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On constate dès aujourd'hui des continuums urbains importants, de telle sorte qu'il est déjà possible d'apercevoir une « dorsale urbaine » continue de l'Ouest à l'Est du Nord économique du monde.


Œcuménopole, du grec οἰκουμένη (oikoumenê), « monde », et πόλις (polis), « ville » signifiant « une ville faite du monde entier » (1967), est un terme d'urbanisme prospectif faisant référence à un possible phénomène de fusion d'aires urbaines et de mégalopoles à l'échelle globale, constituant alors une seule cité mondiale continue.

Alors que les projections les plus récentes (2012) annoncent un "pic démographique" de neuf à dix milliards d'habitants entre 2050 et 2070, et que l'urbanisation progresse de façon rapide et constante dans toutes les parties du monde, en particulier dans les pays en développement, le concept d'Œcumenopole prend aujourd'hui un sens plus réaliste que celui qu'il pouvait avoir lors de sa théorisation dans les années soixante. On peut donc s'interroger sur les attributs de cette Ville-Monde pour mieux anticiper son éventuel développement.

On évoquera tout d'abord les prémisses théoriques ayant conduit au concept d'Œcumenopole, puis les caractéristiques de celles-ci, enfin les limites et critiques du concept de Ville-Monde.

Prémisses théoriques[modifier | modifier le code]

Bases réelles[modifier | modifier le code]

Cette idée est inspirée par la tendance à l'urbanisation et à la croissance de la population.

Précurseurs[modifier | modifier le code]

Avant que le mot ecumenopolis ne soit inventé, le leader religieux américain Thomas Lake Harris (1823-1906) mentionna des villes-planètes dans ses vers, et l'auteur de science-fiction Isaac Asimov utilise la « ville-planète » Trantor comme cadre de beaucoup de ses livres.

Doxiadis créa alors un scénario basé sur les traditions et les tendances du développement urbain de son temps, prédisant en premier une « Eperopolis », ville-continent qui serait basée dans la zone entre Londres, Paris, et Amsterdam (ou la « Banane bleue »/mégalopole européenne). Tandis que l'idée d'une seule aire urbaine globale prend forme dans nombre de travaux de science-fiction, le livre lui-même était une tentative sérieuse de considérer des changements de paysage longtemps dirigés résultant de l'expansion urbaine à grande échelle.

Les caractères de la Ville-Monde[modifier | modifier le code]

Aspect probable d'une œcuménopole (ici : Tokyo)
Aspect probable d'une œcuménopole (ici : Paris)
Aspect probable d'une œcuménopole (ici : New York)

Distinction entre Ville-Monde, et Ville Mondiale.

Il n'a jamais été envisagé que toutes les zones terrestres seraient pavées ; ce développement urbain s'étendrait plutôt dans des rubans à travers les continents. Une revue de l'actuelle disposition des lumières nocturnes terrestres révèle que ce type de modèle a vu le jour à certains endroits. Ce développement de l'aménagement entre hautement en corrélation avec le développement économique.

La zone urbaine globale s'étend à travers des régions mondiales traversées par des voies de transport importantes. Par exemple, l'Ecumenopolis en Amérique du Nord court le long de l'Interstate-95 passant par Portland, et le Maine jusqu'à Miami. En Asie du Sud, l'aménagement continu court de Hanoi à Bangkok puis, au sud par Phuket jusqu'à Singapour, et plus encore en aval vers l'Indonésie et l'Île de Java, pour se terminer à Bali.

La population mondiale a été modelée aux limites de 15 à 50 milliards d'individus. Doxiadis reconnut alors les contraintes quant au développement et en conclut une population globale de 15 milliards, principalement concentrée autour de bandes linéaires de zones urbaines développées, c'était le scénario le plus plaisant. Il devrait être reconnu que dans ce scénario de développement, les taux de croissance futurs se nivelleraient et seraient durables et que la majorité de la surface terrestre serait un espace libre.

Une version plus écologique peut être envisagée. Avec une population globale de 8 milliards, 80 % de celle-ci vivant dans des secteurs métropolitains traçant grossièrement un type d'œcuménopole mondial. Dans ce cas, les besoins en termes de matières premières sont réduits et il y a plus d'espace libre autour des zones développées. Les solutions en accord avec ce scénario peuvent aller de grandes zones périurbaines à certains endroits aux nœuds densément peuplés comme Hong Kong ou Mexico. En général, la densité moyenne des espaces urbains développés pourrait se rapprocher de celle des banlieues de l'Angleterre et du Japon, avec des loges rangées ou des maisons de ville avec des petits rez-de-jardin, ou des petites maisons de famille seules sur de très petits terrains.

