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Utilisateur:Francois9049/Brouillon

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La forêt de Gola s'étend sur plus de 70 000 hectares le long de la frontière du Libéria. C'est la plus grande zone de forêt tropicale subsistant dans le pays. Après avoir été longtemps détériorée, en 1990, le Progamme de la Forêt de Gola a été mis sur pied par divers acteurs pour la sauvegarder. Il est aujourd'hui possible d'analyser les résultats de ce plan de sauvergarde.

Déteriation de la forêt.[modifier | modifier le code]

Cette forêt à la biodiversité impressionnante recouvrait autrefois l'essentiel de la Sierra Leone mais aujourd'hui, 70% de cet habitat a disparu. Le défrichement n'est pas récent, il a connu un essor dès l'indépendance du pays, en 1961 et s'est poursuivi jusqu'en 1988. L'exploitation commerciale du bois étant en pleine expansion pendant cette période.

Prise de conscience tardive et historique du programme[modifier | modifier le code]

La prise de conscience de l'importance de la forêt a été tardive et ce n'est qu'en 1990 que plusieurs associations gouvernementales et environnementales lancèrent le «Gola Forest Program». L'objectif principal de ce programme était à l'époque de protéger la forêt de Gola et d' instaurer des projets de développement nationaux profitant aux populations locales. Le programme fut mis en place en 1990. En 1996, il dut être interrompu à cause des risques liés à la guerre civile qui touchait aussi la forêt. Il reprit en 2004 avec un nouvel objectif: faire de la forêt de Gola un parc national. Cet objectif a été atteint en 2010 faisant de celle-ci la seconde plus grande aire protégée du pays.

Acteurs impliqués dans la gestion du projet[modifier | modifier le code]

La "Conservation Society of Sierra Leone"[modifier | modifier le code]

Le premier acteur est la CSSL (Conservation Society of Sierra Leone) dont la principale mission est la sensibilisation, la conservation de l'environnement ainsi que la sauvegarde d'espèces menacées.

Le gouvernement de la Sierra Leone et la "Royal Security for the Protection of Bird"[modifier | modifier le code]

Le gouvernement aussi a joué un rôle dans ce programme par l'intermédiaire de sa division gouvernementales des forêts. Celle-ci, en mettant en avant l'importance de la forêt a permis que la réalisation du projet. La RSPB UK (Royal Security for the Protection of Bird) est à la base de ce projet. Cette organisation vise à protéger les oiseaux et la nature au Royaume Uni et dans le monde entier. Son implication dans le programme de la forêt de Gola commence dès 1990 en association avec les deux autres institutions. L'implication de la RSPB n'est guère surprenante car la forêt de Gola présente une forte biodiversité.

L'Union Européenne[modifier | modifier le code]

La contribution de l'Union Européenne a été extrêmement importante. A partir de 2007, elle accorda un financement afin de soutenir le projet . Sa contribution s'élève à plus de 3 millions d'euros ce qui représente 70,95% du financement total du projet. Sans l'intervention de l'Union Européenne le projet n'aurait jamais pu être réalisé dans un délai aussi court.

Quels résultats pour ce programme?[modifier | modifier le code]

Résultats positifs[modifier | modifier le code]

Le premier objectif, faire de la forêt de Gola un parc national, a été réalisé. Mais ce n'est pas le seul résultat engrangé par le programme. Il a aussi permis la création d'emplois nécessaire à la gestion du parc. De plus, 23 projets de développement ont été mis en œuvre depuis 2004 afin de reconstruire les infrastructures endommagées par la guerre (écoles, cliniques, pompes à eaux,...). Au delà de ces résultats, le parc a même été récemment accepté sur la liste des sites candidats pour la déclaration en site du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Éléments à améliorer, éléments risquant de poser problème et pistes de solutions[modifier | modifier le code]

Néanmoins, malgré ces résultats positifs , il subsiste des éléments à améliorer. Il existe une incohérence au sein du projet car, entre 2005 et 2007, alors que le parc était en plein aménagement, plusieurs permis d'exploitation minière ont été accordés au sein de son territoire. De plus, même après 2009, des exploitations forestières ont resurgi. Mais le plus gros point à améliorer reste la coopération avec les populations locales. La forêt de Gola est habitée par un peuple très ancien: le peuple Mendé. En 2007, les différents partenaires du « Gola Forest program » ont signé un contrat de sensibilisation des populations afin que celles-ci bénéficient des effets de la protection de la forêt et qu'elles y participent. Certaines avancées sont déjà à mentionner, comme avec la formation de guides, la création de campings et l'aménagement de sentiers. Cependant, beaucoup reste à faire afin que la population Mende se sente réellement impliquée. La forêt joue pour la population Mende un rôle central. Elle structure leur vie en collectivité et fait partie intégrante de leur culture. Le chef de tribu et de famille a un rôle social important dans l'usage de la terre. Ce rôle est remis en question par les acteurs du projet. Les populations revendiquent aussi des parcelles de terre ce qui est une forme de résistance au projet. Plutôt que de vouloir réduire les pratiques des populations, les gestionnaires doivent plutôt les prendre en compte. Il ne faut en aucun cas oublier que la population est ancienne et était présente bien avant le lancement du programme. L'impact de la population n'est pas désastreux car celle-ci respecte l'écosystème. En effet la chasse ne se fait pas avec des armes à feu, les espaces cultivés ne sont jamais complètement défrichés et les essences résiduelles favorisent la reconstitution des sols. Si les gestionnaires du projet pouvaient prendre en compte les coutumes, les traditions et les besoins de la population Mende, celle-ci pourrait en retour les faire profiter de leur connaissance. Ainsi, la population se sentirait plus respectée et pourrait jouer un rôle capital dans le maintien de la forêt de Gola. Il reste néanmoins un problème auxquels les futurs protecteurs du parc seront confrontés. Il s'agit de l'accroissement démographique de la population Mende qui pourrait compromettre l'équilibre entre l'écosystème forestier et la population. Il est dû à l'augmentation de la population indigène ainsi qu'à l'arrivée de nombreux migrants qui ne respectent pas les coutumes locales. Les autorités locales et responsables du projet doivent, tout en respectant les coutumes de la population veiller à ce que celle-ci n'ai pas un impact trop fort sur l'écosystème et limiter l’immigration au sein du territoire de Gola.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

FORGET, B., Pour bien protéger la forêt de Gola, il faut impliquer les populations locales, ornithomédia,http://www.ornithomedia.com/magazine/etudes/pour-bien-proteger-foret-gola-faut- impliquer-populations-locales-00300.html, 14 mars 2012, consulté le 30 mars 2013

Protecting the Gola Forest,RSPB,http://www.rspb.org.uk/ourwork/projects/details/234389- protecting-the-gola-forest, 3 janvier 2013, consulté le 29 mars 2013

The Gola Forest- a new pratical model for achieving sustainable protected areas in post-conflict Sierra Leone, a Least Developed Country, Delegation of the European Union to Sierra Leone, http://eeas.europa.eu/delegations/sierra_leone/projects/list_of_projects/138206_en.htm, consulté le30 avril 2013.

TUBBS, N.Le Parc National de la Forêt de Gola candidat aux classement en Site du Patrimoine Mondial de l’UNESCO,Critical Ecosystem, http://www.cepf.net/fr/informations/Dernieres_infos/Pages/Le-Parc-National-de-la-Foret-de-Gola-candidat-aux-classement-en-Site-du- Patrimoine-Mondial-de-lUNESCO.aspx, 1 février 2013, consulté le 30 avril 2013.