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Jean-Pierre JOUFFROY

20 avril 1933 – 17 septembre 2018

Peintre, dessinateur, graveur, sculpteur, directeur artistique de périodiques, affichiste, écrivain, historien d’art.

Dès 1944, il découvre la peinture dans la galerie Jeanne Bucher où des œuvres de César Domela, Vassili Kandinsky et Nicolas de Staël sont exposées. « Quand j’ai vu cette façon que Kandinsky avait de toucher l’inconnaissable, j’ai su tout de suite, abasourdi, que c’était pour moi, que ce serait mon domaine, mon territoire. »

En 1945, envoyé dans un pensionnat de bénédictins à la Pierre-qui-Vire dans le Morvan. Il profite de l’enseignement de l’un des moines, Maurice Lavergne, qui l’initie aux rudiments du dessin et de la peinture : « J’ai pris là-bas le virus de la peinture, un territoire où j’étais inatteignable. »

Cette passion ne le quitte plus et pendant ses études à Sciences Po, il vend son premier tableau en 1950 à Alexandre Monnier (successeur de Claude Bernard à la chaire de physiologie de la Sorbonne), grâce auquel il rencontre l’historien Pierre Francastel et le peintre Charles Lapique dans un colloque sur la couleur.

C’est l’époque où il sillonne les musées d’Europe ce qui lui permet d’étudier la peinture classique. Il fait la connaissance des peintres qui vont influencer son œuvre : Pablo Picasso, Jacques Villon, Georges Braque, Fernand Léger, Serge Poliakoff, Édouard Pignon, Jean Bazaine, Roberto Matta. Il fréquente la galerie de Beaune tenue par Suzanne de Coninck. Il y rencontre Xavier Longobardi et lit une plaquette sur Nicolas de Staël à qui il rend visite.

Le 22 novembre 1954, il fait sa première exposition à la galerie du Passeur à Paris et remporte un succès inattendu. Cette année 1954 marque les débuts de son engagement politique avec l’insurrection des Aurès. L’expression de ses opinions vis-à-vis du statut colonial en Algérie dans l'une de ses copies à Sciences Po lui vaut une note éliminatoire à l’exposé oral et il sort non diplômé de l’école.

La peinture prend toute la place dans sa vie.

Le 17 mars 1955, la mort de Nicolas de Staël affecte profondément le jeune peintre.

En juin 1955, il décroche son premier contrat chez Maxime Blum : avocat et collectionneur.

Le 12 décembre 1955, il rencontre Patricia Lambert.Ils se marient deux mois plus tard et ont partagé leur vie depuis ce jour fondant une famille de quatre enfants.

De 1955 à 1958, il peint et expose dans de nombreuses galeries parisiennes.

En 1956, il est sous contrat chez André Weil et il rentre en contact avec le collectionneur américain Nathan Cummings qui lui achète plusieurs centaines d’œuvres en dix ans.

Le 1er mai 1958, il est incorporé dans l’armée pour deux ans. Son opposition à la guerre d’Algérie se conforte pendant son séjour à l’armée. Il rencontre des militants communistes opposés comme lui à ce conflit colonial. À son retour du service militaire, il peint plusieurs toiles en rapport avec la guerre d’indépendance algérienne.

Jean-Pierre Jouffroy est un travailleur acharné. Inspiré par ses prédécesseurs, il fonde son œuvre sur la matière et l’objet, s’éloignant des peintres abstraits des années cinquante dont il dit : « On n’imagine pas la ferveur romantique du cercle des peintres abstraits des années cinquante, atmosphère de combat pour une juste cause, abnégation, joie militante. »

Il expérimente les matières à sa disposition en peinture, en gravure et en sculpture.

