Aller au contenu

Souimanga

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Souimanga
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Souimanga » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
Souimanga de Palestine mâle (Nectarinia osea)

Taxons concernés

Souimanga, de son nom malgache sohimanga, est le nom vernaculaire de 126 espèces de passereaux d'après la classification de référence (version 2.3, 2009) du Congrès ornithologique international. Ils sont regroupés au sein de 15 genres et forment, avec les Arachnothères (et les Dicées, suivant les auteurs), la famille des Nectariniidés.

Description physique

[modifier | modifier le code]

Comme tous les membres de la famille, ces espèces se trouvent dans la majorité des zones tropicales et subtropicales d'Afrique, d'Eurasie jusqu'en Australie. Les Souimangas sont des passereaux et non pas des Trochilidae comme les colibris, auxquels les néophytes les apparentent souvent.

Ils sont d'aspect et de taille variable (entre 8 et 23 cm). Mais généralement il s'agit d'oiseaux de petite taille, moins de 15 cm[1]. Leur bec est souvent long, fin et légèrement courbé pour butiner les fleurs. Ils ont également une langue tubulaire, qui va chercher le nectar. Mais certaines espèces possèdent un bec court, ou bien fort (généralement les espèces insectivores). Pour la plupart des espèces le dimorphisme sexuel est très marqué. Les mâles ont un plumage vivement coloré et irisé, alors que les femelles sont le plus souvent ternes (gris, brun ou/et olive)[1],[2]. Certaines espèces ne sont pas (peu) dimorphiques sexuellement. Les mâles de certaines espèces sont plus grands que les femelles car ils portent des filets à la queue, qui augmentent significativement leur taille.

Comportement

[modifier | modifier le code]

Ces oiseaux sont en général solitaires, même s'ils se rassemblent parfois sur les sites de nourrissage en groupe important. Ils sont, surtout les mâles, agressifs et très territoriaux, autant envers les autres individus de leur espèce, qu’envers les autres oiseaux. Très actifs, ils défendent violemment leur source de nourriture. Les Souimangas, comme le nom de leur famille l’indique sont nectarivores. Ils butinent les fleurs de plantes diverses, le plus souvent protées, bruyères et aloès. Ils agrémentent ce régime avec quelques insectes (moucherons, moustiques, araignées, etc.). Certaines espèces sont essentiellement insectivores comme les arachnothères.

Nidification

[modifier | modifier le code]

Généralement les Souimangas sont solitaires, mais durant la saison de reproduction les individus vivent en couple. Les femelles pondent entre 2 et 3 œufs, parfois moins, dans un nid piriforme, fait de brindilles et de diverses fibres végétales soigneusement maintenues par des toiles d’araignées.

Habitat et répartition

[modifier | modifier le code]

Les Souimangas vivent dans des milieux aussi différents que leur distribution leur permet. Ces oiseaux sont présents dans la majorité des zones tropicales et subtropicales de l’Ancien Monde. En Afrique, on les trouve depuis les savanes sahéliennes depuis la Mauritanie jusqu’au Soudan et de là jusqu’au cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud. Ils sont aussi présents dans les îles alentour : Sao Tomé-et-Principe, Madagascar, les Mascareignes et les Seychelles. On trouve aussi quelques espèces au Moyen-Orient, depuis l’Égypte et la Péninsule Arabique jusqu’en Iran. On en trouve également en Asie un nombre important. Depuis l’Afghanistan jusqu’au centre de la Chine au nord et dans les îles de la Sonde au sud. On trouve quelques espèces en Australasie depuis la Nouvelle-Guinée et les îles Salomon jusque dans le centre de l’Australie. Une seule espèce vit en Australie. Leurs habitats correspond à cette immense aire de répartition : déserts, savanes arides, savanes humides, broussailles, forêts galeries, forêts pluviales primaires, forêts secondaires, cultures, forêts de montagne, bambouseraies, fynbos, étage alpin des montagnes. Ils sont aussi assez commun dans les jardins car leur régime leur demande un apport important de fleurs.

Étymologie

[modifier | modifier le code]

Le terme « Souimanga » est d'origine malgache[3]. Il peut s'écrire sans tréma, avec ou sans trait d'union.

Conservation et menaces

[modifier | modifier le code]

D'après iucnredlist.org, consulté le  :

Les espèces en danger (EN)

Les espèces vulnérables (VU)

Comparé à d'autres familles il y a peu d'espèces menacées chez les Souimangas. Sur les sept espèces ci-dessus 6 sont africaines et 4 vivent en Tanzanie. Le Souimanga de Sao Tomé, vit sur l'île du même nom, le Souimanga de Rockefeller vit à l'est de la République démocratique du Congo et le Souimanga des Sangi vient de Sangihe en Indonésie. La principale menace est la destruction de leur habitat, c'est le cas de ces espèces qui vivent en forêt primaire, qui peu à peu se réduisent pour laisser place à des cultures.

D'après la classification de référence (version 2.3, 2009) du Congrès ornithologique international et les noms normalisés du CINFO (ordre alphabétique) :

  1. a et b Ron Demey et Benoît. Paepegaey, Oiseaux de l'Afrique de l'Ouest (ISBN 978-2-603-02396-9 et 2-603-02396-9, OCLC 944442325, lire en ligne)
  2. Georges Bouet, Oiseaux d'Afrique Tropicale,
  3. Informations lexicographiques et étymologiques de « Souimanga » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales