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D'origine libanaise, Faten Safieddine est une artiste, photographe, critique d’art, documentariste, journaliste, née à Conakry en Guinée, le 23 avril 1954.

Son parcours est marqué par son engagement aux côtés des artistes marocains et de la défense du patrimoine artistique du Maroc.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formée à l’institut National des Beaux-Arts de Beyrouth, puis à l’école Nationale des Beaux Arts de Paris et à l’académie des Beaux Arts de Florence, elle a fréquenté l’école du Louvre à Paris, les ateliers de gravure de Paris, New York et Asilah et réside au Maroc dont elle a la nationalité depuis 1985.

Elle a été l'épouse de Mohammed Melehi, artiste-peintre marocain dont elle a eu deux filles et est aujourd'hui mariée à Pierre-André Dupire.

Parcours[modifier | modifier le code]

Très tôt engagée dans la vie artistique marocaine, elle réalise de 1991 à 1998 plusieurs documentaires sur des artistes contemporains marocains (Mohamed Drissi, Jilali Gharbaoui, Mohamed Melehi) ou étrangers (Rachad Salim) et signe en 1999 une série de 3 films sur l’art Contemporain au Maroc (Art Naïf – Sculpture - Signe, Symbole et Calligraphie)¹

De 1985 à 1994, dans le cadre du festival d’Asilah, devenu depuis haut lieu du dialogue entre les cultures du monde, elle organise expositions, stages, colloques et séminaires.

De 1990 à 1992, elle s'intéresse à l’habillement traditionnel marocain dans ses dimensions historiques et ethnographiques et coordonne plusieurs manifestations nationales et internationales sur ce thème. Elle est membre fondateur du Musée delle Trame de Gibellina (Italie)² et membre fondateur du Musée de Marrakech.

Attachée à la valorisation du patrimoine culturel et artistique marocain, elle collabore à l'action de la fondation autrichienne Arch, présidée par l’Archiduchesse d’Autriche Francesca Von Habsbourg (en), pour le projet de restauration de Monuments publics de la médina de Marrakech.³

En 1998, elle réalise pour le Métropolitan Museum of Art de New York un documentaire sur la restauration du Minbar de la Koutoubia et coordonne la même année, en partenariat avec le Ministère de la Culture marocain, la présentation du Minbar restauré au public.⁴

Son œuvre photographique, qui explore le thème de l’ombre et des reflets, a fait l’objet de plusieurs expositions internationales.⁵

Son installation «La Chrysalide/Métamorphoses» (2012) est un dispositif élaboré créant un monde d’illusions optiques où se confondent projections personnelles et perceptions sensorielles. L’installation abrite la projection d’un court-métrage coréalisé avec le réalisateur et photographe marocain Othman Zine et qui illustre, dans un style onirique, la lutte de la femme pour se libérer des conditionnements culturels et sociaux.

Une série photographique, « Chrysalides de lumières », a été tirée de cette installation.

Productions[modifier | modifier le code]

Documentaires

1991 : Drissi, peintre de l’Etrange
1991 : Anges et agneaux selon Rachad Salim
1993 : Gharbaoui, à corps et à cris
1995 : Melehi : La vague à l’âme
1998 : La restauration du Minbar de la Koutoubia (Image d’or au 3ème Festival International de l’Image des Métiers d’Art, Pézenas, France)
1999 : l’Art Contemporain au Maroc (1. L’Art Naïf. 2. La sculpture. 3. Le signe, le symbole et la calligraphie)

Video

2012 : La Chrysalide (court-métrage, co-réalisation : Othman Zine

Installation Video

2012 : Chrysalide/Métamorphosis

Flexible mirror, wood, metal, foam, cotton stuffing, cloth, screen, video projectors, sound system, aromas. 350 x 850x 350 cm

Première présentation : 4ème Biennale internationale de Marrakech

Expositions

2012 Exposition "Artistes du Monde". Espace Le Scribe - Harmattan Paris
2012 "Chrysalides de lumières". Photographies. 4ème Biennale internationale. Marrakech
2012 "Chrysalide/Métamorphoses". Installation vidéo. 4ème Biennale internationale. Marrakech
2011 "Ombres". Exposition photographique. Café Signes. Paris
2010 "Ombres croisées". Exposition photographique avec Othman Zine. Festival du Monde Arabe. Montréal. Canada
2010 "Corps voilé/dévoilé". Exposition photographique collective. Festival du Monde Arabe. Montréal. Canada
1982 Exposition collective à l’occasion du Jour de la Terre (Palestine), UNESCO, Paris
1979 Exposition individuelle, Galerie Workshop 77, Anvers, Belgique
1977 Exposition individuelle, Galerie La Cannebière, Abidjan, Côte d’Ivoire
1974 Exposition collective : "Vingt jeune artistes de l’École des Beaux-arts". Centre du Tourisme, Beyrouth, Liban
1974 Exposition collective, Salon du Printemps, Salle de l’UNESCO. Beyrouth, Liban

Références[modifier | modifier le code]

1. Maïssa Bateh-Selhami. Faten Safieddine, la passion faite femme Maroc Hebdo 2. Le Musée delle Trame et sa collection textile 3. La fondation Arch et son action 4. Malika El Jouhari. Le Minbar de la Koutoubia restauré sur l'Economiste 5. Khadija Smiri. Les Ombres de Faten Safieddine sur le Matin

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