Utilisateur:Caroline Ansel/Brouillon
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Marguerite Champendal
[modifier | modifier le code]Marguerite Champendal, née le 2 juin 1870 à Genève et morte le 25 octobre 1928, est la première Genevoise à avoir obtenu son doctorat en médecine, en 1900, à l'Université de Genève[1]. En plus de sa consultation médicale en cabinet privé, elle met en place plusieurs institutions pour promouvoir l'éducation des femmes et la pédiatrie. S'inspirant du modèle français, elle créée la Goutte de lait, qui a pour vocation de distribuer du lait pasteurisé pour les nourrissons et de conseiller les mères. En 1905, elle fonde l'école d'infirmières du Bon Secours, dans le but de former les jeunes femmes issues de la bourgeoisie pour soigner les malades indigents à domicile[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Marguerite Champendal, qui a fréquenté l'Ecole secondaire et supérieure de jeunes filles, manifeste très tôt son intention de devenir médecin, mais sa famille s'y oppose, trouvant cette profession trop scientifique pour une femme. Elle exerce donc le métier d'enseignante à Berlin, puis à Paris, avant que son père ne la laisse entrer à la faculté des sciences. Elle y obtient son baccalauréat, ce qui lui permet de suivre les cours de la faculté de médecine.
Peu avant la publication de sa thèse de doctorat, en 1900, elle découvre l'institution de la Goutte de lait lors d'un séjour à Paris. Elle met en place, en 1901 à Genève, un tel centre de distribution de lait pasteurisé et de conseil pour les mères de nourrissons, en plus d'être active dans son cabinet privé. L'école Le Bon Secours, qu'elle fonde en 1905, forme initialement des jeunes femmes issues de la bourgeoisie pour en faire des infirmières volontaires, avant de se développer en une Ecole de formation pour garde-malade. En 2002, peu avant de célébrer ses 100 ans, cette institution reconnue internationalement devient la Haute école de santé, de niveau universitaire. Mais ce n'est qu'en 2004 que le parlement genevois entérine cette transformation[3].
Marguerite Champendal est privat-docent de la Faculté de médecine de l'Université de Genève entre 1913 et 1919.
Ce n'est qu'en 1921 qu'elle devient membre de la Société médicale de Genève. En effet, il faut attendre les transformations sociales issues de la Première Guerre mondiale pour que les médecins masculins autorisent leurs collègues féminines à y adhérer, consacrant enfin la reconnaissance de leur égalité professionnelle.
"Etre en perpétuel devenir" est le credo de cette doctoresse, pédagogue visionnaire, qui meurt en pleine activité d'un arrêt cardiaque à l'âge de 58 ans.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Brigitte Mantilleri, Faces à Faces 06/09, Exposition Uni Dufour, Université de Genève, 2009, p. 84
- Erica Deuber Ziegler et Natalia Tikhonov (sous la direction), Les Femmes dans la mémoire de Genève, du XVe au XXe siècle, Etat de Genève et Éditions Suzanne Hurter, 2005, p 140-141
- « La Une de la FAO no 137 année 253 : 100 ans du Bon Secours : une fête mémorable au Bâtiment des Forces Motrices », sur www.geneve.ch (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]Site officiel de l'Université de Genève