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Utilisateur:Dominique Piollet/Brouillon

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Adrien Paul Piollet est né en 1873 à La Tronche (Isère) et décédé en 1960 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Son père Jules Piollet () était magistrat, ainsi que son grand-père Adrien Piollet () qui avait terminé sa carrière Président de la Cour de Grenoble.

Après la mort de son père à Alger en 1890, il commença des études à Grenoble pour devenir ingénieur, mais bientôt il entra à l'École de Médecine de Lyon dont il sorti docteur en 1900. Il s'installa à Clermont-Ferrand où il donnait des cours à l'École de Médecine, mais alors qu'il était sur la voie de l'agrégation il décida en 1904 de reprendre une maison de santé à Chamalières, dont il fit une clinique chirurgicale, la clinique Saint-Amable.

En 1914, dès le début de la guerre, des dizaines de milliers de blessés affluèrent dans tous les hôpitaux de France. Des hôpitaux temporaires furent créés en hâte, la clinique Saint-Amable devint l'Hôpital Temporaire n°74. Paul Piollet continua à diriger la clinique et à faire des opérations dans d'autres hôpitaux de l'agglomération de Clermont-Ferrand. Ses responsabilités l'amenèrent à prendre la direction des services médicaux militaires à Saint-Étienne en 1916.

Mais son obsession était d'aller sauver des blessés directement sur le front. Grâce à ses relations avec le Dr Alexis Carrel, ancien condisciple de l'École de Médecine de Lyon et Prix Nobel de Médecine 1912, Paul Piollet obtint de diriger un hôpital de campagne, l'ambulance 16/14, qui évoluait à l'arrière du front dans la région au nord de Compiègne. La zone venait d'être reprise aux Allemands qui l'occupaient depuis le début de la guerre, Paul Piollet et son ambulance chirurgicale s'installèrent dans des châteaux dans le secteur de Montidier, mais une brutale contre-offensive allemande les força à se replier en urgence.

Paul Piollet effectua ainsi plusieurs séjours sur le front, entrecoupés de retours à Clermont-Ferrand. Devenu un expert reconnu, il fut nommé en octobre 1918 pour faire partie d'une mission médicale française aux États-Unis, avec pour objectif la formation de médecins militaires américains à la chirurgie de guerre. Parti de Bordeaux pour New York, il fut reçu à la célèbre clinique Mayo à Rochester avant de se rendre dans plusieurs camps d'entraînement militaire. La mission achevée début novembre 1918, c'est sur le paquebot du retour qu'il apprit la nouvelle de l'armistice signé le 11 novembre à Compiègne.

De retour à la vie civile, Paul Piollet développa sa clinique où il entreprit des modifications majeures en 1924. Il continuait néanmoins à pratiquer une chirurgie mobile, inspirée de son expérience de la chirurgie de guerre, n'hésitant pas à partir la nuit avec un chauffeur et un assistant sur les routes d'Auvergne pour aller opérer dans des fermes. Paul Piollet, doué d'une énergie inépuisable, dirigeait également un service chirurgical à L'Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand.

Ses deux fils Adrien (1904-) et Jean (1910-1999) étaient dès la fin des années trente devenus chirurgiens à leur tour, prêts à succéder à leur père qui prit sa retraite en 1942, âgé de 69 ans. Mais Paul Piollet n'abandonna pas ses responsabilités et c'est au titre de chef de la Défense Passive qu'il devait accueillir le Maréchal Pétain accouru au chevet des blessés des bombardements américains de juin 1944 sur les usines Michelin, qui avaient fait de nombreuses victimes dans la population alentour. Ancien combattant de la Grande Guerre, sans doute fidèle partisan du Maréchal, il était aussi devenu le premier président du Conseil de l'Ordre des Médecins en Auvergne – Ordre des Médecins créé par Vichy.