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Le JAM

Le Jam est une association reconnue d'intérêt général. Elle est composée essentiellement d'une école de jazz et musiques actuelles ainsi qu'une salle de concerts de 350 places se situant au 100 rue Ferdinand de Lesseps à Montpellier.

Le projet culturel et artistique

L’association JAM Jazz Action régie par la loi 1901, a vu ses premiers jours le 4 octobre 1979. Après plus de trente ans d’existence, les objectifs sont restés les mêmes au fil des ans  :

• La promotion et la diffusion de spectacles

• L’exploitation et la gestion de la salle de spectacles Michel Petrucciani

• L’enseignement et la connaissance des musiques jazz, actuelles et improvisées

Le JAM est une solution alternative de perfectionnement, de suivi, d’évolution de la formation musicale de musiciens, tant au plan amateur que professionnel. En approfondissant des méthodes pédagogiques complémentaires des méthodes classiques, elle s’appuie en particulier sur le « jouer ensemble » et sur la pratique sur scène. Elle s’adresse aux musiciens qui n’ont pu suivre un cursus traditionnel ou qui souhaitent, pour développer leur espace personnel et de création, suivre parallèlement ou à la suite, un cursus alternatif et original. Le JAM a pour moyens une école et un centre de formation professionnelle, ainsi qu’une salle de diffusion et de création du spectacle vivant, dans un seul et même lieu. La programmation du JAM s’est faite dès le début autour du jazz et des musiques improvisées, et s’est élargie très vite aux musiques actuelles, avant même l’apparition de ce terme créé par le Ministère de la Culture en 1992.

L’histoire du JAM

Dans les années 8O, l’association alors sans locaux se fait héberger au Centre Rencontres route de Mende ou sous les gradins du Théâtre Iseïon. Le Jazz Action Montpellier est avant tout une réunion de musiciens en quête de création  : Alain Joules, Michel Marre et sa fanfare bolchevique, René Bosc, Christian Lavigne, Denis Fournier etc… En Janvier 82, ils obtiennent de la Mairie de Montpellier un local aux Abattoirs. Transformé en lieu de création et de diffusion, le Jam démarre avec la venue d’artistes tels que Paul Bley, André Jaumes, François Méchali, Siegfried Kessler, Steve Lacy. C’est aussi le début des années 80 et, sous la présidence de F. Mitterrand et du ministère de la culture de Jack Lang ces nouvelles structures sont financées et les créations deviennent plus facilement possibles: La première, c’est l’Orchestre Expérimental mené par Alain Joules, puis « Repérage » de Gérard Pansanel, « Comment caresser le panda ? » de Christian Lavigne, et le Jam Historic Orchestra. Ces créations sont jouées à l’Opéra Comédie, à Castelnau-le-Lez (34) à Narbonne (11)…

De nouveaux musiciens viennent épauler le noyau des fondateurs et c’est le développement d’une vraie école de jazz. Le Jazz Action Montpellier devient  : le JAM. L'équipe pédagogique se développe en même temps que la fréquentation de l’école. Le JAM s’agrandit, d’abord au sein des Abattoirs, puis en installant des classes aux beaux arts voisins. Les concerts continuent, le jazz club du Jam se dédouble le dimanche soir au Rockstore. Puis le quartier des abattoirs devient « Beaux arts » et se restructure, le JAM doit déménager et rouvre pour la rentrée 1989 Rue Henri René à Montpellier.

Ce lieu, derrière la gare, plus grand que l’ancien JAM permet une seconde phase de développement de l’école, de nouveaux professeurs viennent augmenter le nombre des disciplines enseignées. Le JAM devient centre de formation professionnelle en ouvrant des cycles de formation musicale destinés notamment aux intermittents du spectacle. La salle de concert se développe aussi, la programmation du JAM devenant régulière d’octobre à juin à raison de deux concerts par semaine. Sont passés durant ces années Didier Lockwood, Taraf de Haidouks, Jimmy Gourley, Miroslav Vitous, Glenn Ferris, Lou Bennett pour les plus connus. Les créations s'enchaînent avec le Big Band du Jam et l’Orchestre Philharmonique de Montpellier sous la direction de René Bosc et le Laurie Jam Orchestra sous la Direction de François Quillet. Au bout de quelques années, le lieu connait les classiques problèmes de voisinage. L'association travaille alors en concertation avec la Mairie de Montpellier sur un nouveau projet  : Installer le JAM aux Prés d’Arènes.

