Sonatine de Jongen

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Sonatine
op. 88
Page de titre imprimée sur papier fin
Page de titre de l'édition originale (1938)

Genre Sonatine
Nb. de mouvements 3
Musique Joseph Jongen
Effectif piano
Durée approximative min
Dates de composition Août 1929
Dédicataire Christiane Jongen

La Sonatine op. 88, est une œuvre pour piano de Joseph Jongen composée en 1929.

Composition[modifier | modifier le code]

Joseph Jongen compose sa Sonatine op. 88 en 1929[1]. La partition est dédiée à Christiane Jongen, la fille du compositeur[2].

Structure[modifier | modifier le code]

L'œuvre est en trois mouvements, « triptyque de proportions modestes[1] » :

  1. « Sonatine ». Allegretto en sol majeur, à deux temps (noté 2/2) ;
  2. « Menuetto ». Tempo modéré de menuet en majeur, à
     ;
  3. « Rondo ». Très allègre en sol majeur, à
    .

La durée d'exécution est d'environ min[3].

Analyse[modifier | modifier le code]

Dans cette partition, Guy Sacre « perçoit, très édulcoré mais indubitable, le souvenir de la propre Sonatine de Ravel, et aussi de son Tombeau de Couperin. Son charme facile et sa technique pianistique « de moyenne force » en font un excellent matériau pédagogique, dans le genre (à venir) des sonatines de Kabalevski[1] ».

« Sonatine »[modifier | modifier le code]

Le premier mouvement, aux « thèmes engageants et bien dessinés, lignes claires, harmonies transparentes », s'intitule lui-même Sonatine « par une sorte de synecdoque[1] », suivant la forme sonate « avec un développement réduit et de moyenne difficulté[4] ».

« Menuetto »[modifier | modifier le code]

Dans les deux pages du menuet en majeur qui « constituent le deuxième mouvement, le modèle ravélien saute aux oreilles dès les premiers accords (la mineur et majeur alternatifs) et plus loin dans ces cadences modales où l'on fait revivre, avec un zeste d'ironie, les grâces Louis XV[5] ».

Pour Vladimir Jankélévitch, le Menuetto de cette « charmante Sonatine » rappelle, « en même temps que le menuet de la Sonatine de Ravel, l'idée initiale du Quatuor à cordes[6] ».

« Rondo »[modifier | modifier le code]

Le dernier mouvement, « d'une gaîté sans limites[4] », « les petits tourniquets entrainants du Rondo (en sol majeur, très allègre) ressemblent à ceux du Rigaudon » du Tombeau de Couperin de Ravel, « mais qu'importe, on se laisse prendre à cette joie sans arrière-pensée, où les doigts suivent si bien[7] ! »

Discographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Sacre 1998, p. 1538.
  2. Gyselings & Baiwir 2002, p. 2.
  3. Gyselings & Baiwir 2002, p. 12.
  4. a et b Gyselings & Baiwir 2002, p. 6.
  5. Sacre 1998, p. 1538-1539.
  6. Jankélévitch 1956, p. 28.
  7. Sacre 1998, p. 1539.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

  • Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. II (J-Z), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN 978-2-221-08566-0).

Monographies[modifier | modifier le code]

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (fr + en) Christine Gyselings, Luc Baiwir et Diane Andersen (piano), « Intégrale de l'œuvre pour piano de Joseph Jongen », p. 2-12, Bruxelles, Pavane ADW 7475-7576, 2002..

Liens externes[modifier | modifier le code]