Théophile Peyron

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Théophile Peyron
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Le clocher vu du cloître, à l'asile d'aliénés où fut interné Vincent Van Gogh

Théophile Zacharie Auguste Peyron (Viens, [1] - Saint-Rémy-de-Provence, [2]) est le médecin-chef de l'asile pour aliénés mentaux de Saint-Rémy-de-ProvenceVincent van Gogh s'est rendu de lui-même et où il a été interné le pour « hallucinations auditives et visuelles » jusqu'au .

Ancien médecin militaire de la marine, puis ophtalmologue à Marseille[3], Peyron n'a pas de compétence particulière en psychiatrie, et à l'époque ne dispose d'aucun traitement pour les troubles psychiatriques. L'asile, installé dans les locaux de l'ancien monastère Saint-Paul-de-Mausole qu'il dirige, est géré comme une caserne de manière paternelle et distante. Hommes et femmes internés sont séparés, les plus pauvres dorment dans la salle commune, les plus fortunés louent une chambre. Van Gogh dispose de deux pièces que lui a louées son frère, une pour dormir, une pour peindre. Peyron note dans le registre d'admission le  : « J’estime… que M. Van Gogh est sujet à des attaques d'épilepsie fort éloignées les unes des autres et qu’il y a lieu de le soumettre à une observation prolongée dans l’établissement ».

Peyron entretenait une correspondance régulière avec Théo, le frère de Vincent, connue par trois lettres. Dans celle du , en se refusant à donner tout diagnostic de la maladie qui affecte « gravement » Vincent, il évoque une « forme d'épilepsie » après la première crise à l'asile, confirmant ainsi le diagnostic que Vincent Van Gogh donne dans sa lettre du [4]. Cependant Peyron autorisait Vincent Van Gogh à sortir et à peindre dans la campagne accompagné de l'infirmier Georges Poulet. En à la suite de la seconde crise durant laquelle Van Gogh va tenter de manger de la peinture, Peyron lui interdit de peindre. Peyron agira de même après la troisième crise de , au cours de laquelle Van Gogh a encore tenté d'avaler de la peinture, ne lui autorisant que la pratique du dessin. La quatrième crise a lieu au cours d'une sortie autorisée par Peyron à Arles et dure deux mois, entre février et . Peyron autorise finalement Vincent, sur la recommandation de Théo et de Pissarro, à rejoindre Paul Gachet à Auvers-sur-Oise.

Notes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François-Bernard Michel, La Face humaine de Vincent Van Gogh, Grasset, 1999.
  • Alain Mothe, Vincent Van Gogh à Auvers-sur-Oise, Valhermeil, 1987.