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Isabelle Pinson
Isabelle Pinson, Autoportrait, 1823
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Isabelle ProteauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Conjoint
André-Pierre Pinson (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maîtres
Genres artistiques
Œuvres principales
L'Attrapeur de mouches (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Isabelle Pinson (née Proteau) est une artiste-peintre française, née à Paris en 1769 et morte en 1855. Spécialiste du portrait et des scènes de genre, elle expose au Salon de Paris de 1796 à 1812.

Plusieurs portraits signés « Pinson » et datés de la seconde moitié du XVIIIe siècle lui ont été attribués à tort : créés souvent alors qu'elle n'était pas née ou trop jeune, autographés d'un patronyme qu'elle ne porte qu'à compter de son mariage en 1792, elle ne peut en aucun cas les avoir peints. Ces oeuvres seraient plutôt à attribuer à Simon Pinson[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

  • lieu et date naissance
  • maître possible : Adélaïde Labille-Guiard, ds les livrets des salons de 1804 et 1806, elle se dit élève "de Mme Vincent et de M. Regnault" - idem dans les livrets originaux 1804 et 1806, ils ne s'agit donc pas d'une erreur de saisie. En 1801 et 1810, elle se dit cependant élève de MM. Vincent et Regnault.
  • mentionnée ds le Journal inédit de Madame Moitte, femme de Jean-Guillaume Moitte, statuaire, membre de l'Acad. des beaux-arts 1805-1807, 1932
    • A propos de ses dessins [d'Adélaïde Moitte], [celle-ci] relate: «Un ami de Barthélemy, en en voyant quelques uns chez lui, les avait pris pour des dessins de grand maître et avait manifesté l'intention d'en acquérir. Vien en faisait l'éloge, ainsi que Taunay l'aîné, Visconti, Van Loo, Mme Davin. Une seule note discordante -celle du peintre Vincent: il était venu en redingote et en bottes, et, comme je montrais à Madame Pinson mes dessins à la plume il affectait de dire qu'il perdait tout à fait la vue, le soir, afin d'avoir à en rien dire. Affaire de jalousie sans doute!» (Etrait de son journal p.62-63 chapitre III) ref
    • "[madame Pinson] ne manque pas de talent. Elle fait passablement le paysage, et les tableaux qu'elle se propose de mettre au Salon sont d'abord une femme qui arrange des fleurs sur sa cheminée. Elle est répétée dans la glace. Un autre, l'intérieur d'un appartement où on voit un lit antique sur lequel repose un enfant que sa mère endort au son de la lyre. II y a d'autres etudes."
    • source (Adélaïde-Marie-Anne Moitte, Un ménage d'artistes sous le premier empire; journal inédit de Madame Moitte...1805-1807. ed. by Paul Cottin (Paris: Librairie Plon, 1832), p. 221, cité par (en) Margaret A. Oppenheimer, Women Artists in Paris: 1791-1814 (thèse de doctorat en histoire de l'art), New York, New York University, Institute of Fine Arts, (présentation en ligne), p. 249 et note 445.
      • Descriptions de peintures présentées par I. Pinson au Salon de 1806


  • « Périn était intime du sculpteur Jean-Antoine Houdon et du chirurgien Pinson, dont il fit les portraits en miniature ainsi que ceux de leurs épouses »}} [les quatre portraits conservés au Louvre] (Nathalie Lemoine-Bouchard, « Louis-Lié Périn-Salbreux », dans Les Peintres en miniature actifs en France, 1650-1850, Paris, Éditions de l'Amateur, (ISBN 978-2-85917-468-2 et 2859174680), p. 414.)
  • https://www.reims.fr/fileadmin/reims/MEDIA/Presse/Petit_journal_Perin-Salbreux.pdf
  • Notice biographique sur Louis Perin peintre rémois, par M.A. Perin, son fils, communication de M. Fanart, Séance du 20 décembre 1844, dans Séances et Travaux de l'Académie de Reims, Premier volume, 5 juillet 1844 - 7 mars 1845, Reims, L. Jacquet, éditeur, 1845 ici


