Upsilon Andromedae e

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Upsilon Andromedae e
Étoile
Nom Upsilon Andromedae
Constellation Andromède
Ascension droite 01h 36m 47,84s
Déclinaison +41° 24′ 19,6″
Type spectral F8V

Localisation dans la constellation : Andromède

(Voir situation dans la constellation : Andromède)
Caractéristiques orbitales
Demi-grand axe (a) 5,245 6 ± 0,000 67  UA  [1]
Excentricité (e) 0,005 36 ± 0,000 44  [1]
Période (P) 3 848,86 ± 0,74  d  [1]
Argument du périastre (ω) 367,3 ± 2,3 °  [1]
Caractéristiques physiques
Masse (m) ≥ 1,059 ± 0,028 MJ [1]
Découverte
Découvreurs S. Curiel et al[1].
Méthode vitesses radiales
Date
Statut Confirmée[2]

Upsilon Andromedae e, couramment abrégée υ And e, serait une exoplanète située à 44 années-lumière (13,5 pc) du Soleil, dans la constellation d'Andromède, une dizaine de degrés à l'est de la galaxie d'Andromède. C'est la planète la plus éloignée d'upsilon Andromedae A, une étoile de la séquence principale de type spectral F8V, d'environ 1,3 masse solaire et 3,3 milliards d'années, donc semblable au Soleil mais plus jeune, plus massive et plus lumineuse.

Cette étoile binaire, dont le compagnon est upsilon Andromedae B, une naine rouge de type spectral M4.5V orbitant à au moins 750 UA de l'étoile principale, possède un système planétaire dont quatre corps ont été identifiés à ce jour :

Planète Masse
(MJ)
Demi-grand axe
(UA)
Période orbitale
(d)
Excentricité
  υ And b   1,4[3]   0,0595 ± 0,0034   4,617136 ± 0,000047   0,013 ± 0,016
  υ And c   13,98+2.3
−5.3
[3]
  0,832 ± 0,048   241,33 ± 0,20   0,224 ± 0,021
  υ And d   10,25+0.7
−3.3
[3]
  2,53 ± 0,15   1 278,1 ± 2,9   0,267 ± 0,021
  υ And e   ≥ 1,059 ± 0,028[1]   5,2456 ± 0,00067[1]   3 848,86 ± 0,74[1]   0,00536 ± 0,00044[1]
Système planétaire d'upsilon Andromedae[4].

Caractéristiques physiques et orbitales[modifier | modifier le code]

L'inclinaison de υ And e étant pour l'heure inconnue, sa masse ne peut être estimée qu'avec une borne inférieure de l'ordre de la masse de Jupiter — cas où la Terre serait située exactement dans le plan orbital de la planète ; sa masse réelle a cependant de fortes chances d'être assez nettement supérieure, υ And c et υ And d ayant chacune une masse supérieure à dix masses joviennes. Elle bouclerait son orbite en un peu plus de dix ans et demi à environ 5,25 UA de son étoile, c'est-à-dire à peu de chose près la distance de Jupiter au Soleil, avec une excentricité remarquablement faible qui tranche avec la très forte excentricité des deuxième et troisième planètes du système.

Détectée fin 2010[1] par la méthode des vitesses radiales dans une région qu'on a longtemps considérée comme instable[5] mais dont la stabilité aurait été établie en 2007[6], υ And e est aujourd'hui considérée comme « confirmée » par le SIMBAD[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k (en) S. Curiel, J. Cantó, L. Georgiev, C. E. Chávez et A. Poveda, « A fourth planet orbiting υ Andromedae », Astronomy & Astrophysics, vol. 525,‎ , A78 (lire en ligne) DOI 10.1051/0004-6361/201015693
  2. a et b (en) Centre de Données de Strasbourg SIMBAD.
  3. a b et c (en) Barbara E. McArthur, G. Fritz. Benedict, Rory Barnes, Eder Martioli, Sylvain Korzennik, Ed Nelan et R. Paul Butler, « New Observational Constraints on the υ Andromedae System with Data from the Hubble Space Telescope and Hobby Eberly Telescope », The Astrophysical Journal, vol. 715, no 2,‎ , p. 1203-1220 (lire en ligne)
    DOI 10.1088/0004-637X/715/2/1203 [PDF] HubbleSite.org – 2010 McArthur et al, « New Observational Constraints on the υ Andromedae System with Data from the Hubble Space Telescope and Hobby Eberly Telescope ».
  4. (en) J. T. Wright, S. Upadhyay, G. W. Marcy, D. A. Fischer, Eric B. Ford et John Asher Johnson, « Ten new and updated multiplanet systems and a survey of exoplanetary systems », The Astrophysical Journal, vol. 693, no 2,‎ , p. 1084-1099 (lire en ligne) DOI 10.1088/0004-637X/693/2/1084
  5. (en) Eric B. Ford, Verene Lystad et Frederic A. Rasio, « Planet–planet scattering in the upsilon Andromedae system », Nature, vol. 434,‎ , p. 873-876 (lire en ligne) DOI 10.1038/nature03427 PMID 15829958
  6. (en) arXiv.org Rory Barnes et Richard Greenberg, « Extrasolar Planet Interactions », soumis le 21 janvier 2008, non publié.