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Edmond Adam: né le 04 septembre à Libourne en Gironde et mort le 24 aout 1918 à La Veuve dans la Marne suite à une blessure à la tête entre Courmelois et Thuisy le 21 aout.

Carrière des armes:

• Sous lieutenant du premier régiment de Génie Civile, puis lieutenant en 1918 après l'Ecole des Elèves officiers de Versailles.
• En décembre 1916, il fait parti des soldats qui construisent un pont à Avignon.
• Le 3 septembre 1917, il participe à un raid contre les Allemands faisant ainsi 80 prisonniers.
• Il est décoré de la légion d'honneur en 1918 et son nom est gravé dans la pierre du Panthéon à Paris puisqu'il fait parti des "560 écrivains morts pour la France de 1914 à 1918".

Carrières des lettres:
Auteur et poète, il correspond, pendant la première guerre mondiale, avec Philèas Lebesque, président de l'Académie de Province et de la Société des écrivains de province et rédacteur au Mercure de France. Cette correspondance à forte charge émotive, Edmond Adam est un soldat pacifiste, est retranscrite dans l'ouvrage de François Beauvy, intitulé Philéas Lebesque et ses correspondants en France et dans le monde de 1890 à 1958.

La première lettre d'Edmond Adam parvient à Philèas Lebesque le 3 juin 1917 où il le remercie pour ses critiques enthousiasmantes sur un sonnet écrit en allemand. Puis dans une lettre du 22 juin de la même année, le poète lui confie son projet d'un "renouveau de la poésie dramatique" où "le vers libre permettrait d'exprimer les sentiments les plus beaux". Il fait alors référence à son futur essai, son manifeste littéraire, qu'il nomme Le Néostiche ou le verbe intégral, que le poète lui envoie le 2 mai 1918. D'ailleurs, Philéas Lebesque préface l'œuvre pour sa publication posthume en 1919.

Pendant la guerre, il fait la connaissance de Maurice Wullens, soldat et écrivain anarchiste et cofondateur de la revue mensuelle littéraire "Les Humbles", qui éditera ses œuvres, et d'Emile Verhaeren, qui donne des conférences contre la guerre.

Publications:

- le 14 septembre 1917, il écrit un poème intitulé "Les deux Frances" où il condamne l'embuscade du 3 septembre 1917.

- le 10 novembre 1917, il écrit un drame "Je vis" qui révèle ses espoirs et ses craintes.

- En janvier 1919, son livre de 36 pages, préfacé par Philéas Lebesque Le néostiche et le verbe intégral, essai sur les tendances poétiques contemporaines est publié aux éditions "Les Humbles".

- En 1925 est publié dans la même revue son œuvre intitulée Nisita ou les Amours d'Eurydès, palimpseste d'un Hellène ignoré.