hommes jusqu'à sa mort. Très engagé dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, sa cure de Saint-Sozy servant de précieux relais[2]:126. Historien et amateur d'art, il œuvre à la restauration et au classement aux monuments historiques de ses églises ce qu'il obtient pour l'église Saint-Germain de Creysse[8].

  1. « La Résistance dans le Lot », sur Quercynet (consulté le ).
  2. a b c et d Colonel Georges (Robert Noireau), Le temps des partisans, Paris, Flammarion, , 372 p. (ISBN 2-08-064115-8).
  3. a b et c O. Le Gall, « L'ancien résistant fête ses 100 ans », sur La Dépêche, (consulté le ).
  4. « Robert Noireau », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
  5. « Robert Noireau », sur Musée de la Résistance (consulté le ).
  6. « La Division Das Reich et la Résistance, 8 juin-20 juin 1944 », sur Quercynet (consulté le ).
  7. a et b « La Résistance en Quercy par Henri Gambade » (consulté le ).
  8. R. Pechuzal, « M. l'abbé Gilbert Varlan », L'écho de chez nous. Journal interparoissial de Souillac, Martel, Cressensac, Cazillac, Creysse, vol. 10, no 94,‎ , p. 4.