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Utilisateur:FrancoisEdouardB/Brouillon

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ishow (spectacle)[modifier | modifier le code]

Le collectif canadien Les Petites Cellules Chaudes propose une création périlleuse, où il est constamment en danger, dans l’obligation de se commettre, de se révéler. Le spectacle intègre la participation d’inconnus via des modes de communication publique et volontaire, à l’image de Chatroulette, un site web qui met des internautes en relation de manière totalement aléatoire, servant de fil conducteur à la représentation. La représentation met en scène la confusion croissante entre le privé et le public. Peut-être plus que de sexualité, c’est de voyeurisme et d’exhibitionnisme qu’il est question. La solitude et ses ravages occupent également une place de choix dans ce portrait troublant. On rit de bon cœur tandis que sont recréées sous nos yeux des vidéos dites virales ou encore quand les statuts Facebook de certains spectateurs sont déclamés. On ne rit plus du tout au moment où sont évoqués la tuerie d’Utoya ou les actes commis par Luka Rocco Magnotta.[1]

Historique[modifier | modifier le code]

La naissance des petites cellules chaudes s’est faite en juin 2011, dans le cadre des Laboratoires du Théâtre français du CNA. Cette année-là, l’objet du laboratoire était la création théâtrale et son superviseur Claude Poissant a décidé d’articuler les 10 jours d’exploration autour du thème des réseaux sociaux. Les premiers pas cherchait à trouver la théâtralité de ces nouveaux médiums de communication. Rapidement, il est devenu clair que le groupe allait trouver son matériau le plus riche dans la sincérité, dans l’absence presque absolue de fiction. À la fin de ses 10 jours, n’ayant qu’effleuré ce thème infiniment riche, le groupe a choisi de poursuivre sa démarche exploratoire pour présenter un an plus tard au OFFTA IShow, ou je m’occupe de transférer le message à Chanda.

Critiques[modifier | modifier le code]

Dans le Figaro

"Sous des dehors ludiques, la performance de ces Canadiens nous questionne sur notre rapport aux écrans et au Web.

Ils sont quinze sur scène. Quinze jeunes gens, garçons et filles, attablés et pianotant sur leurs ordinateurs portables. Trois grands écrans diffusent en direct les connexions de ces natifs numériques, dont certains tournent le dos au public. Textes et vidéos de leurs échanges sur Chatroulette, un site Web qui met des internautes en relation de manière aléatoire, servent de prologue à cet iShow. Au fil de la représentation, le divertissement laisse place à une désespérance diffuse, sans jamais tomber dans la leçon de morale. Ultime négation de l'humain, les artistes ne viennent pas saluer à la fin."[1]

Dans L'OBS, Rue 89

"En mettant l’intime réel sur la scène, iShow révèle la zone trouble de nos comportements en ligne, tout ce qui y entre de voyeur, de manipulateur, d’exhibitionniste. Mais il dit aussi quelque chose sur le théâtre  : ce qu’il peut, comme art des corps et de l’espace, dire d’Internet. Le dispositif théâtral montre combien l’écran est une scène où tout est performance, où les moments les plus intimes sont toujours susceptibles d’apparaître ailleurs, où nos émotions sont manipulées. iShow révèle Internet comme un lieu où le retournement et le changement de cadre est toujours possible, comme dans une pièce baroque. Et nous dit que chacun peut y faire l’expérience de ce spectateur, le soir où j’ai assisté au spectacle, qui se croyait en tchat avec une inconnue – et a découvert, quand elle a fait pivoter l’écran, qu’il était dans une salle de théâtre du nord de la France, devant des inconnus en train de l’applaudir."[2]

Radio-Canada

"Le iShow est un spectacle audacieux et troublant qui suscite de nombreuses questions. À partir de quel moment le voyeurisme l'emporte-t-il sur la curiosité? Quand notre dépendance aux nouvelles technologies devient-elle malsaine?"[3]

Jeu : revue de théâtre

"Même si quelques moments paraissent inachevés, (...) ce qui demeure fascinant dans ce spectacle, c’est qu’il démontre comment une certaine partie de la vie gravite autour des réseaux sociaux, comment de plus en plus de gens les fréquentent, comment statuts Facebook et autres vidéos viraux deviennent une sorte de nouveau territoire commun, sorte de non-lieu ou tous évoluent seuls ensemble. Longue vie à ce spectacle pour lequel trois jours de représentations sont bien peu.[4]

L'équipe[modifier | modifier le code]

Le collectif Les Petites Cellules Chaudes était composé de:

ÉMILE BEAUDRY

FRANÇOIS ÉDOUARD BERNIER

SARAH BERTHIAUME

HUGO B. LEFORT

MAXIME CARBONNEAU

PATRICE CHARBONNEAU-BRUNELLE

NATHALY CHARRETTE

PHILIPPE CYR

LAURENCE DAUPHINAIS

DOMINIQUE LECLERC

EMILIE LECLERC

CHANDA LEGROULX

ÉDITH PATENAUDE

GILLES POULIN-DENIS

AUDREY TALBOT

Honneurs[modifier | modifier le code]

    • Meilleur spectacle Association québécoise des critiques de théâtre Montréal, 2013[5]
    • Buddies in Bad Time Vanguard Award for Risk and Innovation Summerworks Festival Toronto, 2013[6]
  1. Sorin Etienne, « L'« iShow » et le froid », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  2. « « iShow » explore le côté sombre de nos vies en ligne », L'Obs, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  3. Zone Arts - ICI.Radio-Canada.ca, « Le iShow, une pièce à l'image du web », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  4. « Le ishow : Tout seuls ensemble », sur JEU Revue de théâtre, (consulté le )
  5. « aqct », aqct, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  6. (en-US) onioneye, « SummerWorks 2013 Award Winners - SummerWorks », SummerWorks,‎ (lire en ligne, consulté le )