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Antoine de Gabrielli de Gubbio, né le 4 janvier 1959 à Paris XIII, est spécialiste du travail et de ses implications dans la vie des couples.
Il intervient régulièrement dans le monde du travail et les médias sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.
Biographie[modifier | modifier le code]
Famille et vie privée[modifier | modifier le code]
Antoine de Gabrielli de Gubbio est issu d'une famille aristocratique italienne, originaire de Gubbio, en Ombrie. En 1302, son ancêtre Cante de’ Gabrielli da Gubbio, Podestà de Florence, prononce l’exil de Dante de Florence. Famille Guelfe tout au long du 15ème et 16ème siècle, les Gabrielli sont des acteurs politiques et militaires clefs de la Renaissance, en tant que podestà, Capitaines du Peuple et chefs d’armées. La branche dont descend Antoine de Gabrielli s’installe à Rome au 16ème siècle. Elle compte notamment Pietro Gabrielli, sénateur de Rome, député auprès de Napoléon. C’est de Rome que provient Bartolomeo de Gabrielli, envoyé par le pape Grégoire XIII en tant que gouverneur dans le Comtat Venaissin pour s’opposer aux menées protestantes. Il fonde à Avignon la branche française de cette famille, donnant lieu à une lignée principalement composée de militaires et de juristes. En septembre 2017, à l’occasion du 700ème anniversaire de l’exil de Dante, Antoine de Gabrielli est invité à Gubbio à débattre avec Sperello di Serego Alighieri, astrophysicien, descendant direct du poète Dante Alighieri. En 2021, il défend son ancêtre Cante lors de la révision du procès de Dante initiée par l’avocat florentin Alessandro Traversi.
De parents médecins, Antoine de Gabrielli naît le 4 janvier 1959 à Paris XIIIème. Lycéen à Corbeil-Essonnes, il est très tôt confronté dans l’ébullition des années 70 aux questions sociales, syndicales et politiques. Elles marqueront profondément son adolescence et demeurent au coeur de ses réflexions d’adulte. Il est frappé par la personnalité de sa mère, à l’époque l’une des rares femmes médecin françaises, et la passion partagée de ses parents pour la médecine : il s’intéresse très tôt au sens du travail et au travail des femmes. En 1987 il épouse Béatrice de Gourcuff, diplômée de HEC. Il a pour frère Jérôme de Gabrielli, administrateur d'entreprises, trésorier de l'Amicale Jean-Baptiste Salis, conseiller municipal à Itteville, décédé en septembre 2021 dans un tragique accident d'avion.
Études[modifier | modifier le code]
Antoine de Gabrielli intègre l’ESSEC en 1980. Polyglotte, il pratique, outre le français, l’anglais, l’italien, le portugais et le japonais. Durant un échange universitaire à l’Université Luigi Bocconi, à Milan, il noue de solides amitiés avec des condisciples qui deviendront des personnalités économiques, politiques ou universitaires italiennes de premier plan.
Activité professionnelle[modifier | modifier le code]
Antoine de Gabrielli débute sa carrière en 1984 au sein du Groupe Unilever. En 1985 il intégre la branche française des Parfums Oscar de la Renta, dont il prend en charge le marketing.
En 1988, il est co-fondateur de l'entreprise Companieros, qui se spécialisera progressivement sur la question du sens au travail, de l’égalité professionnelle entre hommes et femmes et de l’intégration professionnelle des personnes handicapées.
A partir de 2009, Antoine de Gabrielli se consacre en totalité à la question de l’égalité professionnelle entre hommes et femmes. Il lance HF Management, dispositif innovant de formation en cordées à l’égalité professionnelle, programme suivi depuis par plusieurs milliers d’étudiants et de cadres d’entreprise. En 2011, il fonde l’association Mercredi-c-papa, pour porter dans le monde politique et syndical une réflexion sur la nécessaire baisse du travail des hommes comme condition de l’égalité professionnelle entre hommes et femmes. Cette approche innovante lui donnera l’occasion de rencontrer de nombreux leaders politiques et syndicaux, d’écrire une série d’articles et d’intervenir dans de nombreuses conventions professionnelles. Il formule dans ce cadre deux concepts explicatifs clefs : le plancher de verre, et le système des vases communicants entre temps des hommes et des femmes dans les couples. En 2011, il est auditionné par l’Assemblée Nationale sur la question de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. En 2012 et 2013, il participe au Comité égalité hommes-femmes du Medef. En 2013, il lance le programme Happy Men & Women Share More, premier dispositif de formation sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes, conçu en particulier pour y impliquer les hommes. En 2015, il conçoit la « Matrice du sens au travail » qui permet à une organisation d’identifier rapidement ses pratiques déclusives en matière d'égalité professionnelle entre hommes et femmes. En 2017, sur invitation de l’Ambassade de France au Japon et de l’Institut français du Japon, il est invité à intervenir au cours d’un cycle de conférences et de rencontres universitaires sur l'égalité hommes-femmes.
A partir de 2019, il décide de se consacrer à l’écriture et se met progressivement en retrait de Companieros, qu'il quitte définitivement en 2022. Il partage désormais son temps entre Rome et la région parisienne.
Publications[modifier | modifier le code]
«S’émanciper à deux, le couple, le travail et l’égalité», édité en 2024 par les éditions du Rocher.
