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Utilisateur:20130901DEMJUL/Brouillon

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Courrier Français de Gironde[modifier | modifier le code]

Le Courrier Français de Gironde est un journal hebdomadaire régional dont le siège social se situe à Bordeaux. Il fait partie du Groupe Courrier Français et membre du Syndicat de la Presse Hebdomadaire Régionale (S.P.H.R). Son directeur de publication s'appelle Bernard Cattanéo. Le journal sort tous les vendredis.

Histoire[modifier | modifier le code]

A la sortie de la Seconde Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

Avant la dernière guerre, il existait à Bordeaux un quotidien catholique, La Liberté du Sud-Ouest (8 éditions régionales), et un hebdomadaire catholique, La Liberté du Dimanche (10 éditions régionales), fondés au début du XXème siècle et installés rue de Grassi. En 1940, le directeur était le chanoine Peuch, directeur de l’Enseignement libre du diocèse de Bordeaux.

À la Libération, comme partout en France, les deux journaux et les “Croix” diocésaines concernées furent suspendus et leurs biens confisqués. Deux nouveaux journaux prirent leur suite : Courrier Français du Sud-Ouest (quotidien) et Courrier Français du Dimanche (hebdomadaire) nés dans la Résistance. Une société fut fondée rue du Palais-Gallien sous l’égide de Monseigneur Feltin, archevêque de Bordeaux. Elle comprenait des personnalités représentant les milieux industriels et, d’une certaine façon, l’éventail des opinions diverses au sein du monde catholique. Cette société, la S.A. de presse et d'édition du Courrier Français (S.A.C.F.), fit de mauvaises affaires et dut déposer son bilan le 30 juin 1947 avec un passif considérable. Quelques jours après, le 11 juillet, les responsables diocésains de Courrier Français du Dimanche se réunirent et décidèrent, en accord avec leurs évêques, qu’il n’était pas possible de laisser disparaître une oeuvre de presse intéressant 14 diocèses. Ils choisirent donc de reprendre le journal directement pour essayer de le sauver. Ils désignèrent comme leur mandataire Albert Garrigues, ancien dirigeant de la Jeunesse Etudiante Chrétienne (JEC), alors responsable des éditions du Lot-et-Garonne, du Tarn-et-Garonne et du Gers de Courrier Français du Dimanche.

La Société du Palais-Gallien[modifier | modifier le code]

Le 25 juillet 1947 naissait la Société du Palais-Gallien pour la presse et l'édition (S.P.G.) dont Albert Garrigues fut nommé gérant. L’hebdomadaire reparut aussitôt. La S.P.G. se trouvait devant une situation critique. La S.A.C.F., en effet, avait créé beaucoup de passif et il n’y avait aucun actif, car ni l’imprimerie ni l’immeuble ne lui appartenaient. La Société du Palais-Gallien prit l’engagement de couvrir le passif de la société en liquidation et de redresser la situation de l’entreprise en équilibrant une gestion très compromise. Elle engagea une procédure judiciaire longue et difficile pour racheter à l'Etat son imprimerie qui avait été confisquée et qu'elle put récupérer en vertu de la loi du 2 août 1954, moyennant un paiement échelonné sur quinze ans. En 1956, la société éditrice racheta l'hebdomadaire L'Echo de l'ouest à Nantes.

En 1967, le passif de la S.A.C.F. était intégralement remboursé par la S.P.G. Celle-ci avait également acquis les actions de la société propriétaire de l’immeuble, ce qui lui permit d’entreprendre des travaux indispensables. La situation de la S.P.G. était alors saine. Tous les achats avaient été effectués avec ses propres ressources sans faire appel à des concours extérieurs et elle avait réalisé un gros effort de modernisation de l’imprimerie.

