Aller au contenu

Utilisateur:ASTROAD/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Henri THERME Artiste Peintre Né le 28 mai 1910 au Creusot (S & L) Décédé en octobre 1971

- Ecole des BEAUX-ARTS. - Académie de Montmartre : élève de Yvan CERF, Jean PUY, CAMOIN. - Influence de CEZANNE, LHOTE, GLEIZES, DELAUNAY, BRAQUE. Prédilection pour SEURAT et BRUEGHEL. -

·Le Peintre de la Bourgogne par excellence.

· Président de la Société des Amis des Arts de l’Yonne. · Rédacteur de " Le Groupe " petite revue des arts et des lettres. · Rédacteur durant de nombreuses années d’une rubrique consacrées aux Arts dans le quotidien l’Yonne Républicaine et le journal Terres Latines ·

THERME Henri René est né le 28 mai 1910 au Creusot d’une vieille famille bourguignonne. Il réside dès son enfance à Paris. Ses parents le destinent au métier d’ingénieur, mais très tôt, il peint en autodidacte, puis entre aux Beaux-Arts, et ensuite à l’Académie Montmartre avec pour professeurs Yvan Cerf, Jean Puy, Camoin. L’essentiel de l’œuvre d’Henri Therme est une constante dialectique entre ces deux sollicitations : mathématiques, géométrisme même, et sensibilité ou poésie, dialectique qui ne refuse ni l’humour ni la naïveté ( peut-être à titre de défense contre une inquiétude sinon une angoisse sous-jacente) et qui s’est nourrie en outre moins des enseignements de l’école, d’académisme que de l’étude des maîtres du passé, de Bruegel à Cézanne, et des maîtres contemporains fauves, cubistes, surréalistes, abstraits, ou d’un de leur théoricien Henri Lhotte, dont on sait combien lui-même a été pénétré d’esprit géométrique. ( M. Bracard : Henri Therme ou le mathématicien-poète le 02 mai 1969 )." manie du dessin " et l’attirance pour la couleur,

…Yvan Cerf lui inculquera le goût de la géométrie et de l’architecture, qui provoquera un engouement de l’artiste pour les théories et l’univers du " discontinu " du cubisme. Therme s’intéressera vivement aux " décompositions " et " recompositions " de Braque, Lhotte, Gleizes, aux rythmes de contrastes simultanés de Robert Delaunay, au mouvement de la rotation des astres qu'il essaiera de transcrire dans ses toiles…. Réalisme poétique, basé sur une construction architectonique…Sa palette s’anime essentiellement de verts nuancés, du plus soutenu au plus tendre, rehaussés de jaunes orangés. . Peintre de l’atmosphère par excellence, Therme sait rendre avec sensibilité les frémissements de la nature, les féeries de tous les spectacles de la planète et leur intensité de vie…C’est le monde objectif, corrigé par l’œil du poète. Mais aussi par l’équilibre de la construction, par l’ordonnance de la composition, par la quête incessante de la pureté, l’art de Therme rejoint indubitablement celui des Maîtres anciens. (Christine Gleiny dans une biographie consacrée à Henri Therme avec pour titre : - Un réaliste poétique – Henri Therme). Dans une quarantaine de dessins représentant les vues de Rome, du midi de la France, et de la Bourgogne, Therme confirme la qualité par une extrême sensibilité, initie le spectateur à la finesse, à la vibration et aux subtilités du trait, il construit les oppositions bien senties de clarté différenciée (Christine Gleiny dans la revue Arts). Henri Therme travaille d’après des dessins, il laisse décanter et fidèle à Delacroix, observe ce principe : " la nature est le dictionnaire dont la mémoire est le filtre. " (V. Roy – 1965.) .

Sa santé est défaillante, ses amis organiseront du 25 avril au 11 mai 1969 à la salle Saint Germain d’Auxerre sa dernière grande exposition intitulée : 30 ANS DE PEINTURE. Dans LE PEINTRE l’unique revue du monde consacrée au domaine de la peinture, bimensuel du 1er juin 1969 on peut lire : La Société des Arts de l’Yonne présente - à l’Abbaye de Saint Germain – trente ans de peinture de Henri THERME. Nous y voyons d’abord, des toiles de ses débuts, semi-figuratives mais qui révèlent déjà, par leurs lignes et leurs couleurs, le poète. Ce réalisme poétique s’accentue au long des années, pour aboutir aux tableaux que nous connaissons bien. La palette va des bleus les plus nuancés aux verts dont le peintre joue avec aisance aussi bien dans ses paysages que dans ses natures mortes. Therme nous promène à travers la Provence et la Bourgogne dont il est originaire. Il rend avec une sensibilité profonde les spectacles de la nature au fil des heures et des saisons. Des dessins complètent cette belle exposition que nous regrettons de ne pas voir à Paris. Delindry rappellera : R. Cognat écrivait dès 1935 dans " Beaux-Arts " : les peintures naïves d’Henri Therme évoquent Brueghel. J Chabanon et Y Bligné :de Henri Therme, deux paysages symphoniques qui nous comblent d’aise ( 1956, Indépendants ). D. Pipard : Ce peintre n’est plus à découvrir. Ce qui charme dans son art, c’est un raffinement qui frise le " casse-gueule " un peu comme un lied de Schubert est toujours au bord de la romance sans jamais y sombrer. C’est délicieux, sensible, raffiné sans jamais être ennuyeux. 1958 Arts : contentons-nous de mentionner Foujita, Therme, Kischka, Hambourg, Pressmane.