Donnant une « nouvelle vague » technologique, peut-être commençant un jour ou l'autre du XXIIe siècle, une nouvelle croissance dont le jaillissement pourrait remodeler le paysage mais aussi l'augmentation de la population humaine mondiale, la poussant jusqu'à 50 à 100 milliards, voire plus encore. Cela pourrait produire au cours du temps quelque chose de plus similaire à l'imagination d'écrivains de science-fiction que le fait de penser à une planète-capitale hautement peuplée et développée entourée d'un ensemble de planètes fédérées. Les scénarios de science-fiction ici présentés ne furent pas, cependant, tels que l'auteur du livre percevait le développement global futur.

Situation spatio-temporelle[modifier | modifier le code]

Eléments favorables à la ville monde
Projection datée de l'existence de la ville monde

Limites et critiques de l'Ecumenopole[modifier | modifier le code]

Ordre politique et économique[modifier | modifier le code]

Politique d'urbanisme : réseaux et durabilité
Gestion administrative : Question d'un gouvernement mondial
Autosuffisance alimentaire et effondrement des échanges : l'achèvement de la mondialisation par une centralisation et concentration de fait

Écologie et santé[modifier | modifier le code]

Espaces verts, biosphère uniformisée et extension urbaine
Énergie et pollution
Santé et solutions

Sociologie et philosophie[modifier | modifier le code]

Uniformisation des comportements
Proximité paradoxale : même ville, éventuellement même gouvernement, mêmes habitus, mais distance réelle très importante
L’Homme à l'ère de la macro-agoraphobie et de la perte de tout contact avec la nature

Références[modifier | modifier le code]

Traitements fictifs[modifier | modifier le code]

Dans la science-fiction moderne, l'œcuménopole est devenu un sujet fréquent. Les capitales des empires galactiques sont typiquement dépeintes comme telles.
Les plus célèbres exemples d'œcuménopoles se trouvent dans la science fiction, avec par exemple Trantor, dans le cycle de Fondation d'Isaac Asimov, ou les moins scientifiques Coruscant, dans Star Wars.

On présente souvent l'œcuménopole comme un terre future ou alternative, comme dans les exemples suivants :

  • Dans la nouvelle de Robert Reed, intitulée Sœur Alice, la Terre est décrite ainsi : « Il n'y avait pas de continents, et pas de mer visible. Chaque mètre carré était recouvert par une verticale cité, belle et souvent célèbre. La croûte était au-dessous d'un volume spongieux de matière, de pierres, de diamants et d'autres matières exotiques, des villes moindres et les poches d'océan se sont blotties contre des fermes complexes où est produite chaque jour assez d'alimentation pour alimenter un quart de trillion (250 000 000 000 000 000 soit 2,5 × 1017) de personnes »
  • Dans les séries de David Wingrove, Chung Kuo
  • La mégastructure de Tsutomu Nihei dans la série de manga BLAME!
  • La Terre, dans une réalité alternative créée par les Borgs dans Star Trek: Premier Contact
  • Sur PlayStation 2, le jeu vidéo Star Ocean: Till the End of Time
  • En 200 000, vue brièvement du vaisseau T.A.R.D.I.S. dans la série Doctor Who : Un jeu (2005)
  • Sainte Terre (Terre), de Warhammer 40,000 et certains Mondes Ruches du même univers. Les Mondes Forges du même jeu sont une variation du concept, où, à la place d'une ville, la planète entière est couverte d'un complexe massif d'usines

D'autres représentations fictives plus ou moins sérieuses font état du caractère à la fois intemporel et récurrent de l'Ecumenopole dans la science-fiction, sous des formes diverses, notamment dans des jeux vidéos ou des bandes dessinées s'accommodant bien de ce type d'univers exotique. Ces mondes sont alors décrits soit sous une forme utopiste soit sous une forme catastrophiste et pessimiste.

Articles connexes[modifier | modifier le code]


Voir aussi[modifier | modifier le code]


Catégorie:Géographie humaine Catégorie:Géographie urbaine Catégorie:Sociologie Catégorie:Urbanisme Catégorie:Néologisme