En 1968, la S.P.G. racheta l'hebdomadaire La Vie Corrézienne à Brive. Mais 1968 fut aussi l'année des grèves ; celles-ci désorganisèrent la production, alourdirent les conditions de fabrication, éloignèrent du journal des clients dont la parution avait été compromise. Elles se produisirent aussi à un moment où la crise religieuse remettait en question l’opportunité d’une presse explicitement catholique. L’entreprise sortit de l’épreuve affaiblie, alors que des clients importants exigeaient la transformation de l’imprimerie avec le passage à la photocomposition et à l’offset: soit cette mutation se faisait vite, soit ils changeaient d’imprimeur. Enfin, Courrier Français bénéficiait d'un lectorat important et fidèle, mais souffrait de graves faiblesses techniques : photos mal imprimées, couleurs imprécises, lisibilité insuffisante,... Il fut donc décidé d’acquérir une rotative offset et de créer un laboratoire pour transformer le plomb en plaques métalliques d’impression. Les réserves de la société, les ouvertures de crédit de la banque et les budgets prévisibles permettaient un amortissement normal de l’opération. En outre, de nouveaux clients (dont un important hebdomadaire catholique) s’étaient engagés à rejoindre Courrier Français, apportant ainsi un complément de ressources très important. Mais la dévaluation imprévisible de 1969 (le matériel américain était payé en dollars), l’encadrement sévère du crédit qui s’ensuivit, l’évolution défavorable des recettes de publicité et la défaillance des clients placèrent la société dans une situation difficile au cours de l’année 1970.

La naissance de la Société Nouvelle[modifier | modifier le code]

Les évêques associés, alertés par Monseigneur Maziers, archevêque de Bordeaux et actionnaire de référence, conclurent à la nécessité de céder l’imprimerie pour sauver le journal. Cela étant, les négociations furent difficiles, donnant lieu de la part des partenaires en cause à des manoeuvres ayant pour but de mettre la main sur l’ensemble de l’entreprise sans bourse délier. Grâce à la fermeté de la direction, au soutien des évêques et aux mesures prises pour protéger le journal, Courrier Français put maintenir son entière liberté rédactionnelle. La Société Nouvelle Courrier Français fut fondée en décembre 1971 avec les mêmes associés diocésains et reprit la gestion de l'hebdomadaire à compter du 1er janvier 1972. Quelques mois plus tard, l'entreprise n’avait plus ni imprimerie (les journaux furent sous-traités) ni immeuble (elle loua des bureaux rue Vital-Carles) mais pouvait se targuer d'avoir conservé son indépendance.

Des années 1980 aux années 2000[modifier | modifier le code]

En 1980, elle acquit un immeuble rue de la Croix-de-Seguey (les anciens bureaux de l'archevêché de Bordeaux) pour y transférer son siège social (revendu en 2010).

En 1991, Albert Garrigues se retire complètement et laisse la place à son successeur Bernard Cattanéo. En 1992, la Société Nouvelle fonda une imprimerie qui fut arrêtée en 2012 faute de retrouver son équilibre au coeur de la crise des imprimeries de presse. De 1995 à 2000, Courrier Français a piloté en Gironde un tiré à part mensuel destiné au marché du travail Compétences pour l'Emploi.

La Société Nouvelle Courrier Français a eu jusqu’en 2008 comme associés les représentants des diocèses concernés par les éditions locales. Mais l'institution ecclésiale se trouvant de plus en plus en porte-à-faux dans le monde de l'entreprise, les évêques souhaitèrent se désengager. Un processus de cession se mit en place et, le 1er octobre 2008, le groupe a été repris par la holding Presse et Médias du Sud-Ouest (P.M.S.O.), présidée par Bernard Cattanéo et constituée pour l'occasion par l'équipe de direction des journaux. PMSO est donc à ce jour propriétaire de Courrier Français (8 éditions: Charente, Charente-Maritime, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Vienne), de L'Echo de l'Ouest (Nantes et Vendée), de La Vie Corrézienne (Brive) et de La Renaissance du Loir-Et-Cher (Blois).

Depuis 2010[modifier | modifier le code]

Le siège de l'entreprise a déménagé en août 2010 pour s'installer dans la zone d’activités Aliénor d’Aquitaine, à Bordeaux-Lac. En janvier 2012 a été créée ALC Régie, une filiale chargée entre autres de la diffusion et de la publicité de l'ensemble des hebdomadaires du groupe. En mars 2013, l'édition Gironde de Courrier Français est devenue Courrier de Gironde.

Notes et références[modifier | modifier le code]

1- Site Internet : www.courrierdegironde.fr ;

2- "Un demi-siècle de Presse bordelaise", sous la direction de Jean Ladoire (Les Cahiers de la Mémoire n°5, William Blake and Co, 1994) ;

3- Site Internet : www.courrier-français.com ;

4- Site Internet : www.sphr.fr