Dans la peinture, il utilise l’acrylique autant que l’huile, les projections sur réserve autant que la peinture à la brosse à la façon de Rubens, les collages. Il met ces techniques au service d’une grande variété productive : paysages, portraits et autoportraits. Il se consacre pendant de longues périodes à des thèmes d’inspiration picturale ou musicale. Les femmes et la chair occupent une place prépondérante.

La couleur domine sa peinture de toute sa force, véhiculée par une matière riche et éclatante.

Il travaille tous les formats du plus petit au plus grand, certains paysages dans des boîtes de camembert quand des nus féminins monumentaux sont peints sur des toiles de dix mètres de haut et servent de toile de fond à la grande scène de la fête de l’Humanité (1989).

Son œuvre gravée est tout aussi variée : il entretient avec la taille-douce et l’eau-forte un rapport passionnel. Non seulement, il grave lui-même ses planches de cuivre mais il imprime ses épreuves sur une presse à bras qui trône au milieu de son atelier. Il modernise la taille d’épargne en remplaçant le bois par le plexiglas et en le gravant à la fraise de dentiste. Il expose des tôles gravées, se sert de la technique de la sérigraphie et de la tôle émaillée.

En sculpture, il utilise tantôt des débris métalliques, inspiré par son ami Albert Féraud, tantôt du fil d’acier pour faire de grandes sculptures linéaires : dessins dans l’espace à travers lesquels la lumière et le paysage s’entrelacent. Il travaille la pierre, le bronze, l’acier…

Pour deux commandes publiques il va utiliser des matériaux nouveaux : à Montreuil en 1977, une BD de tôle émaillée avec comme thème l’histoire d’Atalante ; en 1998 pour un collège d’Arcueil, il travaille avec l’industrie du verre pour faire de grands portraits de Dulcie September en verre trempé émaillé.

Tout au long de sa vie de créateur, il refuse de s’enfermer dans un système, il cherche en permanence le renouveau de son inspiration plastique. Lors d’une séance filmée dans son atelier par Raoul Sangla en 2009, devant les six toiles de 3 x 2 m sur le thème de l’Olympia de Manet, il dit : « Je suis un vieux peintre, et quand on a fini une telle série, le problème est de savoir ce qu’on va faire après. »

Une des préoccupations permanentes de l’artiste est d’éviter la répétition. Le foisonnement de sa production en est le témoin. Son travail est marqué tout au long de ces soixante-cinq années de création par une sorte d’unité, de patte, qui fait qu’on reconnaît la façon, l’art de Jean-Pierre Jouffroy de sa première à sa plus récente toile.

« Leibniz dit que la musique c’est l’algèbre de Dieu. J’ai toujours eu envie de quelque chose de plus proche de la matière que l’algèbre. La peinture c’est la géométrie des hommes. »

Grand connaisseur de l’histoire de l’art, il a toujours expliqué et défendu la peinture des autres, aussi bien ses contemporains que les plus anciens. Il a publié des livres d’art, sur Pablo Picasso, Jérôme Bosch, Nicolas de Staël, Vincent Van Gogh, Xavier Longobardi, Peter Bruegel, Roger Trystram et de nombreux articles pour défendre la peinture et la liberté artistique. Les éditions Delga ont publié en 2010 la totalité de son œuvre écrite : « Trajectoires de la peinture ».

Directeur artistique, il a créé vingt-deux formules de journaux : revues littéraires, revues cinématographiques, hebdomadaires, revues politiques, sociales, économiques.

Ses nombreuses activités artistiques sont accompagnées d’un investissement politique important. Il adhère au PCF en juillet 1962. Il défend une création artistique libre de toute entrave politique. Il enseigne dans les écoles du PCF et de la CGT.

Secrétaire général de l’union des arts plastiques de 1969 à 2000, il est à l’origine avec Ladislas Kijno et Jean Milhau de la création de la sécurité sociale pour les peintres et les sculpteurs. Il a provoqué et dirigé dans les années 70, la lutte contre la démolition de la cité Fleurie boulevard Arago à Paris.