Le projet aboutit en 94, avec un financement croisé pour les travaux d’aménagement entre le Ministère de la Culture (DRAC), la Mairie de Montpellier et la Région Languedoc-Roussillon. Le 31 décembre 1994, le JAM aménage dans ses locaux actuels, après de gros travaux qui ont transformé un grand bâtiment de ferme en 1 000 m2 de locaux donnant sur un grand jardin. La structure connaît alors une troisième phase de développement, une salle de concerts d’une capacité de 350 places, 10 salles de cours dont une salle de MAO, un studio d’enregistrement. Le tout dans un cadre arboré desservi dès le printemps 2012 par la ligne 4 du tramway. L’école continue de se structurer  : un directeur pédagogique est nommé, un programme pédagogique est mis en place. Création d’orchestres de musiques du monde, d’une classe de MAO, d’une classe de Human Beatbox entre autres… La formation devient diplômante (Certificat MIMA, niveau IV). La salle, quant à elle, tout en continuant à soutenir les artistes locaux s’ouvre plus amplement à la diffusion d’artistes internationaux de jazz, musiques actuelles et musiques du monde.

Aujourd'hui l'école du JAM c'est  :

• 7 cycles de formation pour les professionnels ou amateurs, avec possibilité de préparer le MIMA "certificat de Musicien Interprète des Musiques Actuelles" (reconnu en tant que titre niveau IV équivalent bac).

• 15 instruments enseignés (guitare, piano, orgue, chant, human beatbox, batterie, saxophone, flûte, trombone, trompette, basse, contrebasse, percussions, clarinette, accordéon, violon).

• plusieurs disciplines: improvisation, solfège, harmonie, rythme, composition-arrangement, ear-training, déchiffrage, classes d'ensemble, M.A.O (Musique Assistée par Ordinateur), studio d'enregistrement, stages de formation sur les métiers du spectacle (social, économique, juridique et technique) et histoire du jazz.

• 200 à 250 élèves chaque année pour 25 musiciens-enseignants.

• des master classes : Paolo Fresu, Fred Wesley, Uri Caine, Jeff Tain Watts, Lenny White...

Il faut savoir que nombre de musiciens des groupes de la région ont suivis des cours à l’école du JAM: Le Comptoir des Fous, Les Grandes Gueules, SlideWinders, Stevo's Teen... Mais aussi: Marianne, Emilie Simon, Remi Panossian, Laurent Génies, Serge Ngando Mpondo, Hervé Aknin, Olivier-Roman Garcia... et certains groupes s'y sont créés notamment Scoth & Sofa

Elle figure parmi "les meilleures écoles de jazz de France."

Le JAM c'est aussi aujourd'hui une salle de concerts, avec des artistes de jazz, musiques du monde et musiques actuelles, ouvert du mercredi au samedi d'octobre à juin. S’y produisent des musiciens locaux et internationaux à raison d’environ 80 concerts chaque saison (Michel Petrucciani, Trilok Gurtu, Joe Zawinul, Scott Hamilton, Electro Deluxe, Yellow Jackets, Erik Truffaz, ONJ, Magma, Mike Stern, Dave Holland…)

De plus, c'est un lieu de répétitions (élèves de l’école, groupes partenaires), de résidences et un studio d'enregistrement (Steve Coleman, Archie Shepp, groupes locaux…)

Les partenaires artistiques du JAM  : Festival de Thau, Cosmic Groove, Festival Montpellier à 100 %, Le Garage électrique, Victoire 2, Association Brésil en France, Continuum, Festival International de la Guitare, Uni’sons, Folies Lyriques, Maison pour tous l’Escoutaïre….

2013 voit la création d’un Tremplin Jeunes Musiciens tout style musical.

Le JAM intervient aussi en milieu scolaire pour des interventions en écoles primaires, collèges et lycées.