André-Pierre Pinson
  • Michel Lemire, Artistes et mortels, Paris, R. Chabaud, (ISBN 2-87749-019-X et 978-2-87749-019-1, OCLC 418130052).
  • Michel Lemire, Anne-Marie Slezec et Georges Boulinier, « Un anatomiste sculpteur sur cire à l'époque révolutionnaire : André-Pierre Pinson (1746-1828) », dans Scientifiques et sociétés pendant la Révolution et l’Empire : 114e Congrès national des sociétés savantes, Section histoire des sciences et des techniques, Paris, 1989, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, coll. « Actes des congrès nationaux des sociétés savantes », , p. 325-337.
  • Pinson au Salon de la Correspondance - nommé en 1792 chirurgien en chef des hôpitaux militaires de Saint-Denis (Franciade) et de Courbevoie



Simon Pinson
  • membre Académie de Saint-Luc (mention), collaborateur d'Alexandre Roslin
  • Jean-Baptiste Garand
  • PINSON, Simon Me-peintre, 1785-04-28 , grand-oncle maternel de la mineure BERGER. ici
  • Arrangement de succession par Simon PINSON, peintre à Paris, demeurant rue de Fg-S/t/-Denis, par Saint-Laurent, veuf MENAGEOT. .., 21 nov 1782 source ou ici
  • Contrat de mariage de Simon PINSON peintre rue Meslée, fils de Jean-Baptiste PINSON, metteur en oeuvre et a Catherine-Madeleine Desplats, avec Marie-Antoinette MENAGEOT, rue Meslée, par Saint-Nicolas-des-Champs fille de feu Pierre-Simon MENAGEOT, maître menuisier et de Geneviève HENAULT témoins : Jean-Baptiste-Antoine PINSON, bijoutier, frère, Julien PINSON, peintre, frère, Jean-Louis LEMAIRE, maître éventailliste, beau-frère, Pierre MENAGEOT, menuisier des bâtiments du roi, frère consanguin, Augustin MENAGEOT, maître peintre de l'Académie de Saint-Luc, frère., 1761 source
  • Parmi les créanciers de Jacques Benoit DELACROIX, receveur général de la généralité de Moulin, - Frederic-Guillaume DORGES maître menuisier en carosses à Paris, demeurant rue Neuve Saint-Martin, paroisse Saint-Nicolas des Champs, - Julien PINSON, maître peintre à Paris, rue au Maire, même paroisse, - Jean-Baptiste-Antoine PINSON, maître bijoutier à Paris, rue des Gravilliers, même par.- Simon PINSON, peintre de l'Académie de S/t/-Luc, rue Frepillon, même par. datés jusqu'en 1782. (1776-1782) source
  • beau-frère d'Augustin Ménageot, père de François-Guillaume Ménageot
    • sur celui-ci : Nicole Willk-Brocard, Augustin Ménageot (ca. 1700-1784), marchand de tableaux. Quelques jalons, Gazette des beaux-arts, vol. IV, 1998
  • portrait signé Pinson

Oeuvres[modifier | modifier le code]

Problèmes d'attribution[modifier | modifier le code]

Plusieurs portraits datés de la seconde moitié du XVIIIe siècle et signés « Pinson » lui ont été attribués à tort : créés souvent alors qu'elle n'était pas née ou trop jeune, autographés d'un patronyme qu'elle ne porte qu'à compter de son mariage en 1792, elle ne peut en aucun cas les avoir peints. Selon Xavier Salmon, historien de l'art spécialiste du XVIIIe siècle et directeur du Département des arts graphiques au Musée du Louvre, ces oeuvres seraient plutôt à attribuer à Simon Pinson[1].