Avec André Delord, il organise les grandes expositions de la fête de l’Humanité de 1966 à 1992 puis de 2001 à 2005. Il le fait aussi pour de nombreuses autres expositions dont celle de Roberto Matta à Saint-Denis en 1967, qui fait naître entre eux une indéfectible amitié.

Lors de l’exposition Picasso à la fête de l’Humanité, réalisée cinq mois après sa mort en avril 1973, Jean-Pierre Jouffroy commence la préface du catalogue par cette phrase : « Les peintres ne naissent pas et ne se développent pas pour nous donner ultérieurement le plaisir de les caractériser comme tels, mais bien parce qu’ils ont quelque chose à faire et que ce quelque chose nous concerne, nous, maintenant, et pour longtemps. »

Jean-Pierre Jouffroy a été tout au long de sa carrière de peintre, sculpteur, graveur, persuadé de l’importance de la peinture et de la nécessité de la faire, de la montrer et d’en expliquer le rôle.

REPERES BIOGRAPHIQUES

1950 : Fernand Léger invite Jean-Pierre Jouffroy à venir le voir à Gif-sur-Yvette. 1954 : première exposition, Galerie du Passeur, Paris. Rencontre avec Picasso.

1955 : premier contrat mensuel (Maxime Blum, collectionneur, avocat). Rencontre avec Braque. 1956 : janvier, galerie Marcel Bernheim. Décembre : galerie André Weil, Paris (contrat).

1957 : Prix Pacquement de la Société des amis du Musée d’Art Moderne. Achat de la toile pour le Musée. « Découvrir », Galerie Charpentier, Paris. Galerie Katia Granoff, Paris. Rencontre avec Nathan Cummings, collectionneur américain qui lui achète quarante tableaux et en achètera des dizaines dans les quinze années suivantes (nombreux dons de toiles à des fondations américaines). « Le Cheval dans l’art », galerie André Weil.

1958 : est incorporé en mai pour deux ans dans l’armée française.

1960 : libéré de ses obligations militaires. Peint une série de toiles de deux mètres sur deux mètres quarante, emblématiques de la figure de la République et des jeunes femmes de l’insurrection algérienne. « Pasiphaë », galerie Valentin Abdy (contrat), Paris. Rencontre Emile Djan (contrat de deux ans).

1967 : Commence la série : « Les Amériques interloquées découvrent Christophe Colomb et refusent d’y croire » (Ridgefield, Connecticut, USA). Rencontre Jacques Lacan (après Françoise Dolto) et assiste à ses séminaires.

1968 : dirige en février, l’exposition de « La Journée des intellectuels pour le Vietnam » à la porte de Versailles, Paris. Inaugure la Maison des Arts et des Loisirs de Sochaux avec l’exposition « La naissance de Vénus ».

1969 : grave une suite de cinquante planches en taille-douce, « L’enlèvement des Sabines » (tirée à cinquante exemplaires), pour une exposition à la Maison des jeunes et de la culture de Saint-Ouen. Cette suite figurera dans de multiples expositions en province. Est élu secrétaire général de l’Union des Arts plastiques et se consacre avec Ladislas Kijno au rassemblement de quarante-huit organisations françaises d’artistes revendiquant le droit à la sécurité sociale, obtenu avec la loi de décembre 1975. Simultanément, luttes et occupations des ateliers de la cité Fleurie à Paris pour les sauver de la destruction (1973 à 1982).

1970 : « Trente tableaux », Château de Saint-Ouen. « La Sphynge », trente reliefs en métal, Galerie 55, Paris.

1973 : « Chant funèbre pour un Indien des Andes », vingt-sept toiles, Centre culturel Maxime Gorki, Petit-Quevilly. Première invitation au salon de mai (puis chaque année jusqu’en 2002).

1974 : « L’enlèvement des Sabines », exposition de la suite de gravures et mise en souscription, Galerie 55, Paris. « Œuvre graphique et politique » à Saint-Étienne-du-Rouvray.

