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Née du fait de l’allongement de la durée de vie, cette nouvelle période de vie, entre le mitan de la vie et la sénescence, était prévisible depuis la fin du siècle dernier. Le jeunisme de notre société (culte de la beauté, productivité, activité intense), participe à construire une équation fausse : vieillissement = déclin, absence de dynamisme, entraînant un cortège de catastrophes, faisant peser sur les jeunes générations moins nombreuses, la charge des parents… le vieillissement est déprécié… les seniors ne travaillent pas assez, les retraites comme la dépendance des vieux coûtent cher ! Afin de lutter contre ces visions pessimistes, depuis une dizaine d’années, avec ses livres conférences et actions, JF LAMBERT a développé une thèse nommée la seniorescence. Celle-ci consiste, non seulement à dire que notre société fait fausse route en considérant la vieillesse de cette façon, mais surtout que cette vision du vieillissement déprécié génère un gâchis d’expériences, de compétences, en deux mots d’humanité ! Afin d’en comprendre mieux les enjeux, JF LAMBERT a imaginé trois phases : la seniorescence entreprenante, du mitan de la vie pour aller vers une seniorescence active, elle-même entre la retraite et la société civile, puis la seniorescence résiliente concernant les personnes vieillissantes. J.F LAMBERT prend comme postulat que le vieillissement n’est pas une menace mais plutôt un défi, voire une opportunité de croissance ; il faudra bien organiser, inventer autre chose. On voit la génération des seniors aider leurs enfants, si ce n’est leurs petits-enfants, assister leurs parents, être des citoyens remarquables, notamment dans le mouvement associatif. Et pourtant rien ou peu de choses sont faites pour leur donner les moyens, les outils, les pratiques afin d’aborder cette nouvelle phase de vie qu’est la seniorescence. Avec le CRIDEL, JF LAMBERT mène des actions concrètes sur le terrain. De nombreuses questions se posent aux seniors : Quel positionnement dois-je prendre et comment me comporter dans cette nouvelle période de vie ? Quels sont mes droits, particulièrement dans le contexte créé par le cumul emploi-retraite ? Quels outils sont possibles pour m’engager ? Comment me comporter dans ce nouveau positionnement ? Comment être moi-même reconnu ? Mais aussi et peut-être surtout : quelle utilité sociale pour les seniors ? Quelles responsabilités incombent aux seniors dans la situation actuelle comme par rapport à l’évolution future de notre société ? Alors que l’on évoque quotidiennement la retraite (le retrait), c’est autour de ses nouveaux enjeux sociétaux que les seniors doivent participer au développement du capital humain sur des principes d’association, de coopération. Vue ainsi, la question du « bien vieillir » prend une importance majeure qui pourrait faire de la France de 2050 le contraire d’un pays vieilli. Et si le papy-boom, présenté souvent d’une façon alarmiste, était une chance ? Mais le chemin sera long et la seniorescence ne pourra pas tout !

Sources : www.cridel@cridel.fr Références des deux derniers livres : Un capital humain : la seniorescence / La seniorescence entreprenante aux éditions Jacques André 5, rue Bugeaud 69006 Lyon.