Tête de cheval blanc

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Tête de cheval blanc
Artiste
Date
1815
Technique
Dimensions (H × L)
65 × 54 cm
Propriétaire
No d’inventaire
RF 544Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Tête de cheval blanc est un tableau à l'huile sur toile du peintre français Théodore Géricault, daté de 1815, et conservé au musée du Louvre. Ce portrait montre une tête de cheval claire au regard profond, surgissant d'un fond sombre.

Réalisation

Géricault réalise ce tableau avant son voyage en Italie. Il en marque le châssis d'un numéro à l'encre[1]. Le tableau est réalisé peu de temps avant sa mort[2]. Il le considère comme un autoportrait, le tableau ayant la particularité d'avoir été réalisé « sans confrontation avec un cheval vivant », à partir d'une gravure peu connue de Carle Vernet[3].

Description

C'est un tableau figuratif, représentant une tête de cheval blanc[4] traitée comme un portrait[5]. Anatole France note que le traitement de l'ensemble donne au tableau une dimension fantastique, la tête du cheval, pâle avec des ombres marquées et une arête du nez apparente, semblant surgir du fond sombre[4].

Parcours du tableau

Le tableau est donné au musée du Louvre en 1889[6].

Réception

Il s'agit d'un des plus célèbres tableaux de Gericault[2]. Le fils du peintre George-Hippolyte Gericault l'aime particulièrement, y retrouvant une image de son père, qu'il n'a jamais connu[7]. Andrée Chedid note à son propos que « L'âme de Gericault hante l’œil droit de ce cheval et son regard lointain ; ce regard planté dans l'ailleurs, dans l'absence, dans la mort prochaine »[2]. Jean Rochefort témoigne également de son admiration pour cette œuvre[8].

En 2016, Olivier Supiot réalise un roman graphique mettant en vedette ce tableau, qui prend vie dans les galeries du musée du Louvre : Le cheval qui ne voulait pas être une œuvre d'art[9].

Notes et références

  1. Charles Clément, Géricault: étude biographique et critique, avec le Catalogue raisonné de l'oeuvre du maître, Didier, , 2e éd., 426 p., p. 284.
  2. a b et c Jean-Louis Gouraud, « Hommage à Andrée Chedid », Cheval Chevaux, Éditions du Rocher, no 6,‎ (ISBN 2268004597 et 9782268004594).
  3. Yves Michaud, Le Renouvellement de l'observation dans les sciences, vol. 9 de Université de tous les savoirs, Odile Jacob, , 288 p. (ISBN 2738169848 et 9782738169846, lire en ligne), p. 57.
  4. a et b Edith Tendron, Anatole France inconnu, vol. 1 de Collection "Histoire et critique littéraires", Éditions du CEFAL, , 240 p. (ISBN 2871300461 et 9782871300465), p. 123.
  5. Dominique Williatte et Jean-Jacques Breton, L'Histoire de la peinture Pour les Nuls, EDI8, coll. « Pour les Nuls Culture Générale », , 600 p. (ISBN 2754042741 et 9782754042741), p. 234.
  6. Germain Bazin et Théodore Géricault, Théodore Géricault: étude critique, documents et catalogue raisonné, vol. 3, Bibliothèque des arts, (ISBN 2850470333 et 9782850470332).
  7. Carmen Boustani, Andrée Chedid. L'Écriture de l'amour, Flammarion, 407 p. (ISBN 2081387255 et 9782081387256), p. 84.
  8. Jérôme Garcin, Galops, Editions Gallimard, 191 p. (ISBN 207248992X et 9782072489921), p. 88.
  9. Eric Guillaud, « Le cheval qui ne voulait plus être une oeuvre d'art : la nouvelle BD de l'Angevin Olivier Supiot », France 3 Pays de la Loire,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Article connexe

Bibliographie