1975 : « L’enlèvement des Sabines, 185 peintures gravures et sculptures », Sochaux.

1976 : « Gravures », Saint-Étienne-du-Rouvray.

1977 : « Prologue pour un baisemain », galerie Art Affaires, Paris. « Atalante » sur le thème de « La fille qui court plus vite que les garçons », commande monumentale du CES Lenain-de-Tillemont à Montreuil.

1978 : « L’inventaire des Vénus », rétrospective de grands formats, Corbeille de la Préfecture de Cergy-Pontoise.

1981 : « La danse, Delacroix, ses filles et ses fils, un orchestre, etc. », Centre culturel de Grand-Couronne. « 50 figures humaines », Centre culturel de Lillers.

1982 : « 50 figures humaines et quelques choses encore », Salaumines.

1983 : « 50 figures humaines », Ronchin. Nombreuses conférences dans toute la région sur la modernité.

Grave cent planches dans toutes les techniques de la gravure pour l’exposition à Lille, au Palais Rihour et expose cent toiles en parallèle à l’École Régionale des Arts Plastiques. La ville de Lille acquiert « Concert », toile de 2,4 x 2 m.

1984 : Rétrospective, Centre culturel, Le Creusot. Rétrospective à la Maison de la culture de Bourges. « À la gloire de la chair et du boire », Œnothèque, Paris. Trente gravures, Galata galerisi, Istanbul (Turquie).

1986 : Galerie Septentrion, Marcq-en-Baroeul.

1987 : Gravures et dessins, galerie Michèle Broutta, Paris. « La Figure du corps », Ronchin (59).

1988 : Rétrospective, Maison Descartes, Amsterdam ; galerie Imago, Amsterdam ; gravures à l’Institut français, La Haye (Pays-Bas).

1989 : « La naissance de Gavroche », Galerie Septentrion, Marcq-en-Barœul. Création du fond de scène de la fête de l’Humanité avec treize toiles de 10 x 4 m célébrant le bicentenaire de la Révolution française dont trois achetées par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis ainsi que cent dessins préparatoires.

1990 : « La naissance de Gavroche », Centre culturel de Vanves.

1993 : « Homère, Madame et Cie, 32 portraits imaginaires et réels » de 1,62 x 1,30 m, Galerie Julio Gonzales, Arcueil. 1994 : Exposition avec Ladislas Kijno, Feignies.

1995 : « Homère, Madame et Cie », Maison des Arts et Loisirs, Sochaux. Fresque monumentale en verre trempé émaillé pour le collège Dulcie September, Arcueil (monument détruit). Gravure de quarante planches en taille d’épargne pour « Au rendez-vous allemand », vingt-sept poèmes de Paul Éluard (centenaire de la naissance du poète).

1998 : « Jean-Pierre Jouffroy, œuvres de plusieurs temps », rétrospective de deux cents toiles y compris les treize formats monumentaux de 1989 dans le hall de la Confédération Générale du Travail à Montreuil.

1999 : « Au rendez-vous allemand », quarante grands dessins originaux, Centre culturel de Goussainville. Mise en souscription du livre édité par Camino Verde à quatre-vingt-dix-neuf exemplaires et imprimés par l’Imprimerie nationale. Très nombreuses expositions du livre et des dessins originaux dont celle d’octobre 1999 à la mairie du XIe à Paris en présence de Jérôme London (Éditions de minuit, éditeur de ces poèmes de Paul Éluard).

2002 : « La Passion », basilique Sainte-Clotilde, Paris.

2003 : « Apologie du paysage », cent toiles, Espace 1789, Saint-Ouen. 2004 : « Madame Matisse et Cie », gravures et peintures, galerie Sérénade, Dinard.

2005 : « Hommage à Madame Matisse », douze toiles de 1,60 x 1,32 m, Centre municipal d’arts plastiques, Feignies.