Oeuvres faussement attribuées - musées
  • Portrait de Madame de Launay, marquise de Goron, 1780 (plusieurs versions), musée des Beaux-Arts, Rouen - Pop Joconde : avec ico - ici - ici
Oeuvres faussement attribuées - marché de l'art



Liste des oeuvres[modifier | modifier le code]



  • Rencontre de saint Germain et sainte Geneviève, dit aussi Saint Germain distribuant des aumônes, 1821 église Saint-Vincent-Saint-Germain de Saint-Germain-lès-Corbeil - signé : Isabelle Pinson, 1821 née Proteau
    • Palissy
    • Boulinier 2004, p. 253
    • Théodule Pinard, Mémoire historique et archéologique sur la commune de Saint-Germain-le-Vieux-Corbeil sur JSTOR (seulement partiel ?] - notice bnf, mentionné en p. 7-8 du tiré à part pas mentionné dans la version publiée dans la revue archéologique (en ligne sur JSTOR et Google Books), qui fait seulement 7 p., alors que le tiré à part fait 14 p. Doit être dans le tiré à part seulement. Pas trouvé la suite dans les autres numéros de la revue.
    • Louis Vollant, L'église de Saint-Germain-lez-Corbeil, 1893, p. 8, note 1 et représenté dans la planche XIII dans sa situation ancienne



Iconographie[modifier | modifier le code]

  • Bonnet 2002
  • Simons 2019

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Boulinier, « Une Artiste à l’École de Médecine de Paris : Isabelle Pinson (1769-1855) », Histoire des sciences médicales, vol. 31, nos 3-4,‎ , p. 351-357 (ISSN 0440-8888, lire en ligne [PDF]).
  • Xavier Salmon, Cent portraits pour un siècle : de la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI nature de l'ouvrage=catalogue d'exposition, Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019-1er mars 2020, Gand, Snoeck Ducaju & Zoon, (ISBN 978-94-6161-510-7 et 94-6161-510-8, OCLC 1119970466, lire en ligne), p. 183-187.
  • (en) Patricia Simons, « Isabelle Pinson’s Fly Catcher (1808): Genre, Anecdote, and Pictorial Theory », Journal18, no 7 « Animal »,‎ (ISSN 2470-5683, lire en ligne, consulté le ).
  • Nathalie Lemoine-Bouchard, Les Peintres en miniature actifs en France, 1650-1850, Paris, Éditions de l'Amateur, (ISBN 978-2-85917-468-2 et 2859174680).
  • (en) Margaret A. Oppenheimer, Women Artists in Paris: 1791-1814 (thèse de doctorat en histoire de l'art), New York, New York University, Institute of Fine Arts, (présentation en ligne).


  • Séverine Sofio, « L'art ne s'apprend pas aux dépens des mœurs ! » : construction du champ de l'art, genre et professionnalisation des artistes (1789-1848) (thèse de doctorat en sociologie), Paris, École des hautes études en sciences sociales, (lire en ligne). (Version publiée : Séverine Sofio, Artistes femmes : la parenthèse enchantée, XVIIIe-XIXe siècles, Paris, CNRS Éditions, (ISBN 978-2-271-09191-8 et 2-271-09191-8, OCLC 951547840))
  • Marie-Jo Bonnet, « Femmes peintres à leur travail : de l'autoportrait comme manifeste politique (XVIIIe-XIXe siècles) », Revue d’histoire moderne et contemporaine, no 3,‎ , p. 140-167 (ISSN 0048-8003, e-ISSN 1776-3045, DOI 10.3917/rhmc.493.0140, lire en ligne). Bonnet identifie trois toiles exposées par Pinson au Salon à des autoportraits :
    • 1800 Salon de l’An VIII : Une jeune personne dans son atelier regardant son portefeuille
    • 1804 Salon de l’An XII : Une femme à son chevalet avec une petite fille prés d’elle - le tableau est depuis réapparut sur le marché de l'art. Une comparaison avec l'autoportrait de 1823 d'Isabelle Pinson confirme que le tableau de 1804 est bien un portrait (Simons 2019)
    • 1806 Salon de l’An X : Jeune fille dessinant
  • Oppenheimer 1996 (vu : seule mention nouvelle : extrait du journal de Mme Moitte)
  • Notice biographique sur Louis Perin peintre rémois, par M.A. Perin, son fils, communication de M. Fanart, Séance du 20 décembre 1844, dans Séances et Travaux de l'Académie de Reims, Premier volume, 5 juillet 1844 - 7 mars 1845, Reims, L. Jacquet, éditeur, 1845, cité p. 273. ici


  • Benezit

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes de recherche[modifier | modifier le code]

  1. a et b Salmon 2019, p. 183, 187.