75 ans après l’appel de Simone de Beauvoir à l’émancipation des femmes par le travail, Antoine de Gabrielli appelle à l’émancipation des couples vis à vis d’un travail qui doit d’abord servir les couples.
Antoine de Gabrielli considère que, pour chaque couple, il y a un choix à faire, une nouvelle égalité à construire, libre, singulière et créative, afin que le travail, rémunéré ou non, devienne un tout à son service. Il propose dès maintenant, pour accompagner cette « émancipation à deux », de changer le monde du travail et transformer la société, afin de faciliter la vie des couples et construire de nouveaux équilibres.
Notes et références[modifier | modifier le code]
« Les inégalités de genre sont-elles solubles dans le couple ? Antoine de Gabrielli propose de nouvelles voies pour progresser vers l’égalité entre les genres. Echanges avec un homme engagé » Challenges, Anne-Marie Rocco, 14 février 2024.
« Dans son livre S’émanciper à deux, Antoine de Gabrielli plaide pour un rééquilibrage des temps disponibles entre conjoints, facteur d’égalité professionnelle », Le Figaro, 14 février 2024.
« Antoine de Gabrielli, L’invité du 13/14, Repenser le monde du travail pour favoriser l'égalité homme-femme » France Inter 21 février 2024.
« Interview Antoine de Gabrielli : Le couple doit être au centre des politiques publiques », La Croix, 21 février 2024
« L’émancipation se vit aujourd’hui à deux » Interview Antoine de Gabrielli, Famille Chrétienne, 1er mars 2024.
« Antoine de Gabrielli, Le couple, le travail et l’égalité. » Interview par République Souveraine, 8 mars 2024.
« Dans son essai S'émanciper à deux - Le couple, le travail et l'égalité, Antoine de Gabrielli critique le monde du travail dans nos sociétés modernes qui, selon lui, est le premier responsable de la fragilisation du couple. » Figaro Entretien avec Antoine de Gabrielli, 8 mars 2024
« Interview Antoine de Gabrielli - Le couple, le travail et l’égalité » SMART JOB cercle RH, 14 mars 2024.
« Interview Antoine de Gabrielli - Comment concilier couple et travail aujourd’hui ? », Flore Pierson, La Vie Hebdo, 25 mars 2024.
« Italie : le procès de l'écrivain Dante sera-t-il révisé, 700 ans après sa mort ? » Radio France, 21 mai 2021, Bruce de Galzain.
« Accusé Dante, Levez-vous ! » France Culture 12 mai 2021 Pauline Petit.
« Dante's descendant to take part in 'retrial' of poet's 1302 corruption case » The Guardian 5 février 2021.
« Contro il mio avo Dante una condanna politica. Quel processo è da rifare » Corriere della Sera 31 janvier 2021 Marco Gasperetti
Tribune « En Allemagne, les quotas de femmes en entreprise ne font que masquer les vrais obstacles », Le Figaro 25 janvier 2021.
« Ce ne sont pas les femmes, mais le travail qu'il faut changer », Capital 19 juillet 2019, Christine Regnier.
« Fête des pères : ces pères qui partent (enfin) plus tôt du travail » Madame Figaro 19 juin 2016, Lucille Quillet.
« Antoine de Gabrielli et ses "Happy men" luttent contre les inégalités hommes-femmes en entreprise. » TV5 Monde 2015
« Récit : Happy Men, hérauts de la parité », Libération, 23 juin 2015, Virginie Ballet.
« Comment prouver à la gent masculine que plus d’égalité ne la lèsera pas », Le Monde, 5 juin 2015, société, Julia Pascual.
« Et si l'égalité professionnelle était avant tout un sujet d’hommes? » Challenge 6 juin 2015, Justine Babin.
« Egalité : après les réseaux de femmes, les réseaux d’hommes », Les Échos, 11 juin 2015, Marie-Sophie Ramspacher.
« Les «Happy Men», ces cadres qui ne veulent plus mettre de côté leur vie de famille », Le Figaro 28 juillet 2015, Marine Pelletier.
« Happy Men, le réseau d'hommes contre le sacrifice de la vie perso au boulot » Le Figaro/AFP 22 juin 2015.
« Egalité professionnelle: l'homme est-il l'avenir de la femme? » L’EXPRESS, 9 janvier 2014 Sandrine Chesnel.
« Les hommes cadres sortent du silence sur leur équilibre vie privée-vie professionnelle. L'égalité professionnelle n’est pas qu’une problématique de femmes. » 11 décembre 2014, Gaëlle Picut.
Tribune « Vie familiale : les hommes ne sont pas des lâches... leurs employeurs, si » Atlantico 31 juillet 2013.
« Antoine de Gabrielli: "Il faut briser l'omerta masculine sur la frustation de vie familiale » Interview France 24, 17 octobre 2013.
« Antoine de Gabrielli, croisé de la mixité en entreprise », Le Monde, 16 décembre 2013, économie, L’homme de la semaine. Gaëlle Picut.
« Égalité professionnelle : les hommes s’engagent », ELLE, 2013, Clémence Leveau.
« Intervention Antoine de Gabrielli », Le sexisme c’est pas mon genre, Ministère des Droits des femmes, 2012.
Tribune « Managez les compétences, pas les femmes ! » Atlantico 13 avril 2012.