2006 : Invité d’honneur de l’Union des arts plastiques, Saint-Étienne-du-Rouvray.

2007 : « Petits formats », galerie de la Butte-aux-Cailles, Paris.

2008 : « Les peintres et la révolution algérienne », Alger (Algérie). Cours d’une semaine sur les techniques de la gravure à Feignies.

2010 : Galerie La Forge subtile, Paris. 2012 : conférence à Sorgues sur Braque et Picasso en 1912 ; exposition « Postures ».

2013 : « Stationnement interdit, Olympia l’instant d’après » Saint-Maximin. Galerie Rodolphe de Spoelberch, Bruxelles (Belgique). « Peintures, gravures », Galerie du château de l’Étang à Saran. « Trajectoires », rétrospective au siège du Parti Communiste Français, Paris.

Expositions du stand de l’Humanité avec André Delord

1965 : Jean Lurçat

1967 : Picasso

1968 : Fernand Léger

1969 : Les origines de la sculpture contemporaine

1970 : Les peintres et l'art du livre

1971 : Le dessin pour quoi?

1972 : L'écriture, le signe et la parole

1973 : Hommage à Picasso

1974 : 1874-1974 : aux sources de la peinture moderne. L'impressionnisme.

1975 : Les hommes et les outils

1976 : Les hommes, leur image e le sport

1981 : Picasso graveur (centenaire)

1982 : Aragon et son siècle de peintres

1983 : L'homme grave

1984 : Le dessin politique et les peintres

1985 : Victor Hugo, la bouche du peuple

1986 : 100 peintres en France

1987 : Le Corbusier, architecte des temps nouveaux

1988 : La science, c'est l'homme

1989 : Le drapeau national dans la peinture

1990 : 70 ans de peinture en France

1991 : La liberté de la presse

1992 : Aragon

2001 : 12 regards d'une génération de la modernité

2002 : Figurations

2003 : Attention jeunes !

2005 : Chu Teh Chun/Kijno

Commissaire de l’exposition « Jésus et l’humanité » en 2000 au siège du Parti communiste français.

ŒUVRES DANS LES COLLECTIONS PUBLIQUES

Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, Paris

Ville de Paris

Musée d’art contemporain du Val-de-Marne (Vitry-sur-Seine)

Chicago Art Institute (USA)

Brandeis University (USA)

BIBLIOGRAPHIE

« Le Jardin des délices de Jérôme Bosch grandeur nature », Hier et demain (1977), ouvrage couronné par l’Académie française.

« La mesure de Nicolas de Staël », Ides et Calendes (1981).

« Jeux d’enfants de Peter Bruegel », Éditions de la Farandole (1981).

« Pablo Picasso, de l’image à la lettre » (en collaboration avec Édouard Ruiz), Temps actuels Messidor (1981).

« L’Espace et la lumière de Xavier Longobardi », Éditions Clair-Obscur (1982).

« La Raison de Vincent Van Gogh », Messidor (1990).

« Au rendez-vous allemand », Camino Verde (1999).

« Trajectoires de la peinture », Éditions Delga (2010).

« Roger Trystram, Éloge de la peinture », La Réserve d’area (2013).

Sur l’artiste :

« Jean-Pierre Jouffroy Antropométries » par Denis Fernández-Recatalá, Le Temps des Cerises (2000).

« Jean-Pierre Jouffroy », DVD, collection « Le témoignage personnel des artistes », Encyclopédie audiovisuelle de l’art contemporain – Imago (2006).

DISTINCTIONS

1957 : Prix Pacquement de la Société des Amis du Musée d’Art Moderne.

1977 : Prix de l’Académie française pour le livre «Le Jardin des délices de Jérôme Bosch grandeur nature».

1999 : Chevalier de l’Ordre National du Mérite.

2001 : Chevalier de la Légion d’Honneur.