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Tamara Volokhova

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Tamara Volokhova
Illustration.
Fonctions
Attachée de presse et conseillère technique au Parlement Européen
Biographie
Date de naissance (34 ans)
Lieu de naissance Rostov-sur-le-Don, RSFSR (URSS)
Nationalité Soviétique (jusqu'en 1991)
Russe (depuis 1991)
Française (depuis 2016)
Parti politique Rassemblement national

Tamara Volokhova (en russe : Тамара Волохова), née le à Rostov-sur-le-Don, devenue conseillère puis militante politique. Au Parlement européen, elle travaille auprès du Rassemblement national (RN), principal parti d'extrême droite en France.

Elle est mentionnée dans quelques controverses en raison de ses liens potentiels avec des agents russes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Tamara Volokhova naît le à Rostov-sur-le-Don, dans le sud-ouest de la Russie. Elle arrive seule à Strasbourg en 2007 à l’âge de 17 ans. Elle poursuit ses études à l'université Robert-Schuman et à la European Communication School, tout en travaillant occasionnellement comme mannequin. Elle obtient la nationalité française en 2016 [1].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Tamara Volokhova commence sa carrière au Parlement européen en 2012 et rejoint ensuite le groupe d’extrême droite dans lequel siègeait Philippe de Villiers. En 2014, elle devient assistante parlementaire d'Aymeric Chauprade, eurodéputé du Front national. Elle accompagne plusieurs eurodéputés lors de voyages en Russie et en Crimée occupée, période durant laquelle elle est en contact avec des personnalités influentes à Moscou[1].

En 2016, elle rejoint le groupe Identité et démocratie, dont fait partie le RN, en tant que conseillère politique. Proche de Thierry Mariani, elle se rend en Crimée annexée et à Saint-Pétersbourg pour « observer » les élections parlementaires en Russie. En 2021, elle est promue conseillère technique du groupe au sein de la commission des affaires étrangères du Parlement européen. Elle est colistière du conseiller régional Jean-Claude Bader (RN) pour les élections départementales de 2021 en Alsace[2],[3].

Controverses[modifier | modifier le code]

binationalité franco-russe[modifier | modifier le code]

Tamara Volokhova est impliquée dans plusieurs controverses, notamment en lien avec sa double nationalité franco-russe et d'éventuels liens avec des agents russes. Lors d'un débat en juin 2024, le Premier ministre Gabriel Attal met en lumière sa position sensible en tant que binationale, questionnant ainsi la politique du RN sur les emplois sensibles pour les binationaux[1].

Soupçons d'ingérence étrangère[modifier | modifier le code]

Des accusations d'ingérence étrangère sont également portées contre elle. Le chercheur Anton Chekhovtsov alerte sur son rôle potentiel de relais entre Moscou et l'extrême droite européenne[4]. Une enquête de Mediapart publiée en novembre 2023 révèle qu'une note confidentielle de la DGSI mentionne Tamara Volokhova comme un possible agent d'influence du Kremlin. Malgré ces accusations, le RN la défend fermement, niant toute implication dans des activités d'espionnage ou d'influence étrangère[1],[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Matthieu Suc et Marine Turchi, « Tamara Volokhova, cette binationale qui embarrasse Jordan Bardella », Mediapart,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  2. Guillaume Krempp, « À Strasbourg, une agent d'influence russe et un fan de Johnny pour représenter le RN aux élections départementales », Rue89 Strasbourg,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  3. Philippe Dossmann, « Élections départementales. Canton Strasbourg 2 : Jean-Claude Bader et Tamara Volokhova (RN) unis « contre la gauche radicalisée » », Dernières Nouvelles d'Alsace, (consulté le )
  4. Anton Chekhovtsov, « Malgré des paroles fortes, le Parlement européen ne s'attaque pas aux agents d'influence du Kremlin », sur Desk Russie, (consulté le )
  5. Marine Turchi et Madeleine Leroyer, « Prêt russe : des mails hackés révèlent la proximité entre Marine Le Pen et le pouvoir poutinien », Mediapart,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]