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Utilisateur:Baptbil/Brouillon/François-André Isambert (sociologue)

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Baptbil/Brouillon/François-André Isambert (sociologue)
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François-André Isambert, né à Coblence le 5 octobre 1924 et décédé à Bagneux le 18 février 2017, est un sociologue français spécialiste du catholicisme social en France, des aspects sociaux du sacré, et des relations entre religion et éthique. Il fut marié à la sociologue Viviane Isambert-Jamati. Il est l’arrière-arrière-petit-fils de François-André Isambert (1792-1857), jurisconsulte et avocat de l’abolition de l’esclavage[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il effectue ses études secondaires à Paris au lycée Janson-de-Sailly puis à Lyon. Il s’engage dans la Résistance avant de rejoindre la Première Armée française lors de la campagne de libération d’Alsace.

Agrégé de philosophie en 1947, il devient professeur au lycée Victor-Hugo de Besançon. En 1950, il se tourne vers la sociologie et devint assistant à la Sorbonne auprès de Georges Gurvitch. Il est nommé professeur de sociologie à Lille puis à Nanterre avant d'être élu en 1971 directeur d'études à la VIe section de l'École pratique des hautes études (future EHESS).

Il est avec Gabriel Le Bras, Jacques Maître et Henri Desroche l’un des membres fondateurs du Groupe de sociologie des religions, laboratoire de recherche créé au CNRS en 1954. Le même groupe fonde en 1956 la revue Archives de sciences sociales des religions dont Isambert fut l’un des membres actifs.

Ses premiers travaux portent sur les pratiques religieuses catholiques en France et sur les interrelations entre le catholicisme, le socialisme et la science du social : il consacre sa thèse de doctorat d’État (soutenue en 1966) à Philippe Buchez, personnalité du socialisme chrétien du XIXe siècle. Ses recherches se déplacent ensuite vers la sécularisation des sociétés occidentales puis vers l’histoire et la sociologie de la bioéthique. Il fonde le Groupe de sociologie de l’éthique (EHESS-CNRS) en 1978.

De foi catholique et engagé dans la gauche chrétienne (Il fut membre de la Jeunesse étudiante chrétienne et rejoignit dans les années 1950 l’Union des Chrétiens progressistes), François-André Isambert appartient à une génération de chercheurs entendant toutefois émanciper la sociologie religieuse de tout militantisme[2].

Il fut par ailleurs le cofondateur du Syndicat national des chercheurs scientifiques (SNCS). Il a présidé l’Association française de sociologie religieuse.

Principales publications[modifier | modifier le code]

  • Christianisme et classe ouvrière. Jalons pour une étude de sociologie historique, Tournai, Éditions Casterman, coll. « Religion et sociétés », 1961, 260 p.
  • De la charbonnerie au saint-simonisme. Étude sur la jeunesse de Buchez, Paris, Éditions de Minuit, coll. « Bibliothèque internationale de sociologie de la coopération », 1966, 200 p.
  • Buchez, ou l’âge théologique de la sociologie (1796-1865), Paris, Éditions Cujas, coll. « Genèses », 1967, 340 p.
  • Rite et efficacité symbolique. Essai d’anthropologie sociologique, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Rites et symboles », 1979, 224 p.
  • Atlas de la pratique religieuse des catholiques en France, avec Jean-Paul Terrenoire et al., Paris, Presses de la FNSP/Éditions du C.N.R.S., 1980, 187 p.
  • Le sens du sacré. Fête et religion populaire, Paris, Éditions de Minuit, coll. « Le sens commun », 1982, 314 p.
  • De la religion à l’éthique, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Sciences humaines et religions », 1992, 430 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Lassave, « In memoriam », Revue française de sociologie,‎ , p. I-II (lire en ligne)
  2. Emile Poulat, « Aux origines du « Groupe de Sociologie des Religions » et de ses Archives », Archives de sciences sociales des religions,‎ , p. 25-37 (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Lassave, « François-André Isambert, jointures et brisures », Cinq vies de recherche : à la naissance des archives, in Archives de sciences sociales des religions, hors-série, 2020, p. 83-117.
  • Pierre Lassave, « In memoriam », Revue française de sociologie, vol.58, n°1 (janv.-mars 2017), p. I-II.
  • Charles Mercier, « Les travaux consacrés au destin de la sociologie catholique du catholicisme en France : considérations introductives », Études d'histoire religieuse, vol.84 (1-2), p. 25-40.
  • Emile Poulat, « Aux origines du « Groupe de Sociologie des Religions » et de ses Archives », Archives de sciences sociales des religions, 136 (oct.-déc. 2006), p. 25-37.

Liens externes[modifier | modifier le code]