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Attilio De Feo (1894-1985) Peintre et photographe, il est une figure de la résistance antifasciste italienne en France, notamment dans la région de Toulouse.

Né à Ortodonico, Montecorice, en Campanie (Sud de l'Italie) en 1894, Attilio De Feo devient peintre et photographe. Il s’installe à Tripoli, en Libye, entre 1924 et 1928, où il ouvre un studio photo. Il émigre ensuite à Paris en juillet 1932. Hostile au régime fasciste, il distribue brochures et périodiques antifascistes et adhère au mouvement Giustizia e Libertà après l'assassinat de Carlo et Nello Rosselli. Attilio De Feo est le photographe de leurs funérailles qui ont lieu à Paris le 19 Juin 1937. Il en tire un album commémoratif, relié en cuir rouge et composé de 24 pages cartonnées contenant chacune deux photos. Cet album reste une source d’information sur la cérémonie funèbre des deux frères, parrainée par la Ligue des droits de l’homme et la Maison des syndicats (33, rue de la Grange aux Belles), et la procession à travers les rues de Paris au cimetière du Père Lachaise. Cet album sert à la alimenter la résistance antifasciste. Il a été décrit par Chiara Colombini. [1] Il part vivre ensuite en Belgique, vivant d'abord à Bruxelles puis à Charleroi. Il rentre en France au moment de l'occupation nazie et s'installe à Toulouse. Il fonde avec Joseph Marcetti, membre du Parti communiste italien, et Nino Pelloni, membre du Parti socialiste italien, fin 1943, le premier CIL (Comité italien de libération) à Toulouse. Ce comité diffuse des tracts pour assurer la libération nationale et se soustraire aux réquisitions du Reich [2] [3] Il a fini sa vie à Nice.

</gallery> Attilio De Feo dans sa trentième année

  1. Chiara Colombini, L'album fotografico dei funerali di Carlo e Nello Rosselli. Rappresentazione e autorappresentazione di GL in I fratelli Rosselli. L'antifascismo e l'esilio, Alessandro Giacone ed Éric Vial (cur.), Roma, Carocci, 2011, pp. 128-152, [prefazione di Oscar Luigi Scalfaro]
  2. Laure Teulières, Immigrés d'Italie et paysans de France, 1920-1944, Presses universitaires du Mirail, 2002, p. 250
  3. Dominique Lormier, Le Livre d'or de la Résistance dans le Sud-Ouest, Bordeaux, éd. Sud-Ouest,‎ 1991, p.167.