Suivons M. Bracard pour une visite guidée : Commençons par la nature morte qui est du début de la carrière de l’artiste, les légumes sur une table, d’une facture encore toute traditionnelle et d’une époque où la réalité était rendue telle quelle, sans transposition personnelle. En dessous, une scène d’inondation dans le goût de Brueghel par la vivacité ironique… Et enfin tout un panneau où, sous l’influence cubiste, la réalité subit une simplification dans la scène de la gare, une dislocation dans les Cavaliers de l’Apocalypse ( souvenirs de l’été 1940 ), accompagnée d’une giration et d’un mouvement en profondeur dans le paysage ( qui rappelle le constructivisme et le rayonisme russes des années 1910 ) et où, à l’extrême même, en haut à droite toute réalité disparaît dans une gerbe pyramidale de couleurs jaillissantes. Avec cette dernière œuvre, le peintre rejoignait l’abstraction. Mais il n’y est pas resté : de son propre aveu, il y étouffait, dans une atmosphère trop raréfiée. Aussi toute la suite de l’exposition montre un retour au monde réel, mais, et c’est l’essentiel, vivifié, rythmé et charpenté par cette incursion initiale dans l’avant-garde. On pourra par exemple regarder la scène de vendange, qui suit, sourdement mais lisiblement, animé par l’ovale qui entoure les vendangeurs, ou, mieux encore, décomposer les deux paysages de rivière, l’un où dominent les jaunes acides, l’autre où dominent les bleus et les verts, mais tous deux construits sur un mouvement ascendant des courbes, des volumes et des couleurs que vient équilibrer l’horizontale affirmée du pont. Et ainsi du reste de l’exposition. Mais Therme interprète encore la réalité d’une autre façon, moins intellectuelle celle-là, et franchement poétique : en créant un monde irréel à partir d’éléments réels. Tantôt ces éléments réels sont intégrés dans un univers ouvertement féerique et leur rapprochement inhabituel qui débouche sur l’étrange, c’est le cas du tableau illustrant la légende médiévale du Golo à travers des souvenirs de Maeterlinck : scène d’amour et de mort dans un paysage de neiges sous le regard goguenard et menaçant d’un arbre à visage humain, à propos de laquelle on a pu parler de surréalisme… Que l’on regarde par exemple la naïveté des canards nets comme des découpures de carton et discrètement hors de proportion avec le paysage du Morvan baigné de bleu clair, la vue, inspirée de Saumur, avec sa cathédrale diaphane, comme sans attache terrestre, avec la vile où l’on retrouve en revanche dans les minuscules patineurs minutieux et lilliputiens de Brueghel, ou encore cet étonnant jardin trempé sous l’arc-en-ciel d’où se dégage toute la fraîcheur claire et l’étrangeté de l’après pluie, et même tout simplement la faucheuse, toute banale en apparence, mais si patiemment fouillée dans ses moindres détails qu’elle cesse d’être une machine agricole pour devenir un insolite objet esthétique doué d’une vie propre.

EXPOSITIONS (liste non exhaustive ) - Salon des Tuileries de 1935 à 1939. - Fresque à l’Exposition de 1937. · Salon d’Automne. ( Sociétaire ) · Salon des Indépendants. (Sociétaire) · Salon du dessin et de la peinture à l’eau. (Sociétaire) · Société Nationale des Beaux-Arts. (Sociétaire) · Salon des Indépendants (Membre du Comité) · Salon Terres Latines. (Membre du Comité) - Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris Salon de la Nationale des Beaux-Arts 1959 Salon comparaison depuis sa création-1935- - Musée de l’Ile de France. · Musée Galliera à Paris 1943 - thème : Le sport dans l’art. 1967 - thème : Les peintres témoins de leur temps. - Concours du Prix de l’Ile de France 1954, retenu pour la dernière sélection. Nombreuses galeries parisiennes dont : · Galerie Durand Ruel, exposition annuelle. ( Groupe des Trois Dimensions ) - Galerie Welter ( nombreuses expositions ). · Galerie Dauphine. · Galerie du Colisée (sous la présidence d’André Roussin ). · Galerie Synthèse ( grande vente ) · Galerie Roy Volmar. · Galerie Louis Gérau. · Galerie Notre Dame, groupe diversités. · Galerie 25 " Clochers de l’Ile de France. " Exposition de Groupes….. · En banlieue parisienne : - Conches -5ème Salon Artistique - Fontainebleau -Salon des Trois S - Honfleur -9ème Salon des Artistes. - Meudon, Asnières, Sceaux… En Province : - Auxerre - Abbaye Saint Germain. - Lyon - Salon du Printemps1960 - Salon d’Automne. · Deauville - Nouvelle galerie d’Eté. · Tarbes - Galerie Malhes 1967. · Vichy - XI ème Salon de l’Académie de Vernet · Lille - Galerie Monsallut. A l’étranger : - The Leger Galleries, Londres 1936 " The Circus " · Maison de France à Londres 1937. · Ière Biennale Internazionale d’Arte Marinara, Genova 1951 · II ème Biennale du Musée d’Art moderne de São Paulo 1953. · Tokyo, Palais des Beaux-Arts. · Mexico, Vienne….

· ŒUVRES ACQUISES - Musée de l’Etat, - Musée de la Ville de Paris - Musée d’Auxerre - Musée du Creusot. - Grandes collections particulières en France, - et à l’étranger ( New York, San Francisco, Tokyo, Vienne, Genève ….)

Dernières ventes le 24 avril 2013 Galerie Piasa à Paris : Lever du jour, Le pin ; L'inondation ; Les poseurs de rails ; La grue jumelée ; La relève ; Le Printemps ; Les mineurs ; L'usine; Vendange en Bourgogne, Le pêcheur méditerranéen ; Une scène de la gare ; Le jardin sous la pluie ; Nocturne n°2; La légende du saule ; Le tremblement de terre.