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Utilisateur:Ahmed Harrouz/Brouillon

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Le patrimoine artistique pour reformuler la beauté de la Paix Festival des Andalousies à Essaouira 

Ahmed HARROUZ Publié dans L'opinion le 20 - 11 - 2009

Les Andalousies Atlantiques, rappelant leur pluriel en terme humain et culturel, dans ce festival à Essaouira (organisé en partenariat entre l'Association Essaouira Mogador et la Fondation des Trois Cultures), est une réelle écoute -il faut l'avouer- non seulement à des gammes de chant andalous commun (et partagé historiquement dans les deux rives méditerranéennes), mais aussi à des voix rapportant des points de vue lointaines, qui émettent des signes heureux ou des plaintes de circonstances, sociales ou politiques, ou du moins de mal compréhension en terme de formulations culturelles, nuancées tout de même par leurs subtilités de considération, morale, religieuse, spirituelle ou philosophique. Dans ce sens, l'art -dit-on- sera le discours de ceux qui réussissent là où des « politiques » échouent. Mais d'un autre coté -il faut aussi le dire-, si l'œil du politique ne peut plus cerner dans son regard la situation d'un conflit, d'un échange d'agression ou simplement du sous développement (local, régional ou international), c'est parce qu'il a trop vénéré « l'intellect » avec lequel il mesure « les feuilles de route » de son propre chemin, comme il compte ses privilèges personnels ou le nombre de ses costumes. A Dar Souiri, Shlomo Bar (avec sa casquette et sa simple chemise), ferma les yeux tendrement pour rejoindre profondément en lui-même les racines d'une poésie mystique ( judéo-marocaine) qu'il chanta dans ses gammes andalouses d'origine, avec une voix -sans façon ou arrogance- venant du fond de l'être qu'il est, tel n'importe quel simple et sincère croyant, faisant une prière pour la paix dans le monde. Les Andalousies Atlantiques à Essaouira, sous sympathique prétexte d'un festival (organisé dans sa 6ème édition, entre le 29 octobre et le 1er novembre), demeure une authentique et intime rencontre entre artistes musiciens, chanteurs et chercheurs, venant de différentes régions de la méditerranée, pour s'accorder dans les gammes andalouses avec la population de cette cité, ainsi qu'avec ses amis et visiteurs, et chanter -contre toute amnésie- le chant ancestral qui est partagé entre des humains de différentes confessions religieuses, musulmane, juive ou chrétienne. C'est pour dire que c'est une subtile célébration des valeurs humaines et esthétiques qui composent l'harmonie d'une vie commune, d'hier comme celle d'aujourd'hui et qui dessine (par ce qu'elle inspire) un avenir de bonheur, d'art et de paix entre tous les fils et descendants d'Abraham, vivant dans l'espace méditerranéen ou partout dans le monde. Des artistes, venus d'Europe, d'Amérique, d'Orient ou même d'extrême Orient, s'associent à d'autres, Marocains et Algériens, pour rendre hommage -lors de ce festival- à la mémoire des artistes défuntes Hajja Ghita El-Oufir et Zohra L'Fassia ; celle-ci chantait -déjà dans les années vingt- les paroles décrivant la liberté réclamée à l'époque par toute la nation face à l'occupation d'autre fois, mais cela avec art et sincérité dans l'expression du patriotisme, et avec l'entendement d'un esprit judéo-marocain d'une identité sociétale commune. Hommage à deux grandes dames de la musique C'est ainsi que rendre hommage à Ghita El-Oufir ou Zohra L'Fassia c'est se réapproprier ce patrimoine de vécu humain et culturel commun, souligne André Azoulay , qui accuse « tout penchant à l'amnésie » et invite à célébrer la beauté d'avoir tous été là, « porteurs d'une Andalousie ancestrale de vie civilisationnelle commune, de bonheur et de paix », dont les message devraient être traduits à travers tout l'espace méditerranéen. Mais bien évidemment, la lecture de la problématique politique à l'Est de la méditerranée, Ahmed Harzenni (du CCDH) l'a bien relevée -et notée entre les lignes-, en invitant à  faire revivre et personnifier concrètement les valeurs de cette « Andalousie » entre palestiniens et israéliens, tout en suggérant la reconnaissance d'un « monde de minorités » ; dans le même sens, Harzenni n'a pas laissé passer sous silence le militantisme de juifs Marocains (tel que ou Serfati ou Assidon ou Amrane El-Maleh..) pour le droit -également- du peuple Palestinien-, comme pour le droit de leurs propres concitoyens au Maroc, pour les valeurs de la liberté et de la dignité humaine. Cela , bien sur, n'amoindrit pas la sensibilité d'autres juifs d'origine marocaine -ou originaires d'autres pays- qui, au sein même de la société Israélienne défendent et se battent pour le droit du peuple Palestinien(rapporte-t-on), avec la même conviction qu'ils expriment dans leur attachement au « droit à la terre ». A la manière dont ce forum -« Identité et transmission »- propose sa singularité et sa douceur de réplique, c'est par le chant de Fouad Didi ou de Leila Lmrini , ou encore de la voix angélique de Françoise Atlan ou celle -nostalgique- du Cheikh Morris El-Medioni, qui rectifie les règles (et le tir) de la communication et souligne l'intimité d'être à Essaouira pour s'exprimer avec différence, et aussi pour parler tous de fraternité et d'amour. Mais bien sûr, combien les authentiques artistes savent -par sensibilité instinctive- que les politiques ne leur feraient pas dire ce qu'ils n'ont pas dit, ceci est aussi le secret (de ces artistes) à faire découvrir à ces « politiques » qui devraient se méfier plus de leur excentricité que de leurs erreurs techniques dans l'histoire des gestions de conflits, ou d'état de sous développement. Et pour cause, c'est bel et bien l'excentricité « politico-ethnique » qui a toujours finit -durant l'histoire- dans une idéologie fasciste (ou néo-nazie), avant de se tirer une balle dans la tête !.. Dans le même sens, le Ministre de la Communication l'a aussi rappelé dans ce forum, en soulignant le nécessaire accord entre « politique et esthétique » dans la structuration du droit de bien « vivre » au lieu de se limiter à la perfection de bien « dire », tout en soulignant la volonté de savoir harmoniser au Maroc « pluralité et singularité » culturelle, afin de bien tracer un agenda pour l'avenir.