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Utilisateur:BayouRex/Brouillon

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Article détaillé : Fosterage.

Dans les sociétés anciennes, l'éducation des garçons était fréquemment confiée au frère de la mère (oncle maternel). Cette pratique était très répandue chez les Celtes, sous le nom de fosterage. Elle renforçait le contrôle de l'héritage, et donnait lieu à une expression aujourd'hui abandonnée, le beau-neveu, que l'on trouve dans la littérature médiévale. Cet usage perdure de nos jours dans certaines sociétés traditionnelles (Afrique, Haïti), on parle alors de société avunculaire.

FOSTERAGE (CULTURE CELTE)


De plus, le fosterage était pratiqué dans le but d’améliorer les conditions de vie de l’enfant qui se voyait confié à un membre de sa famille éloignée, que ce soit un oncle, un ami ou encore un parent relativement proche de la famille de la mère de celui-ci. [1]

L’idée étant ici de tenter d’assurer un meilleur avenir à l’enfant question qu’il puisse s’élever le mieux possible dans la société très divisée par les classes sociales à l’époque des Celtes dans l’actuelle Irlande et même en Angleterre et en France.

En effet, bien que les mariages rapprochant deux personnes issues de classes sociales différentes et dont les revenus et la renommée étaient opposées étaient possibles, ils étaient également très rares et les gens moins bien nantis qui se trouvaient dans les classes les plus pauvres et moins avantagées ne pouvaient pas s’élever au moyen d’une union, puisque les mariages étaient en grande majorité arrangés.[2]

La personne chez qui l’enfant sur lequel le fosterage était pratiqué était envoyée se trouvait la plupart du temps à être quelqu’un ayant une formation précise dans un domaine et pouvant enseigner ses connaissances au dit enfant. Le but étant de former l’enfant dans un métier utile et plus prestigieux que ce dont il bénéficiait au départ afin d’assurer une relève tout en lui permettant de monter dans l’échelle sociale.[3]



FOSTERAGE (PRISE EN CHARGE COLLECTIVE)


Aussi, le fosterage peut être vu de manière plus globale, puisque dans certaines communautés, notamment en Afrique, des groupes entiers de personnes pratiquent ce principe, mais au lieu de confier un enfant à une personne en particulier, c’est toute la communauté qui se voit attribuée des rôles précis dans l’éducation de l’enfant. Ainsi, l’idée de confier son enfant demeure, mais la manière de le faire est différente.

Le but de cette pratique est alors de faire bénéficier à tous les enfants faisant partie du groupe, l’expérience des membres qui le compose. Ces personnes croient que c’est la manière la plus efficace et complète d’éduquer un enfant.[4]

Aussi, les motivations qui poussent ces groupes de personnes à faire appel au fosterage sont différentes de celles des Celtes évoqués ci-dessus, puisqu’au lieu de rechercher une élévation sociale, ces groupes cherchent plutôt une forme d’entraide et de soutien collectif permettant aux enfants qui en bénéficient de mieux grandir et d’être plus soudés à leur communauté.[5]




[1] FERGUSON, Susan, « Why fostering kids was so popular in ancient Ireland » Ancient origins, Vol. 3 p.55-68


[2] LALLEMAND, Suzanne. « Adoption, fosterage et alliances » Anthropologie et sociétés, vol.12, n.2, 1988, p.25-40

[3] FLANNAGAN, K. Irish society, Children, and fosterage. Brehon Law Academy, 2009


[4] KAMGA, Monique, Éducation familiale et fosterage, Paris, Paperback, 2011, 374 pages


[5] DUPIRE, Marguerite « L’ambiguïté structurale du fosterage dans une société matriarcale » Anthropologie et sociétés, vol. 12, n.2, 1988, p.7-24