Traviès
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Charles-Joseph Traviès de Villers, dit Traviès, né le à Wülflingen dans le canton de Zurich et mort le à Paris, est un peintre et caricaturiste suisse, naturalisé français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Élève de François-Joseph Heim et de l'École des beaux-arts de Paris, Traviès commence une carrière de peintre de genre, faisant ses débuts au Salon de peinture et de sculpture en 1823. Il n'aura jamais aucun succès dans ce domaine, si ce n'est une commande de l'État, en 1853, pour un Jésus et la Samaritaine. C'est dans le domaine de la caricature qu'il se fera connaître. Il collabore aux journaux La Caricature et Le Charivari, dirigés par Charles Philipon. C'est là qu'il crée en 1832 son personnage de Mayeux (parfois aussi Mahieux), un bossu qui incarne tous les défauts de la bourgeoisie sous Louis-Philippe. Tous les grands caricaturistes parisiens de l'époque reprendront le personnage de Mayeux : Daumier, Grandville, Robillard, Delaporte. Balzac lui-même écrira sous pseudonyme deux articles : M. Mahieux au bal de l'Opéra et M. Mahieux en société. Il inspira un couple de personnages typiques du Carnaval de Paris.
La loi sur la presse du 9 septembre 1835 proscrit la caricature politique, et Traviès, comme beaucoup de ses collègues, se lance dans le dessin de mœurs, s'intéressant aux comportements populaires et aux petits métiers. Il illustre par ailleurs des romans de Balzac.
Il est le frère du peintre animalier Édouard Traviès.
- Œuvres de Traviès
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Gravure en couleurs représentant le personnage bossu « Mayeux ». L'inscription sous l'image indique : « Charles, Louis, Philippe, Henry Dieu-donné, Mayeux, né à Paris le 7 Fructidor an 2 décoré du lys et de la croix de Juillet, membre du caveau moderne et de plusieurs Académies savantes », 1831.
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Jésus et la Samaritaine (1853), abbatiale Saint-Gilles de Saint-Gilles.
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« Faut avouer que l'gouvernement à une bien drôle de tête », paru dans La Caricature du .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Cette caricature a été originellement publiée dans Panthéon charivarique vers 1840. La légende indiquait : « Son talent est aussi proéminent que son nez ».
Annexes
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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