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Utilisateur:Daphnee.b.roy/Brouillon

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Acquisition de documents[modifier | modifier le code]

Deux principaux phénomènes sont à l’origine de la constitution de la collection de Library Genesis : le crowdsourcing et les biblioleaks[1].

La notion de production participative (ou crowdsourcing) fait partie intégrante du processus de libération de l'information. Dans le cas de Library Genesis, le crowdsourcing se définit par l'enregistrement immédiat dans sa mémoire cache de toute publication d'abord téléchargée via des plateformes alternatives de propagation d'information en libre accès[2]. Par exemple, en téléchargeant sur Sci-Hub un fichier PDF dont le Digital Object Identifier (DOI) est valide, ce même fichier est automatiquement téléversé sur Library Genesis, se greffant ainsi à sa banque d'articles[2]. Ces ajouts générés par le crowdsourcing ne constituent qu'une minorité de la collection se trouvant sur la plateforme[2]. La contribution individuelle des usagers de Library Genesis, quant à elle, n'est pas encouragée[3].

La croissance de la plateforme est majoritairement due à des additions ponctuelles, mais majeures[3], causées par des brèches dans les murs de péage[4]: c'est le concept des biblioleaks[1]. Des cyberattaques massives et répétées des verrous d'accès payants occasionnent ces "fuites bibliographiques"[5]. Lorsqu'elles surviennent, le contenu de bases de données de grands éditeurs scientifiques est libéré[3]. Library Genesis profite de ces fuites importantes en les intégrant à sa propre collection[1]. Parmi les éditeurs renommés les plus affectés par ces biblioleaks figurent Elsevier, John Wiley & Sons, Taylor & Francis, Springer et Sage Publications[6]. Le catalogue de Library Genesis est constitué à 82% de ces biblioleaks pouvant comporter plusieurs dizaines de milliers de publications à la fois[3].

Le 30 avril 2013, 12 466 342 articles ont été ajoutés à Library Genesis, constituant alors 55% de sa collection totale[7]. Cette fuite n'est pas la seule répertoriée à ce jour, mais en date de 2015, elle constituait la plus importante de l'histoire de la plateforme[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Guillaume Cabanac, « Bibliogifts in LibGen? A study of a text-sharing platform driven by biblioleaks and crowdsourcing », Journal of the Association for Information Science and Technology, vol. 67, no 4,‎ , p. 874 (ISSN 2330-1643, DOI 10.1002/asi.23445, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c (en) Guillaume Cabanac, « Bibliogifts in LibGen? A study of a text-sharing platform driven by biblioleaks and crowdsourcing », Journal of the Association for Information Science and Technology, vol. 67, no 4,‎ , p. 878 (ISSN 2330-1643, DOI 10.1002/asi.23445, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d (en) Balázs Bodó, « Library Genesis in Numbers », dans J. Karaganis, Shadow Libraries: Access to Knowledge in Global Higher Education, Cambridge, Massachusets, MIT Press, , 313 p. (ISBN 9780262535014), p. 54
  4. (en) Adam G. Dunn, Enrico Coiera et Kenneth D. Mandl, « Is Biblioleaks Inevitable? », Journal of Medical Internet Research, vol. 16, no 4,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Adam G. Dunn, Enrico Coiera et Kenneth D. Mandl, « Is Biblioleaks Inevitable? », Journal of Medical Internet Research, vol. 16, no 4,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Guillaume Cabanac, « Bibliogifts in LibGen? A study of a text-sharing platform driven by biblioleaks and crowdsourcing », Journal of the Association for Information Science and Technology, vol. 67, no 4,‎ , p. 877 (ISSN 2330-1643, DOI 10.1002/asi.23445, lire en ligne, consulté le )
  7. a et b (en) Guillaume Cabanac, « Bibliogifts in LibGen? A study of a text-sharing platform driven by biblioleaks and crowdsourcing », Journal of the Association for Information Science and Technology, vol. 67, no 4,‎ , p. 875 (ISSN 2330-1643, DOI 10.1002/asi.23445, lire en ligne, consulté le )